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16/10/1993








Les samedis étaient définitivement les jours les plus ennuyeux à mes yeux. Je ne savais jamais quoi faire. Ce samedi là j'avais décidé de faire une grasse matinée, allant même jusqu'à sauter le petit déjeuner. Une décision complètement stupide puisque je mourrais de faim à présent. Et je ne pouvais pas demander à Astoria de me ramener un peu de nourriture puisqu'elle avait disparu au petit matin, allant je-ne-sais-où. J'ai pensé à demander ce petit service à Pansy Parkinson, et puis j'ai explosé de rire en me rendant compte de mon idée beaucoup trop farfelue. Parkinson restait Parkinson. Elle ne rendrait jamais service à personne sans arrière pensée, et encore moins à moi. Et puis moi? Lui demander de me rendre service? Jamais je ne m'abaisserai à un niveau aussi bas.

Voilà comment je m'étais retrouvée en dehors du château, prenant la direction du parc pour m'aérer un peu. Sauf que j'aperçus au loins trois silhouettes que je reconnus étant celle d'Harry, de Ron et d'Hermione. Je songeai pendant un court instant à faire demi tour pour rentrer au château pour ne pas croiser Harry.
Ce n'était pas que j'étais en froid avec lui, juste que ces temps si, il agissait bizarrement. Il passait sans cesse d'une humeur à une autre, surtout quand il s'agissait de Théodore. Je ne savais jamais quand il serait de bonne où de mauvaise humeur et je ne comprenais pas pourquoi il se comportait comme cela. Mais la fuite n'était pas une solution. Et puis je devais tenir la promesse que j'avais faite à Ginny.

En plus si Théodore n'était pas à côté de moi, et que j'évitais soigneusement le sujet tout devrait bien se passer, non?

Je pris alors mon courage à deux mains, et rejoignis le trio. Harry était allongé sur la verdure, et doucement, je me plaçais à ses côtés.

— Comment tu vas? Me demanda-t-il avec un fin sourire.

— Plutôt bien! Et toi?

— Ça peut aller.

Il ne semblait pas énervé. Loins de là. Il avait d'énorme cerne, comme s'il n'avait pas dormi de la nuit. Il affichait aussi une mine triste. Je compris alors que c'était loin d'être le moment pour lui parler de Ginny.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive?

— Les Dursley n'ont pas signé mon autorisation pour que je puisse aller à Pré-au-Lard.

Pré-au-Lard était le seul village de Grande-Bretagne à n'avoir que des sorciers pour habitants. Ce village était le terminus du Poudlard Express et regroupait certains lieux connus dans le monde entier, notamment la Cabane hurlante. Le village était très lié à l'école de sorcellerie de Poudlard, en effet les élèves arrivant par le Poudlard Express descendent à Pré-au-Lard afin de gagner l'école par divers moyens : en traversant le lac pour les élèves de première année ou en montant dans des carrosses avançant seuls pour les autres années.

À partir de la troisième année, les élèves étaient autorisés à se rendre à Pré-au-Lard plusieurs fois par an, mais seulement s'ils avaient une autorisation signée de leurs parents ou tuteurs légaux. Dumbledore avait été très strict sur ce point, surtout à cause de Sirius Black. Harry n'ayant pas d'autorisation signée, se voyait contraint de rester à Poudlard à ne rien faire quand nous autres irons nou empiffrer de bonbons ou déguster la célèbre bière au beurre des Trois Balais.

Pré-au-Lard était les sorties les plus attendues de l'année par tous les élèves, mise à par les premières et les deuxièmes années. Harry devait être sacrément dégoûté de raté cela, et je l'étais d'autant plus.

— Ne fais pas cette tête, bougonna le brun, tu me rends encore plus triste.

— ATTENTION! S'écria Ron en saisissant son sac au moment où Pattenrond s'y agrippait de toute ses griffes et commençait à le déchirer. VA-T-EN, STUPIDE ANIMAL!

Tiana Jedusor Et Le Prisonnier d'AzkabanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant