Untitled 17

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 Des bruits insistants résonnaient à la porte de la cabane, Silas se levait rapidement pour calmer la personne responsable de ce vacarme. Il enfilait sa chemise avant de prendre son arme  qu'il cachait dans son dos avant d'observer l'être qui venait de troubler son sommeil à six heures du matin, Patricia se frottait les yeux en s'asseyant sur le lit. Laissant à la vue des autres sa tenue, la nudité de ses jambes.

-Silas bordel ouvre! crachait une voix qu'il reconnaissait. Sans attendre plus, il ouvrait sur deux personnes qui l'observait de la tête aux pieds. 

-Paolo, Mlle Léonie que me vaut votre visite à une heure si tôt! demandait il en les laissant entrer. Josepha entrait la première, stoppant ses pas quand elle percevait la tenue de Patricia, elle bifurquait pour plonger son regard dans celui de son patron qui était en caleçon. Nous sommes adultes Josepha, Patricia étant comme ma petite soeur, je ne vois pas en quoi vous vous inquiétez! précisait il en allant allumer la cafetière. La jeune femme plongeait son regard meurtri sur la couverture qu'elle ramenait sur elle. Elle appréciait l'étreinte que lui offrait Josepha en la serrant dans ses bras.

-Allez prendre une douche mon enfant, précisait Josepha en l'encontre de Patricia. Elle comprenait qu'elle était de trop dans la pièce, elle commençait son ascension quand une petite boule de poil accourait à ses pieds, souriante, elle se baissait pour attraper la petite bête sous le regard de Silas qui ne manquait pas de la reluquer. Après que cette dernière soi bien sous la douche, Josepha et Paolo se plaçait à table devant Silas.

-Segnore Léoné a précisé durant son appel cette nuit que le gala pour les orphelins était ce vendredi soir! expliquait Mlle Léonie à son patron. Il a précisé aussi que la présence de la jeune femme actuellement sous ta garde est conviée et qu'il prendrait son absence comme un affront de ta part!

-Comment peut-il demander cela? , autant la donner tout de suite à son père! crachait il en se collant à son siège.

-Silas, la soirée à lieu au domaine de Léoné, tu sais que là-bas il y a la trêve de toutes les mafias du monde, que nous n'avons pas le droit de régler ou de tenter quoi que se soit sous son toit sans peine de mort en retour! Crois moi, les personnes qui veulent Patricia, ne sont pas assez fous pour oser s'en prendre à elle sous le toit de ce vieil homme! Rosario Léoné est un homme que même le diable respect! Je pense que nous pourrons en apprendre beaucoup plus sur leurs intentions à son égard. précisait Paolo.

-Certes, je suis d'accord mais tu sais mieux que moi, que ceux qui en veulent à Patricia, sont des assoiffés de sang, de vengeance! exprimait il sous la porte de la salle de bain qui s'ouvrait. Les trois personnes observaient la jeune fille sortir de la pièce avec la boule de poil qui trottinait à ses côtés. Es-tu prête? demandait il , elle affirmait de sa tête. Sans attendre, il prenait ses affaires et ils sortirent ensemble. Patricia tenait le chat dans ses mains en le fixant. Si je te dis de le lâcher, je suppose que tu me diras non? bon dans ce cas, emmène le avec toi! grognait t'il en lançant un regard noir à Paolo qui se mettait à rire. Silas ne cedait jamais pour avoir un animal chez lui, il détestait trouver des poils sur lui. Alors sa réaction vis-à-vis de la jeune fille, Paolo ne pouvait s'empêcher de rire. Mlle Léonie observait la scène les yeux plissés. Ils rejoignaient la voiture. Silas précisait à Patricia qu'elle devait monter avec Josepha que lui était attendue ailleurs. Elle obéissait encore, elle prenait place aux côtés de la femme, posant le chat sur ses jambes.

-Patricia, vendredi soir une réception à lieu chez le Segnore Léoné. Un gala de bienfaisance que cet homme offres aux orphelins de Sicile. Expliquait Josepha en prenant la route.

-Nous sommes mercredi, et que ferais-je là-bas? déclarait elle songeuse. Je ne suis qu'une source d'ennuis. Avouait elle en portant son regard par la fenêtre.

-Il désir t' avoir a ses côtés et ce que veux Mr Léoné doit être satisfait. rétorquait elle. Et cesse de dire que tu apportes que des ennuis mon enfant. Ce sont les ennuis qui viennent à toi, ce n'est pas toi qui les provoques. Bien parlons de choses réel. Demain, nous avons rendez-vous pour te trouver une tenue convenable en vue de cette soirée.

-Suis-je obligé de y aller? déclarait elle lassée. J'en ai assez de devoir jouer le rôle d'une personne que je ne suis pas! continuait elle d'une voix sanglotante, Silas me méprise car je ne veux plus être Loeizia, que cette petite fille n'existe que dans ses souvenirs. J'ai vécu durant plus de quatorze ans sous l'identité de Patricia Moruaty, alors pour moi je suis PAtricia Moruaty, même si ce n'est qu'un nom d'emprunt, un nom qui n'est pas le mien, mais c'est sous cette identité que je suis devenue la femme que je suis maintenant donc je resterais Patricia, je ne suis plus cette petite fille, avouait elle les larmes aux yeux sous le miaulement de la petite boule de poil.

-Je le conçois mon enfant, avouait Mlle Léonie en rentrant dans la demeure de Silas. Je suis sur d'une chose Patricia, c'est que Silas ne te méprise pas, loin de là. Durant des années, il a usé de sa réputation pour te retrouver. Il a même été en France après avoir été avertie que 'lon t'avais vus dans une fête foraine. Mais quand il est revenue ici en Sicile, il n'était plus le même, il avait son regard assombrie par la colère, par la haine que tu ais dû fuir sans qu'il ne soit là pour t'aider. Depuis, il est devenue froid, implacable sur ses partenaires, sans pitié envers ses ennemis. Il s'est fabriqué une coquille avec le temps, une coquille qu'il ne veut briser pour personne. Relatait Josepha les deux mains sur le volant en fixant l'horizon. Il est juste dans ses transactions, honnête dans les promesses qu'il jure de faire respecter. Mais à coté de cela, il n'a aucun remords à tuer un paria, un être qu'il juge irrespectueux et dangereux. Alors je sais une chose Patricia, il te protégera et cela même au péril de sa propre vie.

-Il a trente trois ans Josepha, la dernière fois que je l'ai vus, il sortait avec Isabella. Ils étaient amoureux comme jamais. Si mes souvenirs sont bons et contredit moi si j'ai tord, ils parlaient de mariage. Alors pourquoi s'est il obstiné à me retrouver pour me faire prisonnière chez lui, j'ai envie de vivre! soufflait Patricia, les larmes se glissaient de ses orbes.

-Non, effectivement tu as raison, mais Silas ne l'aimait pas comme tu pouvais le croire. Ce qu'il aimait chez elle, c'était...enfin bref. Changeait elle de conversation, un léger dégoût sur le visage. Isabella est marié avec Paolo maintenant, ils ont deux filles. Précisait elle sous l'inquiétude qu'elle sentait en Patricia. Et si il s'est obstiné à te trouver mon enfant, c'est qu'au fond de lui, il t'aime bien plus qu'il ne veut le montrer, et il ne veut pas te perdre une seconde fois!

  Le soir était là, Patricia avait été se coucher sans revoir Silas, elle avait compris qu'il réglait des détails d'un dossier qui avait mal tourné. Elle avait pris le chat avec elle, elle ne savait pas quel nom lui donner. Elle s'allongeait à ses côtés, il venait se blottir contre elle tout en ronronnant. Elle souriait face à son animal. Elle calait une main derrière sa tête en pensant à Silas, celui qui avait fait d'elle une femme. Elle fermait les yeux en pensant à ce sentiment qu'elle a envers lui, l'amour....

Le mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant