Untitled 22

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  Silas observait le coude posé sur la table, il avait ramené un doigt devant ses lèvres, son corps était penché, chaque représentants s'installait en évitant le regard du mafieux. L'homme était sur les nerfs, après que Silas se soit disputé avec Patricia, cette dernière lui avait fais parvenir sa pilule en lui précisant bien qu'elle n'allait plus la prendre avant sa prochaine plaquette car elle n'avait pas confiance et qu'elle partait chez Rosario. Cette lettre, il la gardait précieusement avec sa pilule dans sa poche depuis une semaine. Il était rentré dans une colère folle, sans réfléchir, il avait prit la bentley  et il était arrivé chez Segnore Léoné en furie.

Le vieil homme avait rigolé devant le comportement du jeune couple. Patricia était venue et lui avait précisé qu'il n'avait que ce qu'il méritait! Par sympathie envers son apprentis, Rosario l'avait convié a partager le dîner avec eux. Le silence pesait lourdement autour de la table, à plusieurs reprises Patricia levait son sourcils en plissant les yeux, lui montrant que elle aussi si elle voulait, elle pouvait le faire ramper.

  La présence de Paolo le ramenait au présent, il aurait préféré déléguer cette réunion et régler le problème avec Patricia, car en ce moment, il n'était pas à cent pour cent présent dans cette pièce, il était en furie face au caractère enfantin et capricieux de sa compagne.

-Messieurs, j'ai découvert qu'un de vous ici présent, a abusé de ma confiance. commençait il à  dire en se levant. Devant vous, vous trouverez un dossier que vous n'ouvrirez que le moment venus. Précisait il d'une voix rauque. Chaque renseignements figurant à l'intérieur a été vérifié par moi-même. ajoutait il en décrochant le bouton de sa veste, il glissait ses mains dans ses poches en se dirigeant vers la fenêtre tournant le dos à l'assemblée. Giuseppe nous t'écoutons. ordonnait Silas l'esprit vaguant vers sa douce. Il écoutait à peine les explications que Giuseppe fournissait aux hommes. Il reprenait le contrôle de ses pensées quand il entendait Paolo hausser la voix. 

-Silence! criait Silas sous le calme qui s'imposait. Il se dirigeait vers un homme qu'il connaissait bien, même trop bien. Il déposait ses mains sur les épaules de l'homme qui commençait à transpirer. La tension montait crescendo, l'air était électrique. Silas plaquait l'homme contre la table qui contrait la poigne de Silas. Malheureusement, il maintenait l'homme de son bras faible. Rony le traître que Silas avait démasqué sortait une arme, la pointant sur le mafieux.

-Tu fais moins le malin Scapelloni! crachait il sous le regard vitreux de Silas. Des paroles venaient flirter avec l'ouïe de l'homme, il avait une arme alors que tout le monde avait été fouillé. Silas, avançait de deux pas quand un coup de feu retentissait dans la pièce. Trois hommes sautaient sur Rony pour le maintenir au sol. Paolo se jetait sur son patron, du sang coulait de son épaule. Aucune douleurs ne se percevait sur son visage. Il pensait à elle, si il avait été concentré, rien de tout cela ne se serait passé.

-Fais venir Mlle Moruaty Paolo, elle est médecin! crachait un homme qui compressait la plaie du mafieux.

 Patricia était prévenue, elle arrivait à la demeure de Silas, les yeux embuées de larmes. Ses mains tremblaient, elle n'arrivait pas à calmer son angoisse.

-Il est dans le bureau Mlle Moruaty précisait Paolo avant de la stopper. Ne dites rien Patricia, soignez le et sortez de la pièce. N'engagez pas la conversation avec lui.

-Pourquoi? demandait elle.

-Il vous en veux car si il n'avait pas pensé à vous, il aurait prévue que celui qui l'a attaqué aurait une arme sur lui. expliquait il sous les larmes de la jeune femme. Laissez le se calmer.

  Elle prenait le chemin du bureau l'âme en peine, elle qui croyait qu'il était intouchable, elle qui s'en voulait de l'avoir obligé à penser à elle alors qu'il risquait sa vie.

 Quand elle entrait dans la pièce, celle-ci était en semi-pénombre, elle le cherchait du regard, elle savait peu de chose sur sa blessure, juste qu'il avait pris une balle dans l'épaule. Elle avait récupéré sa sacoche et tremblante, elle la déposait sur le bureau à sa recherche.

-Silas§ appelait elle doucement. elle marchait trois pas qu'elle le trouvait à genoux vers son canapé. Elle accourait à ses côtés, elle constatait au premier coup d'œil, que la balle était ressortie, le trou dans sa veste arrière lui indiquait.

-Paolo, criait elle, l'homme accourait à ses côtés. Aide moi , il faut l'emmener dans la chambre. Il est bouillant. constatait elle plus pour elle que pour paolo. Elle aidait l'homme à allonger Silas sur le matelas, elle congédiait Paolo pour être sereine pour ce qui allait suivre.

 Elle ouvrait sa trousse pour en extraire tout le matériel nécessaire, elle commençait par couper la chemise, elle ne pouvait pas lui retirer sous peine d'aggraver la plaie. Elle prodiguait les soins sur son compagnon, la panique la chatouillait à chaque gestes qu'elle effectuait sur lui. Elle injectait à Silas un antibiotique car sa plaie était restée trop longtemps à l'air favorable aux bactéries. Elle s'installait sur le fauteuil près de lui et se mettait à le surveiller.

  Au bout de deux jours, Silas présentait de la fièvre, malgré son désir de le conduire à l'hôpital, personne n'acceptait sa demande. Elle n'avait que peu de matériel, elle ordonnait à Paolo de lui ramener un antibiotique plus puissant que celui qu'elle avait. Il lui avait précisé qu'il ne pourrait pas l'obtenir rapidement mais qu'il tenterait tout.

trois jours s'étaient écoulés, elle ne l'avait pas quitté une seule fois plus de deux minutes. Elle somnolait souvent, mais elle ne voulait pas dormir par peur que son état empire. Mlle Léonie lui apportait à manger qu'elle ne touchait pas, Paolo tentait de la persuader de dormir mais elle le congédiait à chaque fois. L'homme finissait par revenir avec le médicament que Patricia lui avait demandé, sans attendre, elle injectait le précieux liquide dans la veine de son amant qui ne s'était pas réveillé depuis l'attaque. Le deux jours suivants, Josepha s'inquiétait pour la jeune femme, son visage était pale, les cernes sous ses yeux frôlaient la noirceur de la nuit. Elle était obstinée à resté vers l'homme qu'elle aimait. Elle s'asseyait à coté du matelas en posant sa main sur celle de Silas qu'elle maintenait fermement. La nuit était tombée depuis plus de deux heures. Elle déposait son front sur le bras de son homme quand elle sentait ses paupières se fermer, malgré la lutte acharné qu'elle tentait de mener pour les laisser ouvertes, elle s'endormis profondément sans jamais lâcher les doigts de son  compagnon.

 Elle sentait son corps se lever  pour rentrer en contact sur une surface moelleuse. Paolo recouvrait la jeune femme d'une légère couverture sous le regard de Silas qui avait tenté de se lever pour la coucher lui-même, mais à peine avait il posé un pieds par terre que la porte s'ouvrait sur son homme de main qui l'avait obligé de se recoucher.

-Elle t'a veillé durant cinq jours, elle s'est empêché de dormir, de manger. La fatigue a eut raison d'elle Silas. C'est quelqu'un de bien cette fille.

-Une tête de mule, crachait Silas en essayant de se lever. J'ai envie de pisser.

-Elle t'a mis une sonde, ricanait Paolo en lui montrant du doigt la poche qui pendait. Silas soulevait la couverture pour confirmer les dires de son ami. Il était bel et bien sondé!


Le mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant