Une grande discussion

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Une fois le véhicule à l'arrêt, des aboiements retentissent tout autour du 4x4. Garé à l'arrière du ranch devant une immense grange, Hélène, Louisa et André restent silencieux. La grande porte en bois s'ouvre subitement, puis deux hommes armés jusqu'aux dents et recouvert de protection pare-balle sortent et s'avancent vers le véhicule pour ouvrir la porte.
Louisa, cagoulée, émerge de la voiture et pénètre dans la grange.
Une fois à l'intérieur, l'un des gardes l'accompagne jusqu'à une mezzanine parfaitement aménagée où un petit salon de style anglais ainsi qu'un bureau en bois trônaient devant une fenêtre circulaire.

Siéntate por favor, dit doucement l'homme armé en indiquant une chaise avec sa main.

Louisa, un peu intimidée s'assoit sur l'une des chaises face au bureau et se met à attendre. Son cœur ne cesse de frapper sa poitrine. Sa cagoule l'oppresse. Ses mains sont mouattes. Sa est bouche sèche.
L'homme redescend et durant quelques minutes, Louisa demeure seule.

Vous pouvez enlever votre masque.

Louisa émet un léger sursaut et observe l'individu qui venait de pénétrer par l'autre côté de la mezzanine.
« C'est donc lui », se dit-elle intérieurement.
Assez petit et chétif, l'homme d'une quarantaine d'années n'a pas du tout l'air d'un dangereux trafiquant. Sa peau pâle, ses cheveux marrons clairs élégamment brossé en arrière et sa tenue ne correspondait pas au personnage. Habillé d'un simple jean, chemise blanche, n'importe qui lui aurait donné le bon dieu sans confession.
Il commence à marcher doucement en traversant la pièce pour aller se servir un verre.

Vous en voulez un ? demande-t-il.

Louisa enlève sa cagoule en dévoilant ses long cheveux ébouriffés et frisotant. Son regard est franc. Elle est remontée à bloc.

Oui s'il vous plait, répond-elle distinctement armé de son sang froid alors qu'elle déteste l'alcool fort.

Mais ce n'était pas le moment de se démonter. Ses pensées sont en furies, elle rentre en scène piquée par une dose d'adrénaline et une envie palpable d'en connaître plus sur ce personnage.

Tiens tiens, une jeune femme, dit l'homme en souriant. Ça ne m'étonne pas de Del-Orti.

Il sert un grand verre de whisky et tend le verre à Louisa. Cette dernière écarquille les yeux face à la dose servie.

Oui, un grand verre pour une grande discussion, dit-il froidement avec un léger sourire.

À LA TÊTE DU CARTEL Où les histoires vivent. Découvrez maintenant