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La sonnette de la porte retentit et Finny s'élança vers l'entrée pour aller ouvrir. Il revint avec Lizzy, qui portait un énorme cadeau. Elle le posa sur la table et se précipita pour enlacer Ciel, qui répondit maladroitement à son étreinte.
- Joyeux anniversaire !
Il la remercia d'un sourire et ils rejoignirent leurs amis en discutant, sous le regard attentif du père de l'adolescent. Sa femme vint déposer un baiser sur sa joue et poser sa tête contre son épaule.
- Ne t'inquiètes pas, tout va bien. Il est heureux.
L'adulte hocha la tête mais garda toujours son air inquiet. Cela faisait maintenant cinq mois que son fils avait eu son accident, et il avait toujours tendance à le couver pour vérifier qu'il allait bien.
Et oui, il allait bien. Il allait vraiment mieux. Il avait repris le lycée et redoublé son année, mais travaillait dur pour rattraper son retard, et grâce à l'aide de ses amis il ne s'en sortait pas trop mal.
La sonnette retentit de nouveau et Ciel alla ouvrir. Et il fut vraiment surpris de voir Arthur sur le pas de la porte. Il sortit et la referma derrière lui, atténuant le bruit de la musique de fond.
D'un signe de tête, et toujours sans un mot, ils s'éloignèrent et allèrent s'assoir sur un banc à l'écart. Ils ne s'étaient pas reparlé depuis leur dispute. Et aucun d'eux ne savait comment commencer la conversation. Le brun finit par prendre une grande inspiration et releva la tête.
- Je... Je suis vraiment désolé, de pas avoir repris contact avec toi, et de t'avoir ignoré. Je m'inquiétais vraiment, mais Angélique a dit que ça allait et que t'allais en thérapie, et... Et j'ai vraiment été con.
- C'était pas mon idée la thérapie. En fait si j'avais eu le choix j'y serai jamais allé, mais elle m'a menacé de me faire interner pour tentative de suicide alors...
- Mais ça n'en était pas une ? C'était un accident non ?
- J'en sais trop rien. Je ne me rappelle ce qui m'est passé par la tête à ce moment. C'est bien ça le problème, c'est que je ne sache pas si j'étais juste trop bourré, ou si je voulais le faire. Mais ça va mieux maintenant, alors c'est pas si grave.
- Oh. Ouais, c'est cool. Oh, et désolé d'avoir débarqué à l'improviste, mais...
- Non, non c'est rien. Évidemment que t'es invité, tout le monde sera ravi de te rencontrer.
- Non merci, je reste pas, j'ai des trucs à faire. Donc, je suis là pour une bonne raison et tu vas sans doute me détester de t'en parler que maintenant mais je lui avais promis de te la donner seulement quand tu irais bien, et là tu vas bien alors c'est le bon moment je pense.
- De quoi tu parles ?
- Aloïs. Il m'a donné une lettre pour toi.
- Oh. Il a... Ok. Donnes la moi alors.
Arthur sortit une enveloppe de sa veste et lui tendit. Il arracha presque le papier et la déplia précipitamment.
Mon cher Ciel
A vrai dire je ne sais même pas comment commencer cette lettre. J'ai tellement de choses à te dire, et tellement plus à faire avec toi. Mais évidemment le temps manque, et j'ai décidé de tout arrêter.
Tu n'es pas revenu me voir cette semaine. Je sais pourquoi. Tu t'en veux de ce que tu m'a dit, et la honte t'empêche de venir. Et je sais que tu ne reviendras pas, et comme j'ai demandé à ce que tu ne sois pas prévenu, tu ne pourras jamais savoir ce que je pense de tout ça. La vérité est que je pense que tu as été merveilleux avec moi. Tu n'avais pas à faire tout ça, et je t'ai demandé plusieurs fois de tout arrêter. Tu n'as jamais dit oui. Tu ne m'a jamais abandonné. Et je suis conscient du poids que c'était pour toi. C'est pour ça qu'aujourd'hui je t'en libère, et je tiens à rappeler que sans toi j'en aurais fini depuis longtemps. Nous avons été des pansements l'un pour l'autre, et même si nous nous aimions, nous n'auront jamais été autre qu'un pansement. Je t'ai soulagé de la perte de ta mère, de ton père et de tous tes amis. Tu m'as soulagé de celle de Chloé. Nous nous sommes montrés que c'était possible d'être à nouveau heureux avec quelqu'un, de pouvoir placer à nouveau une partie de nous même ailleurs. Je veux que tu gardes cette partie de moi, que tu la chérisses. J'en ai toujours fait de même. Mais ma mort ne doit pas anéantir tous nos efforts. C'est possible, Ciel. Nous l'avons fait une fois, et tu peux le refaire. Je souhaite que tu sois heureux, plus que tout au monde. Et ce bonheur implique aussi de rencontrer d'autres personnes, d'en aimer d'autres. Nous sommes nés pour aimer après tout, aimer de toutes nos forces et de toute notre âme les personnes qui nous accompagnent. Et je souhaite que tu rencontres la personne qui fera la différence et que tu aimeras sans condition. Et je sais ce qu'un deuil veut dire. Tu te sentiras coupable d'aimer à nouveau et tu essaieras de t'en empêcher. N'essaye s'il te plaît. Le temps est précieux et on ne peut pas le perdre en remord, alors lorsque tu trouveras quelqu'un qui suscite le moindre intérêt chez toi, fonce. Je suis avec toi, je te soutiens quoi qu'il arrive.
Je ne sais pas dans combien de temps tu liras cette lettre, alors je dirais probablement des choses qui n'ont plus lieu d'être. J'espère que ce n'est dans pas trop longtemps qu'Arthur te la remettra. J'ai aussi envie d'être égoïste et que tu mettes plusieurs semaines avant de passer à autre chose. Mais tant que tu es heureux, ça me va. Et je vais te demander de t'assurer que les autres sont aussi heureux. Va rendre visite à ma mère. Te connaissant, tu ne lui a sûrement plus parlé depuis l'enterrement, mais ça lui ferait plaisir de te voir. J'espère qu'elle va bien elle aussi. Elle a toujours été très proche de moi, parfois un peu trop d'ailleurs, alors je sais qu'elle aura été très affectée. Mais il faut qu'elle s'en remette elle aussi. C'est pareil pour mon père. Ils ont tous les deux besoin de toi, alors ne les abandonne pas. Est ce que je peux te demander ça ?
Et pour finir, je voudrais m'excuser. En réalité cette lettre n'est pas vraiment une lettre pour que tu passes à autre chose, si tu la lis c'est que tu vas mieux. Cette lettre est là parce que j'ai besoin de te faire mes adieux, et de m'assurer que tu continueras à être toi même. L'homme que j'ai aimé le plus au monde. J'ai été égoïste avec toi, vraiment très égoïste. Mais ça m'a rendu heureux, et vu ce que le monde nous fait subir, j'estime que j'ai le droit à l'être un peu.
Alors voilà, j'en ai fini. Je t'aime. Je ne sais pas comment est la mort, mais si il y a un monde au delà, je veux continuer de t'aimer là bas.
Avec tout mon amour,
Aloïs_____________
Coucouuuu
Comme promis je pop pour l'épilogue ! C'est la fin d'une grande aventure, je suis un peu triste que ça soit fini, mais disons le honnêtement, ça fait une pression de moins !J'aimerais vous remercier d'avoir été là jusqu'à la fin, bien que le début n'était franchement pas prometteur (je le réécrirai un jour (peut être (pas)))
Et bon on va pas fondre en larmes et faire un texte plein d'émotions quand même
Donc je vous dis adieu, et a jamais parce que flemme d'écrire d'autres cielois !
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Pour que ton souffle ne s'arrête pas
RandomCIEL X ALOÏS Aloïs Trancy a la mucoviscidose. Il arrive dans un nouveau lycée et est placé sous la surveillance de Ciel Phantomhive, un garçon obsédé par l'alcool et le sexe. Qu'adviendra t'il de ce duo ? le début est très nul la fin est à peu près...