Chapitre 7

11.5K 734 5
                                    

 Silas avait soigneusement couché la jeune femme dans sa chambre. Durant un laps de temps, il l'avait observé dormir. Il réfléchissait à sa présence dans la vie de l'ami de son père et pourquoi jouait 'il au rôle du père avec elle? Silas inspirait fortement, machinalement il replaçait une mèche de cheveux qui venait de s'imposer sur les lèvres de Patricia.  Demain, cela fera deux jours je vous ais sous ma garde et je n'ai jamais de mon vivant rencontré une personne avec autant de mystère que vous. Qui êtes-vous pour que mon propre parrain vous prenne sous son aile en abandonnant sa vie ici? je le découvrirais Mlle Moruaty.... Silas était exténué, d'avoir revue l'homme qu'il vénérait durant son enfance, l'a ramené loin dans ses souvenirs. Il s'était assuré que la porte fenêtre soit fermé à clé avant de sortir et de l'enfermer. Il devait prendre une décision envers la jeune femme, soit il la laissait partir en s'assurant qu'elle ne révèle rien de ce qu'elle a vue, soit il exécute son plan en la gardant sous sa coupole. Il ne savait que faire réellement, jamais il ne s'ennuyait avec des colis à garder et qui ne lui apportait aucun intérêt.

  Il tournait dans son lit, ne trouvant pas sa place , il se décidait à descendre à la cuisine pour se désaltérer. En passant devant la chambre de Patricia, il percevait de la lumière émaner du dessous de la porte. Il frappait trois coups.

-Vous savez bien que la porte est fermée à clés! lançait elle. Il finissait par ouvrir la cherchant du regard. Elle était debout devant la fenêtre, elle avait remontée ses cheveux dans un chignon, libérant son visage qui se révélait être une esquisse parfaite. Que me voulez-vous? demandait elle sans méchanceté.

-Désirez-vous vous rafraîchir? la nuit est chaude. osait il demander d'une voix calme.

-Avec plaisir, disait elle en s'approchant de lui. Je jure de ne pas me sauver! crachait elle à sa hauteur. De toute façon, même si je réussissais à me sauver, ou irais-je? détaillait elle en haussant les épaules. Alors autant accepter mon sort! finissait elle par dire sous les sourcils levés de Silas qui étirait sa lèvre supérieur dans un rictus.

-Je dois dire que vous avez une bien drôle de façon de gérer votre peur! lui faisait il constater.

-Je n'ai pas peur Mr Scapelloni, déclarait elle en s'approchant de lui.si vous aviez voulus me faire du mal, vous l'auriez fait le soir même de ma capture. continuait elle à quelques pas de lui. Et si vous étiez un être infâme, vous ne m'auriez jamais autorisé à assister aux funérailles de Ma mère. Alors non Mr Scapelloni, vous ne me faites pas peur. argumentait elle en lui offrant un sourire amical.

-Vous devriez vous méfiez,  dénonçait il d'une voix suave en effectuant un pas en avant pour n'être plus qu'à un pas de la jeune femme qui ne le quittait pas des yeux. je suis un requin qui gère une organisation qui ne fait pas dans la dentelle. Rien ne m'échappe, je sais tout sur toutes les personnes à qui je parle. Je mène une enquête très approfondie pour découvrir qui me fait face, je découvre ses points faibles et je les utilises à ma guise pour détruire cette personne! soufflait il à l'oreille de Patricia qui ne bougeait plus. Elle restait ainsi quelque instant avant que ce dernier ne l'oblige à bouger. Allons boire un verre voulez-vous? conseillait il le regard ancré à celui de Patricia.

-Oui, allons-y. marmonnait elle en précédant l'homme qui ne la quittait pas des yeux.

-Oui Mlle Dupont allons nous désaltérer. soufflait il d'un timbre remplis de sous-entendus. Patricia frissonnait à l'entente de sa phrase, elle savait au fond d'elle qu'il avait découvert sa véritable identité. Qu'elle était enfermé ici chez cet homme sans savoir réellement pourquoi. Quand ils arrivait à la cuisine, la jeune femme admirait les dorures au plafond, tout était en marbre, le gris dominait chaque meuble. Tout était épuré, la pièce que j'affectionne particulièrement est ici! déclarait il en écartant les bras. Tenez, prenez ses deux verres et suivez moi! elle s'affairait à récupérer les objets et se mettait à le suivre. Elle reconnaissait qu'il avait une démarche rapide et droite. Ses pas étaient silencieux, tel un loup entrant dans une bergerie. Après avoir tourner dans la maison, il finissait par ouvrir une porte en bois. Quand elle franchissait le seuil, il refermait derrière elle, l'obligeant à sursauter. Je croyais que je ne vous faisais pas peur Mlle Dupont? ironisait il en allant se placer sur un fauteuil. 

-Effectivement, c'est votre façon de fermer la porte qui m'a fait peur. Je voudrais vous parler.

-Moi aussi! déclarait il quand sa porte de bureau s'ouvrait dans un vacarmes endiablé. Paolo qu'est-ce qui se passe? criait Silas en approchant de ses hommes. Patricia observait la scène devant elle, deux hommes tenait un malheureux recouvert de sang au niveau de son thorax. Paolo, lui avait du sang qui s'écoulait de sa jambe. Sans attendre, la jeune femme posait les verres sur le bureau en ordonnant dans un italien parfait d'allonger le blessé sur la table. Sans entendre les paroles de Silas, Patricia déchirait le tee-shirt de l'homme. Elle était dans son monde en ce moment, rien ne pouvait la distraire quand elle exerçait la médecine qui d'habitude était sur des défunts.

-Silas appelait elle, faites un point de compression ici! ordonnait elle dès qu'il était à sa hauteur. Appuyé aussi fort que vous le pouvez!

-Vous allez me devoir des explications! rétorquait il d'une voix inquiète.

-Je tente de sauver cet homme, il a une plaie ouverte sur quinze centimètre à l'abdomen, je dois suturer mais sans matériel je ne peux rien faire. ma voiture où est ma voiture? dans le coffre il y a ma valise avec tout mon matériel médical, dites moi qu'elle est chez vous!

-Marco ramène tout ce qu'elle demande. hurlait Silas en analysant le sang froid de la jeune femme. 

-Restez éveillé, vous m'entendez? demandait elle au blessé qui secouait la tête positivement. Il est conscient, c'est un bon point pour nous. Sans calme, Marco revenait avec la trousse médical de Patricia qui s'empressait de sortir un flacon , une seringue et tout le nécessaire pour suturer la plaie. Elle était d'un calme exemplaire, attentive à tous ses gestes. Elle précisait que dans le flacon se trouvait un anesthésiant pour soulager le blessé. Silas approuvait sans rechigner. Au bout d'une heure à s'occuper de l'homme, Patricia revenait près de Silas qui regardait à travers la fenêtre.

-Votre ami doit être conduit à l'hôpital , il faut qu'il soit sous antibiotique le plus rapidement possible.dévoilait elle sous le regard de Silas qui venait de se tourner pour l'observer.

-Qui êtes-vous réellement? réclamait il pour lui laisser la dernière chance d'être honnête envers lui. Ma jeune femme fermait les yeux un instant avant d'ouvrir ses paupières pour plonger ses orbes dans celui de son kidnappeur.

- Je me nomme Patricia Moruaty et je suis médecin légiste. 


Le mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant