Chapitre 10

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Pdv  Aloïs 

Le lendemain, je me réveille à 9h. Je me prépare et je sors de ma chambre. Je tombe nez à nez avec Ciel, qui attend devant la porte.

- Salut...

- Qu'est ce que tu fais là ?

- Je viens m'excuser pour hier. J'aurais pas dû dire ça. 

- Content que tu t'en rendes compte.

- Tu me fais encore la gueule ?

- Je dois aller rejoindre un ami en rééducation, je ne peux pas parler.

- Je peux t'accompagner au moins ?

- Retourne plutôt voir Finny, il était très déçu hier.

- Déçu de quoi ?

- T'as vraiment besoin que je te fasse un dessin ? Dans ta chambre hier, il s'est passé quoi avec Finny ?

- Ah ça... Il te l'a dit ?

- Oui. 

- Je ne suis pas gay, et je n'étais absolument pas pour qu'il fasse ça. Il m'avait fait promettre de pas résister, mais je savais pas ce qu'il allait faire.

- Je dois y aller, ok, alors rentre chez toi.

- Sérieux pourquoi t'es fâché ?

- Réfléchis un peu à ce que tu fais tu comprendra.

- En quoi ça te regarde ce que je fais avec Finny ?

- En rien t'es content ?

- Alors pourquoi tu t'énerve ?

- Pour rien, lâche moi.

- Donc je suis venu pour rien ?

- Personne t'a demandé de venir.

-...

- Bye.

Je vais rejoindre Arthur en salle de chimio.

- Ça va mec ? 

- Ouais.

- Ok. On va dans ma chambre ?

- Ok.

On monte dans sa chambre et on s'assoit sur son lit.

- Qu'est ce qui se passe ?

- Rien.

- Menteur. Je te connais par coeur, plus que n'importe qui. Qu'est ce qu'il y a ?

- Ciel me fait chier.

- Ton pote ?

- Ouais. Il est venu m'attendre ce matin devant ma chambre et on s'est encore engueulé.

- Ça va s'arranger.

- J'ai pas envie de penser à lui.

- Et tu veux penser à qui ?

- C'est quoi cette question ?

- Moi je pense à toi. Tout le temps.

- Tu pense à moi comment ?

- Je m'imagine te faire des tas de trucs.

- Arthur...

- Je t'aime. Aloïs. 

Il m'embrasse doucement et passe sa main dans mon dos. Il m'allonge et se met sur moi.

- Arthur...

- Chloé m'a dit une fois qu'on allait bien ensemble. Elle t'aimait vraiment. Moi aussi. Et je suis encore là. Je t'aime Aloïs.

Il continue à m'embrasser. Il passe sa main sous ma chemise et me l'enlève. Il fait de même avec la sienne. Il m'embrasse le cou et en même temps me caresse le torse, faisant descendre sa main près de mon pantalon.

Malgré moi, je me sens frémir, et mon membre se gonfle face à son contact.

Il enlève mon pantalon et me caresse lentement au dessus de la dernière couche de tissu qu'il me reste, me faisant gémir.

Il m'enlève doucement mon boxer et passe sa main entre mes cuisses, venant parfois caresser mon gonflement.

Puis vint le moment où il prend entièrement mon membre en main, tandis que je me cambre contre son corps.

Il fait de lents vas et viens, s'attardant parfois sur mon extrémité mouillé, alors que je gémis de plus belle.

Je finis par jouir dans sa main, dans un dernier soupir. Après une minute de torpeur, je me relève et me rhabille soudainement.

Je pars de sa chambre précipitamment, sans lui accorder un regard, et rejoint la mienne. Je me passe de l'eau sur le visage. J'ai été trop vite. J'ai cédé parce qu'il a parlé de Chloé. Je ne suis pas être amoureux de lui. Même si il l'est, c'est pas réciproque. Mais lui dire après qu'il m'ait... touché, ça craint. Dire que je critique Ciel alors que je fais la même chose. Il mérite que je m'excuse.

"Coucou je voulais m'excuser pour toute à l'heure je le pensais pas"

" Pas grave j'aurais pas dû me ramener sans prévenir"

" T'es où là"

" Cafétéria"

"Je peux venir"

"Bien sûr"

Je le rejoins.

- Salut.

- Ça va ?

- Ouais. Encore désolé. 

- C'est rien. J'ai pas été sympa non plus. On est quitte.

- Ouais. Chloé et moi...

Il me regarde d'un air surpris. Je n'avais pas prévu de lui raconter cette histoire, après tout on est pas spécialement proches, mais il m'a raconté l'histoire de sa mère, alors je lui dois bien ça.

- On est sorti ensemble pendant un an et demi. On pouvait pas s'approcher l'un de l'autre et on obéissait. A la fin, elle devenait triste. Une fois, je l'ai surpris sur l'héliport de l'hôpital. Je suis allé la rejoindre. Elle était au bord du toit. Elle m'a dit qu'elle pouvait plus supporter de me voir sans me toucher, et qu'on serait jamais heureux. Elle a essayé de sauter, mais je l'en ai empêché. Je l'ai prise dans mes bras et c'est là qu'elle m'a transmis la Bcepacia. Parce que je lui ai embrassé la main. On est resté plusieurs minutes comme ça. Elle m'a repousser et elle a sauté. J'ai pas réussi à la rattraper. J'aurais pu, mais j'ai pas réussi.

- Aloïs c'est pas ta faute. Tu pouvais pas savoir.

- C'est à cause de moi qu'elle est morte. Elle aurait jamais sauté si on était pas sorti ensemble.

- Aloïs...

Il me prend dans ses bras et je commence à pleurer.

- Je l'aimais...

- Elle aussi. Maintenant faut passer à autre chose. Tu l'aimeras toujours, mais il faut aussi aimer d'autre gens.

- Merci...

- C'est normal...

On reste comme ça plusieurs minutes. On se sépare et Ciel rentre chez lui. Je retourne dans ma chambre faire mon traitement et mes injections. Arthur m'envoie un message.

"Hey. Tu sais, pour tout à l'heure... Je regrette pas. Peut être que toi oui, mais je le regretterai jamais."

Je sais pas quoi lui dire. Je l'aime mais pas comme ça.

Pour que ton souffle ne s'arrête pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant