Chapitre 34

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Loeizia fixait la porte d'entrée de la grange. Elle se décidait à l'ouvrir, la faisant grincer. La dernière fois qu'elle était venu ici, c'était elle qui était prisonnière de l'homme qu'elle aimait. Les hommes qui surveillaient Jeseto et Dylan approchaient de la jeune femme. Elle serrait les pans de son long gilet en leurs souriants.

-Je voudrais juste parler à mon père. déclarait elle sous le regard interrogateur de l'homme. Prenez une pause, je vous ais fait du café et des cookies à la cuisine. amadouait elle le visage angélique. S'il-vous-plait, ne m'obligé pas à dire à Silas que vous m'avez empêché de parler à la seule personne de ma famille qui me reste.

-Elle a raison, j'ai pas envie de me faire empoigner par le patron, déclarait le plus jeune des deux.

-Ouais, répondait le plus vieux. Mademoiselle pas de conneries ok!

-Moi? mais enfin vous m'avez vus, je fais un mètre cinquante cinq, qu'est ce que vous voulez que je fasse. Je veux juste qu'il me parle de ma mère. soufflait elle d'un timbre nostalgique. Je vous promets que dès que j'ai terminé , je viens vous chercher! Loeizia les laissait disparaître avant de courir dehors chercher le sac de sport qu'elle avait planqué la nuit précédente le long de la grande. Elle sortait le double de la clé qu'elle avait chipé dans le bureau de Silas. Elle laissa cette dernière dans la serrure. Elle portait le sac en bandoulière pour parcourir le couloir qui menait à ses bourreaux, quand elle ouvrit la cellule des deux hommes, elle souriait. Elle laissait tomber son cabas au sol qui laissait extraire un bruit sourd.

-Moi qui pensait en chier pour vous accrocher exactement comme moi je l'ai été, avouait elle en écartant les bras, le travail est déjà fait! Alors Jeseto sa fait quoi de devenir la victime! crachait elle en le giflant de rage. Elle tirait sur des mouchoirs qu'elle plaçait dans la bouche des deux hommes.

  Elle relevait sa chevelure en queue de cheval qu'elle attachait sans laisser dépasser une mèche.

-Tu vois, expliquait elle en reprenant son sac qu'elle déposait sur la table, au début, je ne voulais rien faire et laisser Silas gérer votre devenir. relatait elle en déposant chaque objet qu'elle extirpait de son sac sur la table. mais après avoir pus m'isoler avec comme seule ami mon esprit, j'ai su, su que je ne pourrais jamais avancer si je m'occupais pas de vous! lançait elle en prenant la batte de Baseball qu'elle observait un rictus sur les lèvres. Chaque jours j'allais en faisant croire à Silas que je faisais ma rééducation m'entraîner dans l'eau, j'y avais placé des poids que je traînais pour augmenter ma force dans les bras. Expliquait elle sous le coup puissant qu'elle offrait à Jeseto dans les côtes. Ce dernier gémissait sous le regard paniqué de Dylan. Durant des années, j'ai étudié la médecine, apprenant tout sur le corps humain qui n'a plus de secret pour moi! Elle se positionnait devant le plus vieux, ici tu as une veine, si je la sectionne, en même pas six minutes tu es mort! mais c'est trop simple, je ne te tuerais pas comme ça! affirmait elle en frappant de nouveau dans les côtes. Tu es vieux donc mes coups peuvent te tuer rapidement et je ne trouverais pas cela alléchant! Elle prenait place sur la chaise pour les observer un par un. Elle se lassait de prendre le temps de les malmener, après tout, elle , ils n'avaient pas attendus pour la détruire. Elle se redressait prenant la grosse clé à mollette qu'elle avait prise dans sa voiture. Elle approchait de Jeseto, et d'un coup, elle frappait dans sa rotule, elle souriait victorieuse d'entendre l'os se briser sous le coup qu'elle venait de lui infliger. Jeseto gesticulait sous la douleur que lui engendrait la rage de vengeance de Loeizia. Les traits de l'homme devenaient tendus par la souffrance qu'elle faisait monter crescendo dans son corps. Si mes souvenirs sont bons, déclarait elle en penchant légèrement la tête, J'ai eut une fracture du poignet, qui d'ailleurs va beaucoup mieux comme tu as pu le constater ironisait elle en touchant sa cote de sa main. Diverses cotes cassées, exactement je ne saurais te dire, avouait elle en frappant encore et encore sur les cotes de l'homme. Bon maintenant nous sommes quittes toi et moi au niveau des côtes, expliquait elle en retournant lentement vers la table. Ah oui j'oubliais balançait t'elle en frappant avec la clé à mollette sur les poignets de l'homme, ouch désolé, là il est cassé! lui faisait elle constater. Elle déposait la clé avant de sortir la barre en métal qu'elle montrait à Jeseto. Ça, c'est ce qui va me servir à tabasser ta jambe dans une belle fracture ouverte, expliquait elle en frappant d'une force surhumaine sur la jambe du vieil homme, les coups fusaient, elle devenait hystérique assoiffés par une vengeance obscure. Quand elle percevait l'os, elle portait son regard sur l'homme qui avait perdu connaissance et sans une once de pitié, elle frappait sous le craquement du tibia de Jeseto. Elle lâchait la barre au sol, récupérant son souffle qui s'était fait rare. Elle observait son oeuvre, elle grimaçait en prenant conscience de ce qu'elle venait de faire. Mais son bébé revenait hanter sa mémoire, alors se dirigeait vers son sac et en sortie le dessin qu'elle avait terminé dans la fin d'après-midi et le revolver qu'elle avait trouvé dans l'armoire de Silas. Observe Dylan car après sa sera ton tour. précisait elle en avançant vers Jeseto. Elle giflait l'homme qui reprenait peu à peu conscience. Ses yeux déviait de ses orbites, elle le giflait de nouveau. Tu te souviens quand tu m'avais demandé de tirer sur le frère de Dylan, de  ce que moi je t'avais répondu, non je ne le ferais pas car je n'étais pas comme toi! crachait elle en pointant son arme sur le vieil homme. J'avais douze ans Jeseto, expliquait elle les larmes aux yeux, je n'étais qu'une gamine qui croyait en son père! déblatérait elle. mais tu n'es pas mon père, tu es l'homme qui a brisé la vie de ma mère, qui a brisé ma vie, sanglotait elle. Il a fallu que je disparaisse pour avoir une once de vie, une vie que tu m'as arraché, enflure! criait elle en lui mettant un coup de cross au visage. Mais je me dois de te dire merci, car grâce à toi, j'ai vécu durant quatorze ans avec mon vrai père, qui m'a appris à aimer, il m'a appris des choses que jamais toi tu ne m'aurais appris! scandait elle en posant ses orbes sur l'arme. Si en fait, tu m'as appris à tirer, précisait elle en le visant sous les coups qui partaient faisant écho sous ses cris de rage. Elle lâchait l'arme qui rebondissait au sol, son corps meurtri tombait à son tour à genoux. Elle explosait en pleure  vidant sa colère, sa haine. Elle se sentait libéré de ce poids qui l'étouffait depuis l'annonce de la perte de son bébé. Elle se redressait sans récupérer son sac où les objets qu'elle avait utilisés, non elle voulait sortir, respirer l'air frais que la nuit lui offrirait dès qu'elle franchirait la porte. Elle se retournait une dernière fois, portant son regard sur les deux hommes, jeseto était toujours vivant, elle n'avait pas trouver la force de tuer un homme, elle laissait le destin de Dylan se décider entre les mains de son amant. Elle avait finis par trouver ce qu'elle cherchait , la délivrance. Elle appuyait sur la clenche de la porte qui grinçait légèrement, son état était déplorable, son premier pas à l'extérieur était tremblant, elle savait qu'elle ne sortirait pas d'ici comme la personne qu'elle était en entrant. Elle fermait les yeux humant la fraîcheur de la nuit. Elle ouvrait ses paupières quand elle posait ses yeux sur Silas qui l'observait les bras croisés devant lui, il était là depuis le début observant sa compagne à travers l'écran que lui projetait la caméra qui filmait dans la grange. Il n'était pas intervenus, malgré les demandes de Paolo, Silas savait qu'elle ne le tuerait pas. Elle ne disait rien, les larmes parlaient pour elle. Silas avançait calmement, il posait ses mains sur ses épaules en s'abaissant pour être à sa hauteur.

-Lo... allait il dire avant qu'elle ne lui coupe la parole.

-J'ai fais mon deuil à ma façon Silas! précisait elle sous l'étreinte qu'il lui offrait. Je suis pas une tueuse, clamait elle.

-Tu n'es rien de tout cela mon amour, confirmait il en embrassant son crâne, tu n'es rien de tout cela! murmurait Silas en la prenant dans ses bras pour la conduire dans leurs chambre. Demain serait un autre jour pensait il en lui, elle ne réalisait pas l'acte qu'elle venait de jouer, elle prendra conscience de ses gestes demain dès qu'elle ouvrira les paupières et il se jurait qu'il serait à ses côtés quand elle ouvrira les yeux, car dès demain elle percevra le monde comme lui le perçoit, à travers les yeux de la mafia!

Le mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant