Chapitre 13

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Quand Aloïs sortit du bureau du proviseur, Ciel l'attendait. Mais il n'était pas seul. A vrai dire, il n'était jamais seul. Il y avait toujours quelqu'un autour de lui, car, c'était une évidence, Ciel attirait naturellement les gens. Parfois c'était Finny, d'autres fois Lizzy, et à l'instant présent, c'était une fille qu'Aloïs n'avait jamais vu. Elle était brune, les yeux marrons, et au final n'avait rien pour elle si ce n'est des formes assez généreuses, bien que plusieurs autres filles étaient mieux fournies dans ce domaine.

Ciel releva la tête et aperçut Aloïs. Il chuchota quelques mots à l'adolescente, qui regarda également le blond, avant de déposer un baiser sur la joue de l'autre puis de partir.

Aloïs : - J'ai pas entendu la sonnerie.

- Elle a pas sonné. Mais j'allais pas rester avec Faustus. Qu'est ce que Michaelis te voulait ?

- Rien d'important, il voulait juste savoir pourquoi je m'étais fait virer. C'est qui cette fille ?

- Mon prochain coup.

- Oh.

- Ça va ? T'as l'air bizarre.

- Je vais bien. Je... Je vais juste rentrer chez moi.

- Quoi ?! Mais la journée vient de commencer !

- J'ai mal à la tête.

- Oh, d'accord. Bon, bah on y va alors ?

- Je rentre chez moi.

- Ouais, je t'accompagne.

- Non.

- Quoi !? Qu'est ce qui te prend !?

- Rien. Mais tu dois aller en cours.

- C'est pas comme si c'était passionnant...

- Bah fais ce que tu veux, je m'en fous !

- Putain c'est quoi ton problème !!?

- C'est toi mon problème !

- Phantomhive !

Les deux élèves se retournèrent et virent le principal les regarder.

C : Quoi ?!

S : Suivez moi tout de suite.

C : Mais j'ai rien fait !

S : Suivez moi.

C : Putain, je fais que m'occuper de votre gosse de malheur !

L'espace de quelques secondes. C'est ce qu'il fallut à Ciel pour se rendre compte de ce qu'il venait de dire. Il se retourna vers Aloïs, effaré, mais c'était trop tard. Le blond avait la bouche ouverte, et les larmes aux yeux. Il se mordit la lèvre inférieure pour se retenir de pleurer.

C : Aloïs, je...

A : Laisse moi.

C : C'est pas ce que je voulais dire !

A : Peut être. Mais c'est exactement ce que tu penses. Alors soit content, te voilà débarrassé du gosse de malheur.

Sur ces mots, il sortit en claquant la porte. Ciel se retourna vers Michaelis en colère.

- C'est de votre faute !

- Je vous ai demandé de venir dans mon bureau, pas d'insulter votre ami. Si ami c'est. [Je crois c'est pas français] Vous allez me suivre maintenant ? Je suis sur que je peux vous obtenir une dispense pour la journée.

- Putain vous êtes chiant.

- Si vous le dites. Vous venez ?

Ciel soupira et suivit le principal. Il s'assit dans le fauteuil en face du bureau et croisa les bras.

Pour que ton souffle ne s'arrête pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant