À LA TÊTE DU CARTEL

Heure des révélations

—Mettez vous à terre ! hurle le lieutenant Bérard, arme braquée sur l'équipe.

André et Hélène dégainent immédiatement leur revolver à leur tour.

—Reculez ! Laissez nous entrer ! scande Hélène.

Avec toutes ses armes braquées les unes sur les autres, Louisa s'interpose entre les deux camps pour éviter la moindre effusion de sang. Sa mère et son frère sont présents dans la pièce, le risque est trop grand pour risquer un drame avec une balle perdue. Elle va peut-être perdre Julien, hors de question que cette soirée lui vole aussi un membre de sa famille.

—Baissez tous vos armes ! Calmez vous ! Lieutenant, mon ami est gravement blessé nous devons l'opérer aussi vite que possible !

Loup s'avance légèrement avec le corps de Julien dans les bras.

—Vous voyez, il va presque mourir ! Laissez nous intervenir !
—Qu'est ce qui lui est arrivé ?!
—Vous avez pas à le savoir ! Laissez nous l'opérer et vous finirez dans le même état que lui ! s'exclame Hélène, doigt sur la gâchette.
—Il a reçu une balle lieutenant ! reprend Louisa pour apaiser la tension. Il faut immédiatement lui enlever !

Louisa se montre honnête pour prouver au lieutenant qu'il peut lui faire confiance.

—À une seule condition ! Vous déposez vos armes et mon équiper Flo accompagne tes nouveaux copains pour les surveiller !

Louisa, au centre de toutes les armes braquées, acquiesce.

—C'est d'accord.

Hélène et André ne semblant pas convaincu, tiennent toujours leurs armes levées.
Louisa se retourne pour donner l'ordre à sa meute.

—Lâchez vos armes ! Hélène et Loup, chargez vous de Julien et sauvez lui la vie ! André reste avec moi.

L'équipe obéit instantanément au grand effarement du lieutenant ainsi que de sa famille. L'équipier Flo les accompagne en direction des chambres de l'appartement et glisse discrètement un signe de l'œil au lieutenant lui signifiant qu'il gère la situation.
À son tour, André abaisse son arme et rejoint Louisa au centre du luxueux loft parisien.

—Maintenant qu'on est tous désarmé, vous pouvez baisser votre arme Lieutenant. On pourra discuter plus tranquillement non ?

Les yeux rivés sur André, le lieutenant Bérard daigne enfin baisser son révolver.

—Alors mademoiselle Conti ? Il me semble que pour vous, c'est l'heure des révélations.

Louisa regarde sa mère et son frère, totalement apeurés.

—Vous allez bien ? Maman ça va ?
—Mon dieu Louisa... Qu'est ce que tout cela signifie..? marmonne sa mère en larme.
—Je vais vous le dire madame Conti ! intervient le lieutenant. Votre fille travaille pour l'un des plus grand trafic de drogue de France voir même de toute l'Europe ! Elle est la complice des plus grands meurtriers de notre continent et elle a tout fait pour couvrir son chef en mentant à la police et en faisant de faux témoignages.

Louisa observe le lieutenant avec dégout.

—Vous ne savez rien Lieutenant ! Cessez de dire n'importe quoi !
—Je dis n'importe quoi ? Vous avez franchi la porte de votre appartement avec un homme se vidant de son sang. L'homme que tu as laissé seul avec ta mère est Loris Achalenko, un ukrainien trafiquant de drogue et tueur à gage avec un dossier long comme le bras. Comment peut-on être aussi cruel avec sa famille ?
—Ne parlez pas de ma famille ! Tout ce que j'ai fait c'était pour eux !
—Fais quoi Louisa ? intervient sa mère.