Les longues tiges métalliques lancées à toute vitesse transpercent la peau et les muscles pour venir s'encastrer derrière ses rotules. Hélène insiste fortement avec ses mains, déchirant nerfs et tendons, afin de les enfoncer plus profondément dans ses cuisses. L'homme assit sur une chaise les mains ligotées et les yeux bandés, hurle de toutes ses forces.
—Vas y hurle, ça me motive ! dit froidement Hélène en lui enlevant le bandeau de ses yeux.
André s'avance vers l'individu, le visage déformé par la douleur.
—Alors comme on se retrouve Vlad, dit André.
—Putain !! Qu'est ce que vous voulez ?! hurle l'homme en se débattant de toutes ses forces.
—C'était quoi ce bordel au Havre avant-hier soir ? Comment ça se fait que deux Balaz ont attaqué notre cargaison ?L'homme, malgré la douleur atroce des tiges métalliques plantées dans ses genoux et son visage tuméfié, se met à rigoler.
—Y'a quoi de drôle ?! crie Hélène en tournant brutalement l'une des tiges en métal.
—AAH ! Arrête sale pute !!
—Alors répond ! Comment ça se fait que deux chiennes de Balaz nous ont attaqué hier ?!
—J'en ai rien à cirer de vos questions ! Butez moi je dirai rien !Hélène se redresse en souriant et regarde André.
—Tu vois André ! Voilà pour quoi on a bien fait de choisir ma technique, dit-elle en se dirigeant vers un établi.
Elle saisit un long câble électrique divisé en deux à son bout, dont chaque extrémité possède une pince métallique. L'autre extrémité du câble est reliée au courant électrique du petit sous-sol désaffecté dans lequel ils sont.
—C'est loup qui m'a appris cette nouvelle technique, confie-t-elle en attachant les deux pinces métalliques sur les tiges enfoncées dans les genoux de l'individu. Tu peux aller activé l'interrupteur s'il te plait André, je crois que notre ami est fatigué. Il a besoin qu'on lui recharge les batteries, dit Hélène sournoisement en le fixant.
Lorsque André actionne l'interrupteur, la réaction est immédiate. Les 220 Volts du courant électrique général arrive instantanément dans les tiges métalliques, calcinant la peau et les muscles du ligoté. L'électrocution est telle que l'homme se met à suffoquer en crachant une salive blanchâtre et luttant pour ne pas s'étouffer. Tout ses muscles se raidissent, ses veines deviennent saillantes et ses mains tremblent sous la puissance du choc électrique.
Pendant cinq secondes, Hélène le regarde se débattre avec délectation.—Je crois que c'est bon André, dit-elle en lui faisant signe d'éteindre l'interrupteur. Alors Vlad, toujours rien à cirer ?
L'homme peine à reprendre sa respiration. Malgré son épuisement et la douleur intense ressentie, il propulse un énorme crachat au visage d'Hélène.
—Pobehlica ! dit-il en slovaque.
—Oh oui, crois moi. Je suis une belle salope, rétorque-t-elle en s'essuyant.Hélène fait signe à André de réactiver l'interrupteur. Cette fois, le supplice dure plus longtemps. Une bonne vingtaine de seconde avant de voir une fine fumée se dégager des tiges métalliques.
L'homme, à moitié hagard, peine à redresser sa tête. Son corps entier est crispé et la pièce est remplie d'une odeur de chair et de sang brulé.—Arrêtez pitié ! argue-t-il. Tout ce que je sais... c'est que les Balaz ont reçu de l'argent pour faire ça. Notre chef a engagé quelques hommes après qu'on lui ai demandé... Mais ça s'est pas passé comme prévu...
—Qui lui a demandé ? demande André.
—Aucune idée, tu me connais André, je suis pas assez haut dans la hiérarchie pour avoir ses infos.
—T'en as forcément entendu parler, rétorque Hélène.
—Non je vous jure !André réactive l'interrupteur. De nouvelle fois, les tiges métalliques se met à chauffer.
—STOOOOP ! hurle l'homme agonisant. Je vous en supplie !
—Alors parle !! s'exclame Hélène furieuse.Une fois que le courant s'arrête, l'homme semble prêt à tout pour en finir avec ce calvaire.
—Ok ok c'est bon ! Je ne sais pas qui a payé mais la dernière fois, j'ai dû aller chercher deux véhicules à Amsterdam rempli de cocaïne ! Apparemment ce sont des nouveaux clients.
—Oui et ? demande André.
—Et quand j'ai vu les images de l'attaque sur l'autoroute sur les chaînes télé, c'étaient ces deux véhicules en question non immatriculés en France ..!
—Ils sont d'où ces nouveaux clients ?! demande Hélène.
—Je ne sais plus le pays, mais du Nord de l'Europe c'est sûr...Hélène et André se regardent. Ils comprirent alors la même chose. Une nouvelle organisation, très puissante désire la mort d'ALLOS et est prête à pactiser avec leurs ennemis pour arriver à leur fin.
—Où a eu lieu la rencontre et quand ? demande André.
—Il y a six jours. Dans le parking souterrain de la gare d'Amsterdam.Satisfait, André s'avance vers l'homme et lui enlève les deux tiges métalliques plantées dans ses genoux.
L'homme serre les dents mais semble soulagé que ce cauchemar soit enfin terminé.—On y va Hélène, dit-il en rejoignant la porte de sortie.
L'homme comprend alors instantanément qu'il ne sortira pas vivant d'ici. Hélène s'avance
et rapidement, lui enfonce une lame dans sa gorge en sectionnant sa carotide. Une cascade de sang jaillit de la plaie et s'écoule le long de son cou. Hélène attrape son visage entre sa main, et le tourne pour lui susurrer quelques mots à l'oreille.—Tu m'excuseras auprès de ton ami pour la balle dans sa tête. De la part de la pobehlica...
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À LA TÊTE DU CARTEL
AçãoLouisa, vingt ans, est propulsée au sommet du trafic de drogue le plus important d'Europe. Cet étrange héritage légué par monsieur Ricci, une connaissance, changera à jamais son destin. Plongée dans le monde dangereux des cartels de la drogue, Loui...