Chapitre 30

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Silas se tenait droit devant les vitres de la salle des urgences. Son regard se perdait dans l'obscurité de la nuit. Il avait placé par désespoir ses deux mains dans les poches de son pantalon. Il attendait des nouvelles de sa douce qui était en ce moment même entre les mains du meilleur chirurgien de l'état.

-Silas, nommait Nino en attirant son regard meurtri par les larmes. Nino, le regard accablé offrait un gobelet fumant du café qu'il venait de prendre au distributeur. Silas, désemparé posait ses orbes sur le gobelet avant de se tourner pour observer de nouveau la vue qui n'était qu'une masse noire. Tout va bien se passer. Loeizia est une femme forte, confiait Nino en prenant place sur une chaise.

-Comment peut tu le savoir! réclamait Silas d'une voix brisé. Comment peut tu être sur qu'elle se batte? reprenait Silas dévasté, il déposait ses deux mains sur la glace, penchant sa tête entre ses bras. Pour la deuxième fois de sa vie, il touchait le fond, flirtant avec l'entrée des enfers.

-Car elle t'aime Silas, divulguait l'homme. Et même ton existence retiré de sa mémoire, elle savait au fond qu'elle te connaissait, alors je peux affirmer que la femme qui est en ce moment entrain de se battre pour vivre! te reviendra. Déclarait il en étant venue prendre place aux cotés de son neveu. Quand elle a eut dix-neuf-ans, nous retapions  la fiat 500 tous les deux. avouait il en perdant ses orbes dans ses souvenirs. Ce jour là, elle avait décidé de me faire chier, ricanait Nino en portant son gobelet aux lèvres, elle était obstinée à me demander si un jour elle aurait des enfants et si elle serait une bonne mère, expliquait l'homme tout en secouant la tête. je lui ais dit que sa ne risquait pas d'arriver si elle continuait à dires des imbécillités pareils. Elle est partie en grognant et quand elle est revenue, elle se pavanait en salopette en tenant dans ses mains un magasine people que Sylviana aimait lire, c'était toi en couverture et tu sais ce qu'elle m'a dit en me plaquant le bouquin devant les yeux? questionnait Nino en se tournant pour faire face à Silas qui le regardait les yeux interrogateurs.-J'ai trouvé le géniteur papa! Que dirais-tu d'un homme aussi sexy soit il devenir ton gendre! Un riche industriel Italien, célibataire qui fait la une des magasines complètement con de maman.  Silas Scapelloni, hum sexy comme prénom. voilà ce qu'elle m'avait dit Silas, elle savait au fond d'elle que tu étais un homme qui avait une importance à ses yeux.

-Ce n'était qu'une photo! crachait Silas.

-Non car ta photo, je l'ai trouvé caché dans son journal, elle avait écrit ton nom avec une phrase écrite en rouge " pourquoi ais-je l'impression de te connaître Silas Scapelloni!" révélait Nino au petit ami de sa fille. Les heures défilaient lentement, chaque hommes présent dans la pièce attendaient sans rien dire, changeant de place, harcelant une infirmière dès qu'ils en croisaient une, Silas finissait par prendre place lui aussi sur une chaise, il déposait ses coudes sur ses genoux, croisant ses doigts qu'il portait à ses lèvres. Les orbes vidés d'expression il puisait en son être le calme, car il n'avait envie que d'une chose, franchir les portes pour la rejoindre, la savoir contre lui car il savait qu'elle n'aimait pas les hôpitaux, travailler pour eux ne la gênait pas bien au contraire mais être hospitalisée était un supplice pour la jeune femme. Deux heures s'écoulaient quand une voix masculine attirait leurs regards.

-Silas! soufflait le chirurgien en l'appelant pour le conduire dans son bureau. Prends place, conseillait il en retirant son bonnet de protection qu'il déposait sur la table.

-Comment va t'elle? implorait le mafieux.

-Elle va vivre si c'est ce que tu veux savoir! commençait le médecin en prenant une grande inspiration, il frottait son visage de ses deux mains essayant de chasser la fatigue de l'intervention qu'il venait de pratiquer sur loeizia. Ils ne l'ont pas loupés, constatait il en ouvrant le compte rendue, cotes cassées, fracture du poignet, fracture ouverte du tibia, les coups qu'elle a subit ont provoqué un hématome sous-dural que j'ai drainé. Je ne te mentirais pas Silas, avouait le chir, elle a fait trois arrêts cardiaque. déclarait il sous les larmes qui s'écoulaient des orbes de Silas. Sa plaie par balle n'était rien comparée à tous le reste. parlait il en secouant la tête. Silas, je suis désolée, nous avons tenté tout ce qui était en notre pouvoir,soufflait l'homme le visage décomposé,  nous n'avons rien pu faire,le bébé n'a pas survécu. 

 Silas ne réagissait plus, il était perdu par les mots qu'il venait d'entendre. Il se levait sous les yeux du médecin qui savait qu'il valait mieux le laisser seul, il sortait tanguant lamentablement, il s'aidait des murs pour avancer le regards embué par le brouillard du liquide qui s'y logeait. Il n'entendait pas Nino lui parler, il arrivait à l'extérieur sous le regard curieux des badauds. Il avançait sous la pluie qui le martelait violemment en s'écrasant sur son visage. Il se laissait tomber au sol en hurlant toute la rage qui dormait en lui, ses mains se posaient sur le bitume, il penchait son buste en laissant extérioriser les pleures d'un homme harassé, d'un homme décontenancé par les mots qu'il venait d'entendre.

-Silas, hurlait Nino en le prenant contre lui, se laissant happer par la froideur des larmes du ciel.

-Ils ont tués notre bébé, mon bébé. révélait il sous l'étreinte protectrice que lui offrait le père de Loeizia devant Rosario, Isabella et Paolo qui ne bougeait plus tétanisé par les mots qui venaient de se faufiler dans leurs ouïes. 

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Le mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant