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12/02/1994








Le mois suivant, il n'y avait plus aucune trace de neige sur le sol, et il y avait même quelques faibles rayons de soleil qui voulaient bien nous faire profiter de leur chaleur. Une fois ma peau exposée au soleil et mes pieds sur l'herbe fraîche, je m'étirais faisant au passage craquer quelques-uns de mes os.

— Ah, la la! M'exclamais-je. Le printemps, quelle merveilleuse saison! C'est une belle journée qui s'annonce.

— Oh oui, merveilleuse! Ironisa Ron. Sauf pour celui qui a été réduit en miette.

— Réduit en miette? S'enquit Harry.

Hermione leva les yeux si haut en entendant à quel point le plus jeune garçon de la famille Weasley exagérait.

— Ronald a perdu son rat.

— Je n'ai rien perdu du tout! Rétorqua ce dernier. C'est ton chat qui l'a tué!

Et c'est reparti pour un tour...
Je pensais avoir dit que c'était une belle journée qui s'annonçait?!

— Vous avez remarqué comment ce monstre assoiffé de sang est toujours à l'affût d'une proie? Et Croûtard a disparu!

— Il faudrait peut-être que tu apprennes à faire plus attention à tes animaux!

— Ton chat l'a tué!

— Il ne l'a pas tué!

— Mais si!

— Mais non!

— Ah, la la! M'exclamais-je de nouveau couvrant les voix des deux Gryffondor qui ne s'arrêtèrent pas pour autant. Le printemps, quelle merveilleuse saison! Et ce fut une belle journée qui aura duré le temps d'un instant.

Et puis, une main s'enroula autour de mon poignet, me forçant à me retourner brusquement pour voir que ce n'était en fait que Harry.

— Il faut que je te dise quelque chose.

— Dis-moi!

En le voyant me fixer aussi sérieusement, je ne pus m'empêcher de sourire un peu. Mais ce dernier disparu vite à la vu du visage de mon ami qui prenait une couleur pourpre.
Mais vraiment pourpre. Je n'avais jamais vu quelqu'un devenir aussi rouge.

— Harry, Est-ce que ça va? M'inquiétais-je. T'es tout rouge...

J'approchais ma main et la posai sur son visage ; son front, ses joues, son cou. Et d'un coup, ses rougeurs s'amplifièrent, chose que je pensais impossible. On aurait dit qu'il allait exploser.
Il n'avait pas de fièvre pourtant, et ne semblait pas vraiment malade. Enfin, il allait bien avant ces trois dernières minutes.

— Tu devrais peut-être aller chez madame Pomfresh. Je crois que tu as chopé quelque chose.

— Non, non... ça va... je... balbutia-t-il.

— Vous venez? Nous appela Hermione.

Le brun soupira, comme s'il venait d'être libéré d'un énorme poids.
Qu'est-ce qu'il devait me dire d'aussi important pour que cela le mette dans un état pareil?

— Ç-Ça peut attendre.

Je fronçais les sourcils en l'observant me dépasser pour aller rejoindre Ron et Hermione, qui avaient enfin cessé de se quereller.

Bah... qu'est-ce qui lui prenait d'un coup?

~

— Alors, Hagrid? L'audience? M'enquis-je en prenant place sur une énorme pierre.

Hagrid avait les pieds dans le lac et avait pris soin de relever les pans de son pantalon pour ne pas le tremper. Il tenait de grosses pierres dans l'une de ses mains et s'amusait, à l'aide de son autre main, à jeter les projectiles au loin dans le lac.
Il n'avait pas l'air très ravi.

— Et bien, tout d'abord, les membres de la commission ont expliqué chacun leur tour pourquoi on était là après je me suis levé et je leur ai parlé. J'ai dit que Buck était un bon Hippogriffe, qu'il se nettoyait toujours les plumes. Ton père s'est levé, Tiana, et ça, c'était à prévoir, il a dit que Buck était une créature terriblement dangereuse qui veut vous tuer aussitôt qu'elle vous voit.

Je levais les yeux au ciel, exaspérée par ce que je venais d'entendre. Il ne connaissait même pas Buck, qui était une créature formidable, qui a cause d'un imbécile de première - j'ai nommé Drago - avait pris peur et qui s'était défendu. Rien de plus, rien de moins.

— Et ensuite? Demanda la Gryffondor.

— Il a demandé le pire comme punition...

— Ils ne vous ont pas fichu dehors. Constata le rouquin.

— Non, ils ne m'ont pas fichu dehors.

C'était déjà ça, au moins, il ne perdait pas injustement son travail en tant que professeur de Soins aux créatures magiques.

— Buck a été condamné à mort. Révéla Hagrid, la voix tremblante de chagrin.

Je baissais les yeux, essayant d'assimiler calmement la nouvelle.

Et bon sang comme j'avais envie d'étriper cet imbécile aux cheveux blonds! Drago était vraiment un idiot. Il n'y avait pas d'autres mots.
Et Lucius était encore pire. Il s'en fichait éperdument de ce que pouvait ressentir Hagrid, et il n'avait aucun remord à condamner un innocent.

— Hagrid...

Je me levai et m'approchais lentement de lui, jusqu'à avoir les deux pieds un peu dans l'eau. Mais je m'en fichais pas mal à vrai dire. J'étais juste totalement peiné par les reniflements qui trahissaient le chagrin du demi-géant.

— Je suis vraiment... vraiment désolée...

— Faut pas. Si tu t'excusais à chaque fois que ta famille faisait quelque chose d'injuste et de mauvais, tu en aurais pour l'éternité, pas vrai?

Puis il lança la dernière pierre qu'il tenait dans ses grandes mains, qui finit par couler dans les profondeurs du lac, tout comme mon moral.

*

Les chapitres sont distribués comme des petits pains en ce moment, ça me tue!
Bon on ne va pas s'en plaindre hein, profitons des rares fois où cela arrive!

Sinon j'espère que ce chapitre vous aura plus, n'hésitez pas à voter et à commenter si c'est le cas, ça me ferait trop plaisir!

🖤🖤🖤🖤🖤

Tiana Jedusor Et Le Prisonnier d'AzkabanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant