Chapitre 23

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Salut les gens ! Désolée de pas avoir posté la semaine dernière, mais je viens de changer mon rythme de publication pour que ce soit plus simple pour moi donc maintenant je vais publier un chapitre toutes les deux semaines en alternance avec mes autres fics

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Le lendemain, à onze heures trente cinq, Ciel entra dans le bureau du proviseur. Celui était au téléphone, mais il l'invita d'un signe de la tête à s'asseoir en face de lui, ce que l'adolescent fit immédiatement. Michaelis mit rapidement fin à sa conversation et se tourna vers le bleu.

- Alors, monsieur Phantomhive, qu'est ce qui me vaut votre visite ? Oserais je préciser que cela fait plus d'un mois que vous ne venez plus et que vous n'avez pas pris rendez vous ? Qu'auriez vous fait si j'avais un rendez vous important ?

- J'aurai sûrement démoli votre carrière en exposant votre incapacité à me donner goût aux études.

- Mais ?

- Je soulignerai que la seule décision importante que vous ayez pris par rapport à moi m'a fait me décider sur mon avenir. Et que c'est la meilleure chose que je vais faire.

- Je suis intrigué. Puis je savoir de quoi il s'agit ?

- Je quitte le lycée. Définitivement. Genre vous pouvez m'enlever des listes et tout, je reviendrai plus.

- Ce n'est pas comme si vous veniez souvent ou que ça me surprenait de votre part, mais pourquoi ? Qu'est ce qui vous a fait vous décider ?

- Aloïs. Il est à l'hôpital, et pour l'instant c'est définitif, alors... Je vais rester avec lui.

- J'en conclus que vos différents sont réglés. Donc... Vous abandonnez vos études, parallèlement vous écartez de nombreuses possibilités pour votre avenir, pour vous occupez d'un adolescent à qui vous n'accordiez aucune importance il y a deux mois ?

- C'était il y a longtemps. Maintenant... J'ai une promesse à tenir.

- Bien. Alors je vous souhaite bonne chance. Occupez vous bien de lui. Et continuez d'évoluer. Vous avez beaucoup changé, et je dis ça dans le bon sens. Bon, j'imagine que ça sera tout. J'appellerai votre père pour remplir votre feuille de désinscription et ça sera bon.

- Vous pouvez pas faire ça sans mon père ?

- Vous n'avez pas mis votre père au courant de votre décision ?

- On se parle pas vraiment, surtout en ce moment. Et il préfère me traiter en esclave, donc il ne sera pas d'accord.

- Je ne peux rien faire d'officiel sans sa signature, mais ça ne vous a jamais empêché de manquer les cours de toute manière. J'essaierai d'avoir un rendez vous pour lui expliquer votre choix, mais je ne garantis rien.

- Merci quand même.

- Quoi qu'il en soit, la meilleure chose que vous devriez faire est de lui parler par vous même.

- Ouais, c'est ça. Au revoir.

Il quitta son bureau et le lycée, puis rentra chez lui. Son père vint presque instantanément à sa rencontre, et bloqua le passage pour aller à la chambre de l'adolescent.

- Ton proviseur vient de m'appeler.

- Il a pas perdu de temps. C'est cool. Maintenant laisse moi passer.

- J'aimerais qu'on parle.

- Pas moi.

- Je ne te laisse pas le choix, alors calme toi.

- Tu veux qu'on parle ? Soit. Je n'ai qu'une seule chose à te dire. À quel point est ce que tu te crois supérieur ? Parce que, que les choses soient claires, tu n'es rien. Tu n'as aucun droit sur moi, alors ne te permets pas de me donner des ordres.

- Je suis ton père.

- Plus pour longtemps. Je demande l'émancipation.

- Ciel ! Tu n'y penses pas ?!

- Bien sûr que si. Je le répète une dernière fois, tu n'es rien.

- Et quels motifs vas tu trouver pour justifier cette demande ? Et avant que tu me donnes le nom de ta mère, sache que je ne suis pas responsable de sa mort, le juge ne comptera jamais cet argument, en tout cas pas en ta faveur. Je suis sobre depuis des années, je ne me conduis pas mal comme tu le crois, et j'ai refait ma vie. Je ne suis pas un mauvais père, et tu n'arrivera à convaincre personne.

- Enfermer ton fils dans sa chambre, pendant plusieurs jours, c'est être un bon père ? Parce que dans ce cas, bravo, tu peux avoir la médaille d'or.

- Je regrette d'avoir fait ça, tout comme je regrette la tournure de cette discussion. Je voulais simplement te dire que j'étais désolé de ne pas avoir compris l'importance que tu as pour ce garçon, et que j'acceptais ta décision.

- Cool pour toi. Mais tu t'attends à quoi ? Que je saute de joie et que je te dise que tu es le meilleur père ? Je n'ai pas besoin de ta bénédiction, et j'en n'ai jamais eu besoin.

Le bleu bouscula son père et partit s'enfermer dans sa chambre. L'adulte soupira et attrapa son téléphone. Il composa un numéro et appela.

- Allô Aloïs ? Oui, c'est le père de Ciel. J'ai reçu votre message, et je suis libre à dix huit heures, si ça vous convient. Oui, merci. À ce soir.

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Aloïs raccrocha et se tourna vers l'infirmière à ses côtés.

- Qui c'était ?

- Le père d'un ami. Il a des problèmes.

- Le même ami avec qui tu voulais partir demain ?

- Oui. Tu as entendu ma conversation avec Myriam ?

- Bien sûr. On est presque toutes au courant que tu veux t'enfuir maintenant, bien que tu n'en ais pas le droit.

- Tu veux pas essayer de m'obtenir un droit de sortie, au lieu de m'enfoncer ? Ou au moins faire semblant de pas me voir partir ?

- Et perdre mon poste par la même occasion, non merci. C'est mieux pour toi que tu restes à l'hôpital, tu le sais. Une journée de sortie, c'était déjà bien.

- Mais je vais mourir. Vous pourriez au moins me laisser profiter du temps qu'il me reste.

- Qu'est ce que tu racontes, toi ? Tu vas pas mourir tant que je serai là, ça je peux te l'assurer.

- Et moi je peux t'assurer que tu mens très mal.

- On est sûr de rien, alors ne t'avances pas trop. Si on fait les examens, c'est pour savoir. D'ailleurs c'est l'heure, alors on va au scan.

- Le médecin a jamais été si pessimiste. Je sais ce que ça veut dire.

- Et bien pendant qu'il y a encore des doutes, dis toi que à chaque fois que tu avais une rechute, tu n'allais pas bien, et que là tu es au meilleur de ta forme. Et aussi...

- Il faut profiter des moments où tu ne sais pas, car dès que tu sauras, tu ne penseras qu'à ça et ça sera définitif, je sais. J'ai entendu ça au moins quarante fois dans ma vie, alors t'inquiètes pas, je connais.

- Cool. Bon, tu t'allonges, tu bouges pas, tu fermes les yeux et tu te reposes. Je reviens quand c'est fini. À tout à l'heure.

- Bye.

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Pour que ton souffle ne s'arrête pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant