Le soleil intense chauffe sa peau pâle d'hiver. Louisa, allongée sur un transat aux abords d'une immense piscine, déguste un somptueux cocktail de fruits en regardant l'océan paisible s'étendre au loin.
L'hôtel choisi par André était d'un luxe irréprochable. Toute une armada d'employés est aux petits soins pour Louisa, elle dort dans la chambre la plus luxueuse du palace et ses moindres désirs sont accomplis dans la minute.
Elle profite intensément de ce repos bien mérité après les terrible péripéties vécues au cours de ses derniers jours. Le kidnapping, le message vocal de Del-Orti, l'accident de voiture et la rencontre avec le fameux Henrique Tavares, « pioche-man », lui donnait un net aperçu de sa nouvelle vie.
Mais en acceptant l'héritage de Del-Orti, elle savait pertinemment que son choix était irréversible comme André le lui avait fait comprendre.
Désormais, elle est la nouvelle dirigeante de ALLOS et devra assumer toutes les responsabilités en cas de dysfonctionnement. Mais l'équipe de Del-Orti semble compétente et digne de confiance, surtout avec André à sa tête.
Louisa lève la main en direction des serveurs situés au loin.—Un autre por favor ! dit-elle en montrant son cocktail presque terminé.
Instantanément, le jeune barman s'active derrière son comptoir et commence à mixer des fruits.
—Je vois qu'on profite déjà de ses avantages, dit Hélène en la rejoignant.
Louisa pose son regard sur son corps sublime. L'élégante rousse à la peau d'une pâleur extrême, porte un élégant bikini vert turquoise faisant ressortir son imposante mais gracieuse poitrine. Ses lunettes DIOR lui donnant un air de diva américaine.
—Il fait tellement du bien ce soleil ! C'est mieux que Montreuil crois moi ! répond Louisa.
—Je te crois, dit Hélène en s'allongeant à son tour sur un transat. Tu as bien dormi ?
—Comme un bébé. J'ai eu un peu de mal au début ... J'ai dû soigner ma plaie à la tête et je repensais sans cesse à pioche-man !
—Pioche-man ? rétorque Hélène en souriant.
—Oui ... Le chef de la Sombra m'a vraiment mis mal hier soir !
—C'est pas par hasard qu'on dirige un cartel, tu sais.
—Tu penses que je vais devenir pareil que lui ... ?Hélène se mit à rire intensément. Un rire strident et disgracieux qui transperce les tympans de Louisa, un peu gênée.
—Je peux me tromper, mais c'est pas vraiment ton style, répond-elle. Tu as une mère qui t'aime et qui t'as donné une éducation avec de l'empathie contrairement à la majorité des enfoirés dans ce milieu. Tu as une âme toi.
Louisa sourit, rassurée par les paroles d'Hélène.
—Tu as peut-être raison ... mais je manque du courage. Toi, rien ne semble t'effrayer et j'admire les personnes comme ça !
—Louisa, ne prend pas exemple sur moi. À 19 ans, on m'a proposé huit mille livres pour assassiner le patron d'une épicerie. Le soir même, je l'ai étranglé avec mon écharpe pour finir à lui couper un doigt en guise de trophée pour mon employeur. Mon âme est pourrie Louisa, depuis bien longtemps.Louisa reste silencieuse afin de pouvoir digéré ce qu'Hélène venait de lui dire. Même si ces personnes semblent au premier demeurant, sympathique et digne de confiance, ce sont de véritables sociopates dénoués de tout sentiments et prêt à tout pour de l'argent. Del-Orti semblait avoir bien compris cela. Avoir des personnalités explosives semblaient être un critère très important pour les recruter.
—T'es vraiment une sacrée barge Hélène, répond Louisa.
—Oui enfin cet enflure avait violé quatre petites filles de la communauté cambodgienne dont il était un « généreux bénévole » dans leur association d'aide alimentaire pour les plus démunis. Un lieu de chasse idéal pour les pervers.
—Ah je vois ... Même si je cautionne pas. Il y a une justice après tout !
—Oh Louisa ... La justice est parfois si injuste avec les victimes ! Je suis désolé mais prendre seulement quelques années de prison pour un viol par exemple, pour moi c'est inconcevable ! Parfois, c'est à nous même de rendre justice, surtout dans ce métier.
—Je comprend... rétorque timidement Louisa qui ne souhaite pas engager un débat philosophique sur l'importance des lois.Hélène enlève ses imposantes lunettes et se met à fixer Louisa.
—Bon ! Tu n'as eu que les mauvais côtés de ce job depuis que tu as commencé. Il est temps de te montrer les bons côtés, dit Hélène d'un ton sérieux.
—Ce qui veut dire ... ?Hélène lève le bras en direction des serveurs.
—Ce qui veut dire champagne ! scande-t-elle avec un sourire narquois ne présageant rien de bon.
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À LA TÊTE DU CARTEL
ActionLouisa, vingt ans, est propulsée au sommet du trafic de drogue le plus important d'Europe. Cet étrange héritage légué par monsieur Ricci, une connaissance, changera à jamais son destin. Plongée dans le monde dangereux des cartels de la drogue, Loui...