Aujourd'hui, le 06 août 2020, la barre des 1000 lectures a été atteinte. Comble d'une auteure, les mots me manquent pour vous exprimer toute la gratitude que je ressens envers vous. Ainsi, émue, je ne peux vous dire que merci et vous offrir ainsi avec très grand plaisir ce chapitre qui aurait dû être posté vendredi... Bien sûr, nous nous y retrouverons comme d'habitude vers vingt heures pour une nouvelle publication. Enfin, n'hésitez pas à venir me rendre visite sur Instagram où je serais ravie de vous accueillir dans mon petit monde. Bien à vous, Marianne
« Alors, depuis que les gars t'ont intégré dans notre cercle, ils arrêtent pas de me saouler sur le fait que si t'étais une rappeuse, tu serais une punchlineuse aussi talentueuse que oim. ». Il était rare d'entendre Alpha Wann. Comme beaucoup de rappeurs de la nouvelle scène, il se montrait discret, excepté dans ses textes, qui étaient de véritables bijoux.
« Ils sont bien trop gentlemen tes potes... Mais je prends le compliment, il me fait plaisir. De toute façon, t'as bien entendu que je n'arriverai jamais à rapper aussi bien que vous le faites. Sauf peut-être pour l'écriture et les rimes. Ensemble, je pense qu'on pourrait discuter. ». Elle lançait des défis à tous les mecs, sachant qu'ils arriveraient toujours à trouver un compromis.
La relation qu'elle avait avec Alpha Wann était l'une des plus pudiques, notamment parce qu'Alpha était de nature plutôt taiseuse, bien qu'il soit un homme très ouvert et accueillant. Avec elle, il partageait une passion commune, celle du travail bien fait.
Il aura fallu attendre que Nekfeu dise à son pote que ce dernier devrait lui parler concernant la beauté des mots. Bien sûr, la plupart exprimaient leurs émotions sur papier. Or, seulement elle et Alpha relisaient sans cesse leur production, la modifiait et surtout devaient se convaincre qu'après moult changements, le résultat était enfin sous leurs yeux.
Alors qu'aucun des deux refusaient de le reconnaître, ils étaient des artistes. Ils voyaient la beauté dans un détail, ressentaient en silence les émotions même les plus enfouies et surtout, ne s'exprimaient que d'une seule façon, par l'art. Celui de l'écriture, à donner le meilleur de soi. Leurs maux étaient des cris. Avec tout ce mélange, ils essayaient ainsi d'expliquer leur souffrance dans la plus belle des expressions.
Tarik l'avait remarqué, puisque caché derrière l'entrebâillement de la porte de leur chambre, il adorait la regarder écrire. Sur des feuilles volantes, entières ou pliées, blanches ou à carreaux, parfois en couleur, dans des carnets et jamais avec le même stylo. Il admirait aussi le temps qu'elle passait à retravailler ses textes sur son ordinateur. Pour lui, sa vie était dans son portable.
C'est ainsi que par un banal début de conversation - donc d'ouverture à l'autre -, qu'elle et Alpha commencèrent à se retrouver de temps en temps sur le bord de la scène, autour d'un verre, ou juste en marchant pour échanger sur la signification, l'importance et l'impact des mots. Tarik était encore présent. Il apprenait beaucoup en la regardant, en l'écoutant et surtout par son comportement. Elle était toujours là pour rendre service, pour répondre à une question et quand elle ne connaissait pas la réponse, pouvait passer des heures à trouver une solution.
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« Est-ce que vous pouvez encore descendre le panneau s'il-vous plait ? Qu'est-ce que t'en penses ? ». Eddy de Pretto. D'entre tous, il était le rappeur le plus consciencieux concernant la représentation scénique et surtout dans le message que cette dernière se devait traduire.
Pour lui, chaque geste avait son importance, comme chacun des pas, sans évoquer les lumières et accessoires. Durant cet après-midi-là qui touchait déjà à sa fin, il donnait ses dernières directives aux techniciens.
Naturellement, par leurs caractères similaires, elle et Eddy s'étaient tout de suite rapprochés. Déjà parce que tous les matins, ils tombaient dans les bras l'un de l'autre se demandant mutuellement si la nuit avait été bien reposante pour la journée qui s'annonçait. Ils adoraient exprimer leur attachement à l'autre par de longues accolades, parfois quelques baisers sur la joue et certaines caresses sur le visage aussi. Il en était ainsi d'Eddy de Pretto : très pudique dans ses sentiments, sauf quand il fallait les prouver.
A eux deux et sans aucunement s'en cacher - parce qu'ils n'étaient pas de natures réservées -, ils parlaient beaucoup de l'amour, celui idéaliste et impossible, mais surtout charnel avec le désir et le plaisir. Ils n'avaient aucun tabou. La première fois que Tarik les avait entendus parler, ils étaient sous la fenêtre de la chambre.
Au début, en les écoutant parler librement de sujets que Tarik considérait comme privés, il avait été gêné. En effet, Eddy de Pretto s'exprimait dans la vie comme dans ses paroles. Cependant, elle aussi avait son opinion et bien sûr sa propre vision sur l'amour, à savoir mutuel, respectueux, honnête et doux. Était-ce une conception idéaliste ? Non, puisque l'humain a malheureusement tendance à l'oublier. Il était clair que plus Tarik l'écoutait, plus il tombait amoureux d'elle.
« Ça me plait. ». La voix assurée qu'elle avait le ramena une fois de plus dans la réalité. « S'ils me voyaient ce que je suis en train de bricoler, ils m'engueuleraient. ». De fait, elle était sur les côtés de la scène avec dans la main une perceuse dans le but d'aider les organisateurs à monter les derniers morceaux de scène. Elle était unique.
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Aux noms des siens - PNL
FanfictionLorsque les destins de deux âmes solitaires se croisent, leurs cœurs battent au rythme des rimes et des mélodies, tissant une romance inattendue sur la toile de fond d'êtres en quête de sens. Entre les lignes de leur quotidien, la musique devient l...