Chapitre 3

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Silas aspirait avec délice la fumée de sa cigarette, fouillant lentement dans son armoire à la recherche d'un vêtement différent de ses costumes habituels. Il enfila son bon vieux tee-shirt blanc, remontant les manches jusqu'à ses épaules.

Une fois revenu au domaine, sa voix, teintée d'une exécrable autorité, avait résonné dans l'espace, ordonnant que la jeune femme soit conduite à la cellule. Cet endroit, central dans une immense grange, symbolisait l'obscurité de son empire. La simple présence d'un siège miteux, délaissé au milieu de cet espace, évoquait une cruauté dénuée de tout en ce qui concerne le confort de ceux qui y étaient prévus.

-Silas, que vas-tu faire de cette femme ? interrogea Pablo en s'adossant contre le mur, attirant le regard de son chef sur lui. Pourquoi l'as-tu amenée ici au domaine ? continua-t-il d'une voix rancunière. Il jouait avec l'allumage de son Zippo, énervant son patron. Ce dernier, aussi calme que possible, se dirigea d'un pas décisif vers son bureau.

Le bureau de Silas était un sanctuaire austère, éclairé uniquement par la lueur faible d'une lampe de bureau. Les murs semblaient garder les secrets murmurés dans cette pièce. Silas, derrière son imposant bureau en bois sombre, se tourne vers Pablo. Son visage impénétrable reflétait la détermination et la froideur qui caractérisaient ses actions.

-Les questions ne sont pas nécessaires, Pablo, répondit Silas d'une voix mesurée. Son regard transmettait un avertissement implicite à Pablo, soulignant qu'aucune opposition n'était tolérée dans cette entreprise sombre et complexe.

-J'apprécierais que tu cesses de jouer avec ton briquet !" Cracha Silas, éreinté par les agissements de sa jeune recrue. Il écrasa sans pitié son mégot qui rejoignit les autres dans le cendrier. Le sort que je vais décider pour cette femme ne regarde que moi ! précisa-t-il en s'arrêtant à la hauteur de son employé. Je pense que tu as d'autres choses à régler actuellement que de m'emmerder ! scandait-il en s'extirpant de son bureau pour rejoindre la cellule. Il s'arrêta à hauteur du miroir du grand couloir qui menait à l'extérieur.

Le reflet de Silas dans le miroir semblait refléter le noirceur de ses décisions. Son visage, habituellement imperturbable, portait les stigmates de la frustration provoquée par l'insubordination de Pablo.

  Il s'observa un instant, son regard impénétrable reflétant la noirceur de son âme. Il avait l'air criminel, mais plus que cela, il était un criminel, un tueur, un malfrat. Le simple geste de remonter ses manches accentuait la forme de ses muscles, ajoutant à son apparence une aura de danger imminent. Son jean usé par le temps faisait de lui une figure redoutable, tel un requin traquant sa proie. La cicatrice sur son bras, perceptible et atroce, racontait une histoire que peu connaissaient vraiment. Beaucoup pensaient qu'elle était le résultat d'une bagarre violente, mais en réalité, c'était le rappel d'un lien familial brisé, celui de sa petite sœur adoptée par son cœur vivait quelque part en France. Il avait entrepris des recherches incessantes pour la retrouver, mais elle demeurait introuvable, semblant avoir disparu de la surface de la terre.

 Son regard se pose sur les traces d'un début d'esquisse tatouée sur sa peau. La forme de son tatouage demeurait un mystère, un secret jalousement préservé, même de ses conquêtes d'un soir. Il demeurait le mafieux le plus secret de sa génération, une énigme préservée. Un sourire s'étira sur son visage, une expression d'assurance et de satisfaction. Il aimait l'image qu'il renvoyait, laissant planer autour de lui une aura de mystère et de danger. Il était prêt pour la confrontation à venir, un prédateur rusé dans l'ombre de l'univers criminel qu'il dominait.

Les couloirs du domaine résonnaient des pas décidés de Silas, créant une atmosphère lourde d'anticipation et de tension.

Il fit son entrée, sous le regard de trois de ses hommes qu'il écarta d'un geste. Elle était là, assise sur un trône délabré, son corps penchait dangereusement en avant. Ses bras étaient étroitement attachés derrière elle, les liens soigneusement coincés dans le dossier du trône. La jeune femme semblait être une marionnette prisonnière, contrainte par des liens serrés qui limitaient tout mouvement. Les marques rouges sur ses poignets témoignaient de la fermeté avec laquelle elle était retenue, ajoutant une note supplémentaire d'oppression à la scène sinistre.

Le mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant