Chapitre 5

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Silas tentait de calmer la rage qui coulait dans ses veines, il se cachait un instant dans l'ombre extérieur de sa demeure. Il voyait de sa cache, deux de ses hommes autour de la personne qui allait lui donner du fil à retordre dans les prochains jours. A peine calmé, il commençait son avancée, ses employés se reculaient pour le laisser prendre en main la situation qui était complexe. D'un signe de tête, il leur ordonnait de prendre congé pour retourner vaquer à leurs taches. Il s'abaissait à la hauteur de la jeune femme tout en levant la tête pour observer le balcon d'où elle avait sauté.

-Vous pensiez vous tuer? demandait il d'un timbre ironique en tournant son regard sur elle.

-Allez au diable! crachait elle en se relevant.Je vous déteste!

-je n'en demande pas moins Mlle Dupont! Silas se relevait à son tour sous le regard de Patricia, elle avait les lèvres plissées de colère, des bouts de feuilles ornaient sa chevelure. En peu de temps, l'homme explosait dans un rire sardonique qui vexait la jeune femme qui commençait à partir à l'opposé de sa demeure. D'une vive décision, elle se mettait à courir rapidement. Elle voulait fuir, retrouver la liberté mais comme toujours et cela depuis qu'elle savait courir elle finissait au sol avec un poids au dessus d'elle. Où croyez-vous aller Mlle Dupont? demandait il en lui maintenant les poignets. Il était entre ses cuisses, le regard assassin, ses cheveux malgré qu'ils soient court tombaient légèrement en avant. Sa respiration était saccadé, sifflante. Vous m'épuisez Mlle Dupont! déclarait il en se levant, Vous avez envie de jouer avec mes nerfs, laissez moi vous dire que maintenant c'est moi qui vais jouer avec les vôtres! exposait Silas en la relevant sans grande douceur. Elle ne pipait mot, laissant encore cet homme gagner. elle savait qu'elle n'était pas doué pour se sauver mais pourtant, elle le devait pour sa mamma. Dans une dernière tentative, elle se débattait avec violence, elle giflait Silas qui restait latent face à son geste. Elle se dégageait de son emprise quand il la lâchait pour essuyer le crachat qu'elle venait de lui envoyer en pleine figure. Eh ben Mlle Dupont, si vous n'aviez pas un nom français, j'aurais juré que vous étiez une pure Sicilienne! scandait il avant de reprendre, La femme sicilienne quand elle se débat comme vous le faites actuellement, agit ainsi pour que son mari lui fasse l'amour dans le lieu où ils se trouve! est-ce cela que vous cherchez? précisait il en sachant que la jeune femme allait réagir à ses dires. Et tout ce passait exactement comme il l'avait prévue. En peu de temps, elle cessait de se débattre. 

-Je ne suis pas Sicilienne, et si je me débats, c'est pour fuir de vous! crachait elle en essayant encore de se retirer de sa poigne. Mais lâchez-moi! hurlait elle de nouveau en plantant ses ongles sur la cicatrice de Silas. Un son rauque s'extirpait de la gorge de son receleur, son emprise sur elle devenait plus dure, plus violente.

-J'en ai assez de vos enfantillages! jurait il en la soulevant pour la prendre sur ses épaules, vous faites votre poids Mlle Dupont! Patricia pendait comme un morceau de viande, elle abandonnait, elle fermait les yeux, s'excusant auprès de sa mère de ne pas pouvoir être là pour l'accompagner jusqu'à sa dernière demeure. En quelques minutes, son corps était renversé sur un matelas, elle n'avait pas ouvert les yeux mais quand une matière froide se posait sur son poignet gauche, elle les ouvrait.

-Mais que faites-vous? geignait elle en tentant de retirer la menotte qu'il accrochait au barreaux du lit. Il effectuait le même geste sur son poignet droit. Non! se plaignait elle.

-Vous avez voulus abuser de ma sympathie à votre égard en tentant de fuir, alors je prends les précautions nécessaire pour enfin avoir la paix que je mérite! expliquait il en tirant un foulard qu'il enfonçait dans la bouche de la jeune femme pour qu'elle se taise. Bonne nuit Mlle Dupont! scandait il en sortant de la chambre tout en souriant sous le regard meurtrier de sa prisonnière. Il entendait cette dernière se débattre en frappant ses jambes contre le matelas tout en tirant sur les menottes. Il prenait place dans son lit, profitant du silence, il tendait son oreille à l'affût du moindre bruit, mais le calme était revenue, et c'est ainsi qu'il s'endormait.

Le mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant