Chapitre 30

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La soirée avait été une des plus agréables. Aloïs s'était réellement amusé, tout le monde avait profité. Actuellement, la plupart des invités étaient en train de quitter la fête et rejoindre leur hôtel, pressés de se coucher, tandis que les autres étaient encore à table, plongés dans une discussion visiblement passionnante.

Ciel rejoignit Aloïs qui était adossé contre la porte, semblant perdu dans ses pensées. Il posa sa main sur l'épaule du blond, le faisant sursauter, et lui sourit.

- M'accorderais tu une danse ?

- Une danse ?

- Il n'y a plus personne sur la piste, seulement des ivrognes dans la salle d'à côté, et la musique continue de tourner. Autant que ça serve à quelque chose.

Il tendit la main vers le blond et l'entraîna au milieu de la pièce. Aloïs entoura les épaules du plus grand de ses bras et posa doucement sa tête contre l'épaule du bleu. Ciel posa ses mains de part et d'autre de sa taille, et tandis qu'une nouvelle chanson débutait, ils commencèrent un slow.

Ils restèrent une minute dans les bras l'un de l'autre, se mouvant lentement les yeux fermés, profitant de l'étreinte offerte. Ciel regarda affectueusement Aloïs, et après une brève hésitation, il se dit qu'il était temps.

- J'aime bien cette chanson. Ça pourrait devenir une de mes préférées.

- Humm...

- J'aime particulièrement les paroles en fait. Ça exprime totalement ce que je pense.

Aloïs se détacha des bras du bleu, regrettant presque aussitôt, et le regarda, perplexe.

- De quoi tu parles ?

- I can't help falling in love with you. C'est ce que je me dis quand je te vois.

Le plus jeune ouvrit la bouche puis la referma, trop surpris pour pouvoir dire quoi que ce soit.

- C'est... Oh putain...

Il se détourna et commença à s'éloigner, les mains sur son visage comme pour se cacher. Ciel le rattrapa et agrippa son poignet.

- Hey attends ! Fais comme si j'avais rien dit ok ? Oublie ça, c'était...

- C'était quoi ? Tu l'as dit ? Tu ne le pensais pas ?

- Si mais...

- Alors tu l'as dit.

- Écoutes, la dernière chose que je veux c'est gâcher notre amitié.

- Tu ne gâches rien, vraiment. C'est moi. J'aimerais pouvoir te répondre, mais c'est...

- J'ai compris, t'inquiètes. Tu ne m'aimes pas, je le savais, je voulais juste te le dire.

- Non ! C'est... Je... Je ressens la même chose que toi. C'est juste que c'est tellement compliqué...

- Tu parles de ta maladie ? Parce que si c'est ça, ça n'a jamais été et ça ne sera jamais un problème. Pas pour moi. Je resterai là, quoi qu'il arrive, que ce soit en simple ami, ou plus. Je t'aime. Et tu es la première personne pour qui je ressens ça, pour qui j'ai envie de faire les choses bien, et je veux être avec toi. C'est tout ce qu'il me faut. On peut le faire. On est assez forts pour ça. Hey, regardes moi...

Ciel prit le menton d'Aloïs entre ses doigts et tourna son visage vers lui, plongeant son regard dans ses yeux. Magnifique fut tout ce qu'il réussit à penser. Il caressa la joue du blond et après un léger sourire, il pencha doucement la tête.

Il déposa délicatement ses lèvres contre celles d'Aloïs, et là, il sut qu'il pouvait mourir en paix. C'était le premier baiser auquel il accordait du sens. Il avait l'impression de ne jamais avoir embrassé quelqu'un, et en même temps que ses lèvres se fondaient avec celles de la personne qui l'avait sauvé, il se dit qu'il ne pourrait jamais embrasser quelqu'un d'autre après ça.

C'était un simple baiser, seulement un contact, sans extravagance ni tout ce qu'on pouvait voir dans les films et les clichés romantiques, mais c'était parfait.

Aloïs fit une légère pression sur le bras de Ciel et ils se détachèrent pour que le blond puisse reprendre son souffle. Au même moment, le père de Ciel, accompagné de sa nouvelle femme, entra dans la salle de bal et s'approchèrent d'eux.

- On va devoir libérer la salle. Les autres invités sont déjà partis.

- Ok. On va rentrer alors.

- Vous n'allez pas faire trois heures de route maintenant quand même ? Tu as vu l'heure qu'il est ? Non, restez. Il doit encore y avoir une chambre de libre à l'hôtel, et il y a la fête de demain. Et si ça vous dérange de partager votre chambre, on peut s'arranger pour trouver une solution.

- Non, c'est pas ça. Il faut que je ramène Aloïs à l'hôpital.

- Ciel, ça ira. On peux rester cette nuit.

- T'es sûr ?

Le blond hocha la tête et après avoir ranger quelques affaires, ils prirent la direction de l'hôtel. Ciel et Aloïs entrèrent dans leur chambre et après que Ciel ait prit sa douche, le plus jeune s'enferma dans la salle de bains. On pouvait l'entendre tousser, et même vomir, ce qui brisa le coeur de l'adolescent, obligé de rester assis à l'écouter souffrir.

Lorsqu'il ressortit, Ciel s'était allongé et lui tournait le dos, faisant mine de dormir. Il faisait ça toutes les nuits, à chaque fois qu'Aloïs se levait pour vomir. La première nuit, il s'était inquiété pour lui, et lui avait montré. Mais le blond ne voulait pas se montrer faible. Pas devant lui. Alors désormais, il faisait semblant de ne rien voir, et il s'inquiétait en silence.

Aloïs vint s'installer à côté de lui, assez éloigné au départ, puis il vint déposer un léger baiser sur la joue de Ciel et glissa son visage contre son cou. Ciel attrapa sa main et la serra contre lui.

Comme tous les soirs, il attendit d'être sûr que le blond soit endormi pour fermer les yeux et se permettre à son tour de plonger dans le sommeil. Comme ça, il pouvait être rassuré de savoir qu'il allait bien et qu'il ne souffrait pas trop.

Cependant, à peine une heure plus tard, le blond secoua l'épaule du plus âgé pour le réveiller. Ciel émergea lentement et se retourna vers le malade, pas encore sorti du sommeil.

- Qu'est ce qu'il se passe ?

- Je veux rentrer.

- Quoi ?

- Je veux retourner à l'hôpital. Tout de suite.

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Bon mtn que la mise en couple c'est fait go la mort des gens (je rigole (à peu près pas))

Breeeefffff

Je m'ennuie
Tristesse

Pour que ton souffle ne s'arrête pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant