34.D'agent à épicière

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J'avais pu dénicher un petit job dans mon secteur dans une épicerie étant donné que j'étais privée de ma carte bancaire et que je ne pouvais plus voler pour survivre. Bon, je n'avais rien à me plaindre. Entre le boulot et la maison, je m'entraînais régulièrement afin de développer mes performances. Le seul ennui c'est que je devais supporter à longueur de journée un patron grave grincheux et toujours insatisfait du travail de ses employés ; il avait toujours son mot à dire ce vieux!
Bon, ajouté à cela, Adrian me manquait énormément. Je n'avais aucune de ses nouvelles étant donné qu'il était un mission secrète et bien sûr, l'agence ne pouvait rien dévoiler là dessus. La seule que je plaignais était Lucy qui passait souvent des heures au téléphone avec moi en me témoignant son inquiétude pour son petit chéri. Finalement, c'est dur l'amour! Le côté positif c'est que je ne regrette pas ma situation de solitaire actuellement.

Ce matin comme à mon habitude, je me rendis à l'épicerie dans un accoutrement décontracté: cette fois c'était un pantalon blanc un peu large taille haute, un haut moulant noir à manches longues et des sandalettes noires . Mon maquillage était léger. Après tout! C'était juste une épicerie et je me contentai juste de mon travail donc pas trop pointue pour l'apparence.
Quand j'entrai donc...

Le patron: Quoi Téa! Déjà là? Pourquoi tu viens toujours plus tôt que d'habitude ? Voyez ce que je disais.
Moi: Bonjour à vous aussi patron!
Le patron: Bon, bonjour et bonjour, encore des bonjour ! T'ai-je dit que le jour était bon pour moi?
Moi: Ahlala, ça commence bien ma journée apparemment !
Le patron: Et elle râle! Tu râles quand je te parle! Bon, t'as de la chance que grâce à toi mon magasin ouvre souvent plus tôt que prévu, m'attirant ainsi plus de clients. Allez, je te laisse!

Sur ce, il sortit en claquant la porte vitrée. Il a quoi ce chnoque à être tout le temps nerveux? Bon, ça se racontait que sa femme l'avait abandonné et depuis lors il a toujours été sur ses nerfs. J'avoue que desfois, j'avais envie de lui donner des claques.
En attendant donc l'arrivée d'éventuels clients, j'extirpai le Mcdo que je m'étais payé en venant: milkshake, hot chicken et  mojito. Je me regalai donc du tout quand la porte s'ouvrit sur une petite roussette avec un large sourire au visage qui valorisait ses belles fossettes.

Christy : Hey la bombasse!
Moi: Salut Christy!
Christy: Tu te fourres la gueule de tous ces trucs de si bon matin déjà?
Moi: Euh je prend un petit-déjeuner consistant là.
Christy: Oh cette fille est perdue! (Rires) Alors, ça fait un mois que tu bosses ici n'est-ce pas? Comment tu t'en sors?
Moi: J'ai pas envie de me plaindre mais à vrai dire, c'est insupportable de devoir tous les jours se coltiner différents genres de personnes avec des exigences arrghhh!!! Et le pire dans tout ça c'est mon chef. T'as déjà vu Blanche-Neige et les Sept nains? Eh bien c'est Grincheux en personne qui est mon employeur. Et là, Christy déploya littéralement sa gorge pour rire. Te moque pas aussi là!
Christy(en essuyant les larmes du coin de ses yeux): Téa Parks! Inversons les rôles, j'adore ce genre de position dans laquelle toi t'es actu.
Moi(la regardant bizarrement): Et après on dit que je suis bizarre.
Christy(sourire): Mais bon, vois le bon côté des choses. C'est comme si en ce moment tu profitais d'un congé de travail.
Moi: Toi tu me fais toujours penser à Adrian quand il est absent!
Christy: Oh il doit terriblement te manquer pour que tu dises ça. Parce que rien que physiquement, ma tête et la sienne sont deux choses qui ne riment absolument pas. Je ris face à cette allusion .
Moi: Oui il me manque beaucoup. Mais détrompe toi, la tête de mon meilleur ami est cent fois mieux que ce que tu portes sur ton épaule.
Christy(en imitant la voix de Bruce) :  Quelle ineptie malveillante!

Sur ce, on rit encore. Je l'avais dit, cette fille était vraiment la joie incarnée. Je donnerai tout pour qu'elle illumine mes journées comme elle venait de le faire là.

Christy: Dis, pourquoi t'as pas de mec?
Moi: Qui te dit que j'en ai pas?
Christy: Euh ma bombasse, je suis agent secret comme toi. Et tu sais qu'à nous, il est impossible de mentir. Alors vas-y répond.
Moi: Bah j'en sais rien! Peut-être j'en ai pas envie?
Christy: Tu parles! Je sais qu'au fond, Hector te laisse pas indifférente.
Moi: Hector est un...
Christy : Connard je sais. N'empêche, il t'attire un peu, pas vrai? Silence. Bon, je vais pas tergiverser là dessus mais, une chose: tu resteras quand même pas seule éternellement.
Moi: J'ai Adrian!
Christy: Eh réveille toi! On parle entre filles là! Adrian lui c'est que ton ami et imagine s'il sort officiellement avec une fille.
Moi: Aargghh dans tous les cas...
Christy : Dans tous les cas, je suis sûre que tu rencontreras l'autre con avec qui tu formeras une belle paire. Même si ça doit prendre du temps. Mais quelles que soient les conditions, ça arrivera. Sauf si c'est...Hector finalement.
Moi: Christy, il te plait vraiment?
Christy: Bien sûr que non. J'ai juste peur qu'en te lançant dans une quelconque histoire avec lui, tu ne puisses trop espérer pour au final être déçue. En même temps qu'elle me parlait, le bip bleu de sa montre sonna. Là le chef a sûrement quelque chose d'ultra important à me dire. J'peux pas répondre ici. A plus alors beauté !
Moi: Bye!!!

Quand elle sortit aussitôt du magasin, je me sentais à nouveau seule.
Quelques minutes plus tard, mes deux collègues entrèrent et l'ennuyeuse exaspérante journée pouvait enfin commencer!

Agent TOù les histoires vivent. Découvrez maintenant