Après un mois de missions paisibles à l'intérieur du village et d'entraînements sans doute un poil trop durs de l'avis de ses pairs, Hitomi décida que ses enfants étaient prêts à réaliser une mission de rang C. Cela faisait deux semaines que Tenten avait emmené les siens au Pays des Vagues. Ils n'étaient pas encore rentrés, tout comme ceux de Kiba, partis trois jours plus tôt. Ebisu n'avait pas encore décidé pour Konohamaru et ses camarades, mais Hitomi serait damnée si elle écoutait ce sycophante. Quant à Lee, il avait décidé d'attendre encore un peu car il voulait être certains que ses élèves étaient assez forts. Une telle retenue impressionnait sincèrement son ex-petite amie. Lee avait l'air heureux – la rumeur disait qu'il courtisait ardemment Ino Yamanaka depuis trois mois et demi et que celle-ci était bien plus entichée qu'elle ne voulait l'admettre. Un couple que personne n'aurait vu venir.
— Je me demandais si tu te déciderais un jour, salua Tsunade quand elle entra dans le bureau, ses petits canetons sur les talons. J'ai la mission parfaite pour toi, tu verras !
Un frisson d'excitation parcourut Hitomi. Elle n'avait pas quitté le village depuis un mois, comme par solidarité avec ses élèves. Elle aurait eu le temps, pourtant : elle les laissait rentrer chez eux à dix-huit heures, après cinq heures d'entraînement entrecoupées de pauses de dix minutes toutes les heures. Parfois, ils prolongeaient la session tous seuls, mais elle préférait les surveiller discrètement, juste au cas où. Et quand ils rentraient chez eux... Elle n'avait plus envie de partir. Chaque soir, elle réalisait qu'Itachi l'attendait et qu'elle désirait avec plus d'ardeur aller le retrouver que s'en aller porter des messages à la frontière.
— Tu te souviens du Village Caché qui est en train de se construire au Pays des Tourbillons, pas vrai ? J'ai décidé d'envoyer une délégation diplomatique là-bas. Tes Genin et toi contribuerez à sa protection, mais tu seras également chargée de te mettre à la table des négociations. Ils seront autorisés à regarder si ça leur chante. Shikaku m'a dit que tu voulais étendre ton pouvoir diplomatique. C'est l'occasion.
Une vague de plaisir traversa Hitomi. Par ces quelques mots, entendus à la fois par ses élèves et par les trois ANBU qui montaient la garde dans des caches prévues à cet effet, Tsunade venait de marquer son approbation concernant ses manœuvres politiques. L'alliance qui incluait désormais tous les clans de Konoha s'annoncerait d'autant plus solide si elle pouvait y joindre les Uzumaki qui vivaient encore au Pays des Tourbillons.
— Très bien, Tsunade-sama. Quand partons-nous ? Dois-je prendre garde à quelque chose en particulier ?
— Vous partez demain matin, une heure et demi après l'aube. Shikaku m'a dit de te prévenir que Mei-sama avait elle aussi envoyé une délégation, tout comme Gaara-sama. Tu as l'autorisation de fréquenter tes pairs de ces deux villages à condition que vous n'oubliiez pas votre devoir.
Les joues d'Hitomi rougirent légèrement mais elle ne put effacer le sourire qui rayonnait sur ses lèvres quand elle s'inclina profondément devant sa cheffe de guerre. Elle savait qui Mei enverrait. Haku et Suigetsu, comme toujours, et soit Kisame soit Zabuza – mais pas les deux, jamais. Elle n'était pas assez stupide pour disperser ses atouts. Quant à Gaara... Il chargeait toujours Temari de ce genre de missions. Elle était bien plus talentueuse en politique que Kankurô, c'était certain !
— Ne vous en faites pas, Tsunade-sama, tout se passera à merveille. Est-ce que vous voulez que je vous envoie des rapports réguliers ?
— Oui. Vous serez là-bas pendant au moins un mois, je veux que tu me tiennes au courant. D'ailleurs, j'y pense, tu devrais peut-être demander à ton mari s'il veut venir, représenter les Uchiha, tout ça. Même s'il n'en porte plus le nom, il garde leur pouvoir et il est toujours l'aîné...
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Quelque chose s'achève, quelque chose commence - Partie 2 : Shippuden
FanfictionAprès sa mort, Hitomi se réveilla dans un monde où les conflits se règlaient à torrents de feu et mers de boues envoyés à la figure d'un adversaire. Puisqu'elle n'était alors, à ce moment-là, qu'un bébé, elle décida de profiter de cette période pour...