A L'EAU

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     J'avais presque oublié de quoi avait l'air Gabriel lorsqu'il ne portait rien d'autre qu'un maillot de bain. Son corps est si divinement sculpté que c'est presque une insulte au reste de l'humanité. Je n'ai jamais vu un homme aussi bien formé que lui. Son torse est parfaitement travaillé et ses longues jambes feraient frémir n'importe quel athlète. Sa peau semble être sans le moindre défaut et son ton halé est d'une douceur infinie à regarder. Ses muscles saillent à chaque partie de son corps. Il transpire la virilité par ses abdominaux dessinés et ses bras fermes. Néanmoins, sa silhouette n'est pas celle d'un bodybuildeur. Sa carrure est sculpté sans être trop imposante et sa taille élancée est plus semblable à celle d'un mannequin. Il est absolument divin. 

     Alors que toute la bande est réunie sur l'une des plus grandes plages de Los Angeles, mon regard est irrémédiablement attiré par le corps infiniment beau de mon demi-frère. Je me maudis de baver autant devant lui mais je me demande également comment j'ai réussi à sortir avec cet Apollon. J'ai beau le détester, je ne peux pas rechigner devant une telle beauté à l'état pure. Ce serait être hypocrite. Je l'ai toujours trouvé incroyablement beau. Ce sentiment ne changera sûrement jamais. J'en viens simplement à me demander de quelle façon je suis parvenue à l'attraper dans mes filets. Je peine à réaliser que j'ai partagé le lit, les caresses et les baisers d'un homme comme lui. 

     -Ferme la bouche, me glisse Jo à l'oreille. Ça commence à devenir suspect. 

     Je me réveille brusquement et me tourne vers mon amie en grimaçant. 

     -Quoi ? De quoi est-ce que tu parles ? 

     La moue qu'elle me sert me fait immédiatement penser qu'elle ne rentre pas du tout dans mon jeu. 

     -Pas à moi, Max. 

-Je ne vois pas de quoi tu parles, tente-je de feindre malgré mes compétences médiocres en comédie. 

-Tu le dévores des yeux comme si c'était une super glace au chocolat et que tu n'avais pas mangé depuis six mois. 

     L'image n'est pas totalement fausse si on pense que je n'ai pas goûté au véritable Gabriel depuis une éternité. Je ne dirais pas que je suis affamée mais je pense que je ne cracherais pas sur une petite bouchée. 

     Tu délires complètement, ma pauvre

     -N'importe quoi, ricane-je en levant les yeux au ciel. 

-On dirait que tu veux en faire ton quatre heures. 

-Tu débloques, Jo. Je t'assure. 

     J'essaie de paraître nonchalante mais j'ai plutôt l'impression de m'enfoncer. Je ne suis décidément pas convaincante lorsqu'il est question de mentir. 

     -Je suis certaine que tu serais prête à lécher ses abdos s'il y avait de quoi manger dessus. 

     Mes yeux s'écarquillent alors que je dévisage Jo. 

     -Non mais ça va pas ? 

-Ben, quoi ? Rétorque-t-elle d'un air innocent. Ose me dire le contraire. 

-Depuis quand est-ce que tu es aussi dévergondée ? 

-Je ne suis pas dévergondée mais simplement observatrice. 

-Eh bien, laisse-moi te dire que tu te trompes. 

     Je tente malgré tout de sauver les apparences. C'est mission impossible. 

     -Je ne te juge pas, tu sais, poursuit-elle en observant les garçons qui se chamaillent sur le sable. C'est ton ex et il est sacrément canon. Tu as tout à fait le droit de fantasmer sur lui. 

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