Chapitre 16

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 Leur soirée était sage sans sexe. Ils avaient longuement conservés ensemble. Silas lui avait notifié les raisons de son comportement envers elle, elle avait acquiescé sans réellement montrer sa déception. 

  Elle était assise sous le perron, observant la nuit, les étoiles dans le ciel. Ils n'avaient pas fait l'amour, non car ils n'étaient pas un couple et jamais ils ne le seront. Elle serrait les pans de son gilet contre elle, voulant chasser le froid de la peine qui régnait en elle. Elle ressassait sans fin les mots qu'il lui avait offert " Je me suis laissé emporté par mon désir, j'ai abusé de toi, je t'ai pris ta virginité et je n'en avais pas le droit" lui avait il avoué en emportant leurs repas dans l'évier. Elle inspirait fortement en blottissant son visage sur ses bras qui reposaient sur ses genoux. Elle avait mal, car pour la première fois , elle s'était sentie en sécurité avec lui, elle s'était sentie aimé entre ses bras mais tout cela n'était qu'une illusion.  Elle devait comprendre que personne ne l'aimerait, car qui peut aimer une fille comme elle?, elle restait ainsi durant de longues heures, elle appréciait la tranquillité qui baignait autour d'elle. Silas dormait profondément sur le canapé qu'il avait ouvert pour en faire un lit, un lieu ou elle avait bien eu de mal à s'allonger avant de s'en extraire et venir savourer la fraîcheur des nuits Sicilienne.

  Elle frissonnait quand elle entendait des petits bruits venir du tas de bois qui était disposé à côtés de la maison, elle récupérait la lampe qu'elle avait déposé à ses côtés et s'aventurait à la recherche du fauteur de trouble qui avait aiguisé sa curiosité. Au bout d'une recherche fructueuse qui durait vingt minutes, elle extirpait un chaton écaille de tortue qui miaulait tout en ronronnant. Elle avait toujours désirée un animal mais sa mère et Joseph lui avait toujours interdis. Elle auscultait son jeune patient qui présentait des plaies à diverses endroits, elle grimaçait quand elle posait ses orbes sur son œil entièrement fermés par un amas de croûte. Je vais m'occuper de toi, soufflait elle en posant sa main libre sur le tas de bois pour s'aider à se relever. Mais la force qu'elle a employé faisait rouler les morceaux de bois. Elle se mettait à crier en s'écroulant au sol. La lumière extérieur s'éclairait en une fraction de seconde et devant elle se trouvait Silas qui maintenait son arme dans sa direction. Elle blottissait le chaton contre elle en se relevant.

-Qu'est-ce qui s'est passé? ordonnait il d'une voix éreintée.

-Je suis tombée et j'ai emmené avec moi le bois! rétorquait elle en retournant dans la maison s'enfermer dans la salle de bain Elle passait à coté de lui sans le regarder, de le voir en boxer, le membre gonflé lui réveillait des souvenirs qu'elle voulait enfouir dans sa mémoire.

-PAtricia, qu'est-ce que tu fais? demandait il après avoir essayé d'ouvrir la porte qu'elle avait fermé à clés. Es-tu blessé? Oui elle était blessé mais pas physiquement, son cœur avait une cicatrice qu'elle mettrait longtemps à recoudre. Si elle n'avait pas retrouvé la mémoire, jamais elle n'aurait désiré que Silas lui fasse l'amour, jamais elle n'aurait voulue être qu'à lui. Au moment où elle nettoyait l'œil du chat, elle prenait une décision qui changerai le cour de sa vie. Une décision qui réglerait à jamais tous les problèmes dont elle en est la cause et qui sonnerai la fin de sa fuite. Ouvre cette porte tout de suite! ordonnait il en enfonçant cette dernière. D'un geste furtif, elle cachait l'animal dans son dos. Il regardait dans la pièce, il constatait des compresses tachées, une pince à épiler posée sur le bord du lavabo. Après avoir fait son tour d'inspection, il déposait ses orbes sur la jeune femme. Que caches-tu derrière ton dos? demandait il en approchant d'elle. Ne voulant pas qu'il découvre son secret, Patricia reculait pour finir sa course au dessus d'une panière à linge, elle lâchait la bête qui tombait dedans.

-Je ne caches rien, je me suis retiré quelques échardes qui se sont enfoncés dans mon doigt! mentait elle sans le quitter du regard. Il plissait les sourcils en ancrant son regard au sien. Pourrais-tu s'il-te-plait te vêtir, demandait elle. Sans un mot, il se tournait lui offrant la vue de son dos, elle tanguait faiblement quand ses prunelles se posaient sur le tatouage de Silas. Elle était sous le charme de cette esquisse, elle savait ce que représentait l'oeuvre qu'il avait fait dessiner sur toute sa peau. Car c'était elle qui avait dessiné ce dessin, un dessin que Silas lui avait demandé de crayonner pour lui, elle se souvenait de ce jour-là, elle rentrait de l'école fatiguée par les moqueries de ses camarades tous beaucoup plus vieux qu'elle. Il était venue la chercher et dans la voiture, il lui avait dit " j'aimerais que tu me dessine une oeuvre qui nous représente toi et moi, une oeuvre que je garderai ancrée en moi.  et durant une semaine chaque soirs, elle s'était passionnée à effectuer ce croquis. Elle lui avait donné un soir où il avait rendez-vous avec une de ses nombreuses conquêtes, il avait observé le dessin sans rien dire, son visage était neutre, et quand elle était rentré chez elle, elle avait pleuré de son indifférence envers elle. Ce soir là, elle avait réalisé qu'elle était amoureuse de Silas...

   Une femme brune de dos était debout sur un ponton, l'océan aussi bleu que l'azur l'entourait, sa robe blanche dansait, sa chevelure ondulé  cascadait le long de son dos. le soleil se couchait devant elle, elle levait légèrement la tête pour observer la phénix qui volait dans le ciel, déployant toute sa splendeur, il était d'une grandeur hors normes, ses ailes planaient , il était toute la protection que cet animal avait envers cette femme. Il était Silas et elle était la femme.

 Elle laissait l'homme quitter la salle de bain sans un mot sur son tatouage. Il s'arrêtait au chambranle ou il effectuait un mouvement de son bras, obligeant l'aile de l'oiseau à effectuer un battement d'aile. Il déviait son visage vers elle.

-Récupère ta bête dans la panière, elle risquerait de s'étouffer. Précisait il en reprenant ses pas, elle ne bougeait plus, elle entendait Silas s'allonger dans le lit. Elle attrapait le chaton qui était venue à ses pieds pour se frotter contre sa cheville. Elle le prenait dans ses bras et allait à son tour se coucher au côtés de Silas en s'assurant de lui tourner le dos.

  Silas observait le chaton grimper sur Patricia pour venir à lui, elle dormait profondément. La bête venait se poser sur le torse de l'homme, il le laissait faire, il n'était pas un grand fan de ces animaux mais pour une fois, il appréciait le ronronnement de l'animal. Ce dernier se frottait à sa barbe en miaulant, Silas avait un rictus en le prenant pour le poser au sol, il l'observait se mettre à gambader dans la maison. Il replongeait dans ses songes quand la jeune femme bougeait pour se positionner contre lui, il ne bronchait pas, la laissant glisser sa main sur son ventre. A ce contact, il frissonnait. Elle se mettait à parler dans son sommeil comme la nuit où il lui avait pris sa virginité. Il fermait les yeux pour se bercer par sa voix et comme la dernière fois, elle appelait Loeizia en s'agitant. Lentement, il posait sa main sur le dos de la jeune femme en lui soufflant qu'il était là près d'elle. Elle se détendait, reprenant un sommeil calme laissant Silas s'enfoncer à son tour dans les songes houleux que la nuit lui offrait....

Le mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant