Chapitre 11

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  Patricia courait à faible allure, quand elle était sortit de la salle, elle fut prise de panique de voir une étendue de caillou s'offrir à elle. Au loin dans l'obscurité profonde, Elle avait perçut des faibles lumières au nord, alors elle s'était mise à courir dans leurs direction. Ses jambes n'arrivaient presque plus à la porter. Tous ses souvenirs se bousculaient dans sa tête, elle ne sait plus depuis combien de temps elle a été droguée mais son corps n'aurait pas pu supporter un jour de plus. Elle s'étalait au sol pour la dixième fois, elle se relevait avec du mal, elle puisait sa force dans la liberté qu'elle voulait retrouver, cette liberté qu'on lui avait enlevé depuis quatorze ans. Des bruits de voitures parvenaient à son ouïe, elle tournait la tête, jurant entendre des voix. Elle se remettait à courir, le souffle court. Des phares de lumières apparaissaient a des centaines de mètres d'elle, le temps qu'elle arrive à leurs hauteurs, elles avaient déjà disparut.

  Elle s'écroulait de nouveau au sol, mais les cailloux avaient disparut. Elle entendait une voiture freiner en urgence s'arrêtant a sa hauteur. Un homme vêtu d'un vieux pantalon et d'une odeur qu'elle reconnaissait s'approchait dangereusement d'elle.

-Silas Scapelloni, soufflait elle avant de s'évanouir.

-Tu ne le reverras pas de sitot , crachait Edouard en se penchant pour la porter dans ses bras.

-Je te conseil de la lâcher, déclarait une voix grave au timbre froid et enragé. Edouard sentait un canon de flingue posé sur l'arrière de son crâne. Je t'ai ouvert ma demeure pour que tu aides la seule personne qui m'est cher. Avouait il en armant son arme. Tu as trahis un homme que jamais tu n'aurais dû. Continuait il en posant son index sur la gâchette.

-Silas! ordonnait la voix de Mlle Leonie. Il sera plus utile vivant que mort. La petite est notre priorité, elle a besoin de soin. précisait elle. Silas abaissait son arme qu'il cachait à l'arriere de son dos. Il observait l'état lamentable de la jeune femme dont le corps inerte pendait dans les bras d'Edouard. Il se saisit de son anatomie, pendant que Marco attachait les liens aux poignets du jeune homme qui avait le regard latent. Sans attendre une minute de plus, ils reprenaient la route de la demeure des Scapelloni. Durant le trajet, Mlle Léonie avait prévenue le medecin de les rejoindre là-bas.

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Silas tournait en rond dans la chambre de la jeune femme, le medecin avait ausculté durant plus d'une heure Patricia, elle était branché, sa tension inquiétait particulièrement le doc. Il avait posé une perfusion pour laver son corps de la substance nocive qui coulait en elle.  Avant de partir, il avait précisé à silas que personne n'avait violé ou battu la jeune femme. Il avait sentit en lui un calme reprendre place.

Lui et Mlle Léonie se relayait au chevet de la jeune femme. Trois jours qu'elle dormait profondément. Il faisait nuit, Silas était là à ses côtés, travaillant sur le père de Patricia, il avait disparut peu de temps après la disparition de la petite. Il s'imprégnait de toutes les informations qu'il pouvait lire sur les papiers qui ornaient la petite table de la chambre.

-Loeizia, soufflait la jeune femme en se réveillant lentement. Silas se précipitait à ses côtés. Où est-elle? demandait elle perdu dans ses souvenirs.

-Elle n'est pas là. murmurait l'homme en prenant la main de son amie.

-Il veut la tuer! elle n'est pas morte. déclarait elle en replongeant dans le sommeil. Silas comprenait que des souvenirs se promenait dans la mémoire de la femme, mais des souvenirs qu'elle refoulait. Il avait réussi à reposer son esprit une heure ou deux avant de quitter la pièce pour se rendre dans sa chambre afin de se préparer pour confronter Edouard. Lui aussi avait une diversité de produit qui l'aidait quand le besoin se faisait sentir pour interroger ses victimes.

Il injectait une quantité infime d'un produit qu'il avait obtenue illégalement comme toutes ses transactions, une drogue d'un nouveau genre avait expliqué le dealer chimiste qui lui avait fournis. Chaque jour depuis une semaine, il effectuait ce geste sur Edouard, il ne l'interrogeait pas, il le torturait en le rendant accro. Il savait que bientôt l'homme assis sur la chaise miteuse dans la grange allait bientôt craquer. Après cet acte, il rejoignait Patricia comme tous les matins depuis trois jours sur la terrasse afin de partager son petit déjeuner avec elle. La jeune femme avait déclaré que les seuls souvenirs qu'elle avait était celle d'une petite fille avec un chat dans ses bras et que rien d'autre ne lui était apparut, elle avait précisé qu'elle n'était pas cette gamine et qu'elle ne voulait plus en parler! Chose que Silas avait acquiescé sans dire mot.

 Un mois s'était écoulé depuis le retour de Patricia, Edouard se montrait plus robuste que Silas ne le pensait, il a augmenté les doses et n'avait pus que constaté qu'il s'était trompé dans le calcul de la dose les premiers temps. Le père de Patricia avait disparut, abandonnant tout son matériel dans les plaines, il avait retrouvé le corps du médecin et l'avait rendue à sa famille. 

Ce soir, il avait prévue d'offrir à la jeune femme, une soirée ordinaire juste lui et elle. Il avait congédié ses hommes, les laissant seuls dans sa demeure. Mlle Léonie avait beaucoup conversé avec elle, et au fil des mots, elle lui avait avouer ne jamais avoir connu , une soirée pizza devant un bon film. Silas avait trouvé cela amusant et ce soir, c'est la soirée qu'il lui préparait. Il avait confectionné diverses pizzas devant le regard enjôleur de Josepha.

-depuis tout petit je t'ai toujours dits que tu étais un pizzaïolo Silas. exprimait la vieille femme

-Qui sait, je vais peut-être faire une reconversion! ironisait il en souriant à son assistante. Tu as le film?

-Le parrain, c'est très ironique quand même, tu ne pouvais pas plutôt prendre , je ne sais pas moi, un film culte, le parrain c'est pour les hommes, 

-Donc mon choix de film est stupide?

-Complètement déplacé vus la situation, c'est une femme Silas, une jeune femme qui a besoin de sentir ce qui se joue devant elle, trouve un bon film.

-Josepha, je pense que tu oublie que quand je passe une soirée avec une femme, ce n'est pas devant la télé que nous finissons mais dans mon lit! précisait il. Et un jeux de société?

-Silas, tu m'exaspère! soufflait Josepha. La meilleur choix que tu puisses faire, c'est de lui proposer directement et de la laisser choisir. Déclarait elle sous l'enfournement des pizzas dans le four. Je te laisse, il est temps pour toi de jouer le rôle du grand frère! Et ne lui parle pas de ce qu'elle a vécu dans les plaines!

-Pour la première fois, il se trouvait dans une situation complexe. D'habitude, se retrouver seul avec une femme ne le gênait pas bien au contraire, mais là c'était différent. Il était avec celle qui lui manquait, celle qu'il avait protégé durant son enfance, celle qui allait lui apprendre comment être avec une personne sans attendre de finir dans son lit.

 Patricia était nerveuse à la soirée qui se préparait, elle était très reconnaissante envers silas de lui offrir un rêve qu'elle avait chérit longtemps. Josepha lui avait conseillé de vêtir la robe blanche et de rester nu pieds, que s'était comme cela que l'ont s'habillait pour une soirée entres amis. Elle brossait ses cheveux et saisit la robe, elle inspirait fortement avant de la glisser sur sa peau. Elle s'observait dans le miroir, elle aimait l'image qu'elle voyait, la robe dessinait ses formes, même un peu trop, ses hanches galbées épousaient le tissu. Elle remontait sa tignasse qu'elle coinçait dans une pince, des mèches sauvages s'exfiltraient des crocs les laissant tomber contre la peau de son cou. Elle voulait oublier ce qu'elle avait vécu, oublier qu'elle se souvenait en le cachant aux personnes qui l'entourent et surtout oublier que la petite de douze ans qu'elle avait été, avait été vendue par son propre père à un homme sans cœur, sans respect envers la femme. Et que ses propres jours de libertés étaient comptés car elle savait que 'homme qui l'avait acheter finirait par la retrouver et réclamer son dû, le corps de Patricia! Elle s'extirpait de la pièce et commençait à descendre rejoindre Silas, elle descendait en direction de la terrasse quand elle l'entendait parler. A son approche , il se retournait, il dégageait un charme foudroyant qui saisit la jeune femme. Elle était gênée de se retrouver devant lui seule sans personnes. Silas approchait d'elle, le sourire aux lèvres. Elle observait avec minutie les gestes qu'il effectuait, il lui tirait la chaise pour qu'elle y prenne place, lui servait un cocktail aux couleurs chaudes qu'il lui conseillait de boire lentement. Mais surtout, elle appréciait de le voir les traits détendus.

-A nous! trinquaient ils.

Le mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant