Après avoir marché des kilomètres et fait une dizaine de fois le tour de la plage, les deux adolescents s'allongèrent sur le sable, l'un à côté de l'autre. Aloïs essayait au mieux de réguler sa respiration sans que Ciel n'en se rende compte, et il avait de la chance sur ce point, car le plus âgé fixait le ciel et les nuages défiler, perdu dans ses pensées.
Au bout de plusieurs minutes de silence, le bleu entrelaça ses doigts avec ceux du blond et plongea son regard dans les yeux bleus tournés vers lui. Ils se fixèrent, toujours sans rien dire, sans que ce soit gênant pour eux, mais c'était nouveau. Ils communiquaient l'un avec l'autre sans particulièrement avoir des choses à dire ; leurs émotions et leurs pensées ne s'exprimaient même pas avec des mots.
Ciel enleva lentement la canule d'Aloïs qui le regardait avec une pointe d'interrogation. Le blond inspira doucement, et sans son aide respiratoire, c'était bien différent. Il ne respirait pas juste du gaz qu'on lui donnait automatiquement, il respirait l'air à son état pur.
Toujours la main dans celle de son ami, le plus âgé se leva, entraînant le muco avec lui. Il s'avança jusqu'à la mer, mais au lieu de s'arrêter à la frontière entre le sable et l'eau, il continua d'avancer. Ils avaient à présent de l'eau jusqu'à la taille, mais ils s'en moquaient. Les yeux dans les yeux, ils se regardaient et plus rien autour n'avait d'importance. Ils étaient dans leur monde, et c'était tout ce qui comptait.
Ciel, Aloïs et leur univers. Trois choses indissociables les unes des autres, puisqu'ils ne pouvaient pas exister l'un sans l'autre.
Et à ce moment là, alors qu'ils étaient dans une symbiose parfaite, une larme coula sur la joue d'Aloïs. Le blond ne le remarqua pas, mais Ciel, si. Il fronça les sourcils et lui serra la main, l'air inquiet.
- Tu pleures ?
- Quoi ? Non.
- Si. Tu pleures. Qu'est ce qu'il se passe ? J'ai fait quelque chose de mal, ça ne va pas, tu ne te sens pas bien ?
- Non, c'est parfait. Je ne sais pas pourquoi je pleure, il n'y a aucune raison, vraiment.
- Ok. Tu veux retourner sur la plage ?
- Oui. Je veux bien.
Ciel lui sourit et le tira vers lui. Il lui attrapa les jambes et le jeta dans l'eau avant même qu'Aloïs eut le temps de réagir. Le blond se releva et toussa, tout en riant, ce qui l'empêchait de reprendre correctement son souffle.
Il se dirigea vers leurs affaires et attrapa sa canule qu'il remit à la hâte alors que Ciel arrivait, inquiet.
- Je suis désolé, je ne voulais pas te faire mal ou...
- Arrête de t'inquiéter tout le temps. Je vais assez bien pour supporter d'être jeté à l'eau. Mais la prochaine fois, ne me fais pas peur comme ça.
- Promis.
Sans qu'il ne sache pourquoi, le regard de Ciel dériva des yeux d'Aloïs à ses lèvres. Elles lui donnaient envie d'embrasser le blond, ce qui fit froncer les sourcils au plus âgé. Il n'avait jamais eu cette envie pour personne, alors pourquoi maintenant ? Et pourquoi Aloïs ? C'était un ami, auquel il s'était attaché plus rapidement que pour n'importe qui d'autre et c'était sûrement devenu la personne qui lui était le plus proche, mais pourquoi voulait il absolument l'embrasser ?
Il soupira et s'allongea tout en fermant les yeux. Aloïs vint se mettre contre lui, ce qui fit accélérer les battements de son coeur mais Ciel n'en laissa rien paraître et prit le corps frêle du malade contre lui.
Ils finirent par s'assoupir l'un contre l'autre, et ne se réveillèrent que quelques heures plus tard. Le soleil commençait à se coucher à l'horizon, ce qui annonçait que l'heure commençait à se faire tardive, et qu'ils devaient rentrer. Malgré cela, le blond posa sa tête sur les genoux de Ciel, décidé à ne pas bouger.
- Faut qu'on y aille, sinon on va arriver hyper tard à l'hôpital.
- Pas envie.
- Ils vont te tuer.
- Peu importe l'heure à laquelle on rentre, ils vont me tuer. C'était ma dernière sortie, alors autant en profiter ? Je veux voir le coucher de soleil. Après on s'en va.
Ciel se rallongea et passa un bras autour de la taille d'Aloïs. Ils observèrent le cercle rouge disparaître peu à peu à l'horizon. Il mit une quarantaine de minutes pour se coucher définitivement. Les deux adolescents prirent la moto et se mirent en route.
À vingt trois heures trente huit, ils arrivèrent devant l'immense bâtisse blanche. À peine entré dans le hall, une infirmière, que Ciel reconnut comme celle qui s'était déjà occupé du blond la dernière fois qu'il était venu, se précipita vers eux.
Elle attrapa Aloïs par l'épaule et lui assena une gifle. Le malade réprima un cri de douleur et porta sa main sur la marque qui se dessinait déjà sur sa joue.
- Je peux savoir ce qui t'as prit ?! Est ce que tu te rends compte des conséquences qu'il pourrait y avoir ?
- Désolé.
- Oh crois moi, un simple « désolé » ne va pas suffire. Tu ne vas plus jamais franchir les portes de cet hôpital, et si je dois t'enfermer toute la journée pour en être sûre, je le ferai ! Quant à vous, dit elle en reportant son regard sur Ciel, vous êtes conscient de ce que vous faîtes ? Aloïs est malade, il a besoin d'être sous traitements et de se reposer !
- Ne lui parles pas comme ça. Il n'a rien fait. Je l'ai supplié de m'emmener, il a juste voulu être sympa. Maintenant vas travailler, plutôt que de passer ton temps à me sermonner.
Aloïs attrapa la main de Ciel et l'entraîna vers l'ascenseur. Ils montèrent dans sa chambre et le blond ferma la porte.
- Désolé pour ça. Angélique est un peu trop protectrice.
- C'est pas le plus grave, j'ai l'habitude des reproches. Alors, plus de sorties ?
- C'est ce qu'on verra. Je n'ai pas renoncé à l'idée de découvrir le monde avec toi.
Ciel sourit et prit la main d'Aloïs, l'attirant à lui.
- Il va falloir que j'y aille. On se voit demain ? Et même si on ne peut pas sortir, on peut toujours passer la journée ici.
- D'accord. On se voit demain.
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Nouveau chapitre pour Noël donc même si c'est dans quelques heures joyeux Noël à tous bonne année etc
(Because flemme de vous le souhaitez plus tard)
Passons aux choses sérieuses
Allez lire le cielois de _Ame_Sunao_
C'est pas une question
Parce que c'est GÉNIAL
Donc allez lire
Et en plus c'est le seul lecteur gentil donc les autres prenez en de la graine
Je vous annonce que j'ai commencé l'écriture d'un os cielois qui sortira dans très longtemps mais qui sortira
Et pour une fois ça sera dans le vrai univers de black Butler
Mais le caractère des gens va pas être respecté je pense 😂
VOUS LISEZ
Pour que ton souffle ne s'arrête pas
RandomCIEL X ALOÏS Aloïs Trancy a la mucoviscidose. Il arrive dans un nouveau lycée et est placé sous la surveillance de Ciel Phantomhive, un garçon obsédé par l'alcool et le sexe. Qu'adviendra t'il de ce duo ? le début est très nul la fin est à peu près...