Louisa avance difficilement parmi la dévastation.
Sa robe balaie le sol chaotique et s'accroche à certains moments aux décombres qui jonchent la surface. Quelques rares personnes sont encore présentes, certaines cherchant des proches perdues lors de l'explosion, et d'autres arpentant l'endroit, tels des zombies, totalement en état de choc.
Au loin, les sirènes des services de secours retentissent.
Feintant d'être des invités normaux, Louisa, André et Julien traversent la salle de réception pour regagner la terrasse extérieure.—Éléanor ?! Tu vas bien ?!
Céleste, titubante, les bras écorchés et une partie de ses cheveux brulés, s'avance vers Louisa.
—J'ai... j'étais assise et il y eu l'explosion ... marmonne Céleste le regard vide.
—Ça va allez Céleste, t'inquiète pas, répond Louisa en lui tendant la main. Viens avec nous, on sort d'ici...
—Non, j'ai perdu Victor... Je sais pas où il est ! Je le cherche mais il est nulle part !
—On le cherchera plus tard Céleste viens !
—Louisa on a pas le temps pour ça ! s'exclame André en pointant Julien des yeux. On doit partir d'ici et très vite !Louisa comprend qu'elle doit faire un choix.
—Céleste, va attendre devant le manoir l'arrivée des secours. Je dois partir !
—Mais pourquoi ?! Qu'y a-t-il ?! Et pourquoi il t'appelle Louisa ?! Me laisse pas toute seule s'il te plait, j'ai besoin d'aide pour retrouver Victor !
—J'ai pas le choix désolé !Sans rien dire de plus, Louisa se retourne et ressaisit Julien par l'épaule.
— Je ne suis pas qui tu penses Céleste, dit-elle une dernière fois avant de lui tourner le dos.
Bras dessus, bras dessous, les trois équipiers reprennent leur avancée dans la salle chaotique et finissent par rejoindre la terrasse extérieure complètement déserte. Ils commencent à descendre les majestueux escaliers de la demeure menant aux jardins.
Julien sautille à chacune des marches afin de soulager sa jambe blessée.—Mine de rien, Hélène avait raison pour la grenade ! Ça nous a bien servis non ? dit-il en souriant.
—Tu parles.... T'as faillis tous nous tuer ! rétorque Louisa avec un sourire complice.
—La grenade c'est très Hélène comme réaction, répond à son tour André.Sans vraiment savoir comment ils ont réussis à sortir indemne de ce calvaire, ils se soutiennent mutuellement par les bras, éternellement liés par cette longue soirée.
Ils s'enfoncent dans les jardins en direction de la petite chapelle.—En tout cas, merci les amis ... ça me touche énormément tout ce qu'on vous avais fait pour moi, les risques immenses que vous avez encouru à cause d'une stupide erreur de ma part, dit timidement André en prenant conscience qu'il a échappé de peu à la mort.
—Pour être stupide c'était stupide oui ! rétorque Julien toujours en sautillant.
—Mais comme Del-Orti me l'a écrit, ALLOS est une famille. Et on se soutient jusqu'au bout dans une famille quoiqu'il en coute, ajoute Louisa.Soudain, une détonation retentit.
Un millième de seconde après, une balle atteint Julien dans le dos.
Louisa, comme au ralenti, le voit s'écrouler au sol et se retourne pour faire de nouveau face à Andrej Kïska, mais cette fois-ci, révolver en main.—Quoi qu'il en coute... répète-t-il froidement en la fixant de ses yeux enragés.

VOUS LISEZ
À LA TÊTE DU CARTEL
ActionLouisa, vingt ans, est propulsée au sommet du trafic de drogue le plus important d'Europe. Cet étrange héritage légué par monsieur Ricci, une connaissance, changera à jamais son destin. Plongée dans le monde dangereux des cartels de la drogue, Loui...