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— Tiana! S'exclama-t-il avant de me prendre dans ses bras.

Je lui rendis son étreinte avec joie.
L'odeur d'une personne ne m'avait jamais autant manqué!

Harry avait grandi de plusieurs centimètres au cours de cet été. Ses cheveux d'un noir de jais, eux, n'avaient pas changé : ils étaient toujours en bataille et mal coiffer. Derrière ses lunettes, ses yeux brillaient d'un vert étincelant et sur son front, parfaitement visible derrière une mèche de cheveux, se dessinait une mince cicatrice en forme d'éclair. Celle qui avait fait son histoire et sa célébrité.

— Regarde-moi ça! Je te laisse deux mois tranquille et tu deviens un vrai petit homme!

Le brun rougit et se gratta la nuque alors que je passais ma main dans ses cheveux pour les ébouriffer. Enfin, encore plus qu'ils ne l'étaient déjà.

— Tu vas presque finir par me dépasser en taille. J'ai dis presque! Ajoutais-je en voyant son sourire en coin.

Soudain un raclement de gorge parvint à mes oreilles, me poussant à me détacher du Gryffondor.

— Si on vous dérange dites-le nous! Se plaint Ron.

Ron avait hérité des traits typique de sa famille, qui s'intensifiait d'année en année. Des cheveux rouge flamme et un visage constellé de taches de rousseurs. Ses cheveux à lui aussi étaient en bataille, et il avait un regard encore plus inexpressif que la dernière fois que je l'avais vu.

— Qu'est-ce qu'il y a Ronald? Toi aussi tu veux un câlin? Le taquinais-je.

— C'est pas de refus!

Je fus tout d'abord surprise, mais acceptais de l'étreindre avant de prendre Hermione dans mes bras. Elle aussi avait pris quelques centimètres. Ses cheveux brun lui arrivaient à présent au-dessus des épaules et étaient beaucoup moins broussailleux que l'année dernière.

Derrière elle, se trouvait sur la banquette de leur compartiment, une boule de poiles rousses et touffus.

— Wouah! Il est trop mignon!

Je me précipitai vers l'animal à poil et me mit à le câliner avec douceur.

— N'est-ce pas? Fit Hermione d'un air plutôt fière. Il s'appelle Pattenrond!

— Moh! Coucou toi!

Je le pris dans mes bras, complètement attendris par cette bouille. Sa petite frimousse aplatie pourrait faire fondre n'importe qui!

— Fais attention Tiana, ce truc est un animal sauvage. Me prévint Ron.

N'importe qui sauf Ron apparemment.

J'eus d'ailleurs un léger mouvement de recule face à la mise en garde du roux. Il semblait extrêmement sérieux et jetait au chat d'Hermione un regard remplit de dégoût.

C'était juste un chat...

Pattenrond s'empara de ma main et se mit à mordiller mon index avec tendresse. Je souriais et caressai son poil soyeux à l'aide de mon autre main.

— J'en connais un qui t'apprécies Tiana, remarqua Harry.

— Oui, tout le monde m'aime.

Soudain, le train eut une énièmes turbulences, forçant le trio à s'enfermer une bonne fois pour toute dans le compartiment.

— C'était quoi ça? Demanda Harry.

— Rien, répondit Ron, juste Merlin qui contredit Tiana.

— Ce n'est pas drôle Ron. Protesta Hermione tout en faisant ressortir son côté sérieux.

Hermione avait raison, et je m'en étais rendue compte lorsque nos souffles se voyais à l'œil nu à présent, comme si nous étions en pleine hivers et totalement plongés dans le froid. L'air était glacial et je tremblais en sentant mon sang se glacer par ce soudain changement de température. La vitre se mit à givrer à une vitesse impressionnante. La bouteille d'un monsieur que je venais à peine de remarquer se mit aussi à geler, si bien que l'eau à l'intérieur se transforma en glace. Ce même monsieur semblait dormir paisiblement et être transporté dans un autre monde crée par son subconscient, alors que là situation actuelle était plus ou moins critique.

Je m'approchais un peu plus de la fenêtre et remarquai le mouvement qu'il y avait dehors.

— Harry, déglutis-je, j-je crois que quelqu'un monte dans le train...

J'espérai de tout mon cœur que ce soit faux. Après tout, qui avait la capacité de voler jusqu'à nous?

Je n'étais plus sereine du tout.

Mon corps tout entier était en alerte. Je n'avais pas ma baguette sur moi car elle était dans ma valise et si un véritable danger nous menaçaient, il allait falloir que j'utilise mes pouvoirs, malgré les interdictions de Lucius et de Narcissa, ainsi que ceux du professeur Dumbledore.

Harry se mit brusquement devant moi. Un geste stupide et inconscient puisque lui non plus n'avait pas sa baguette magique sur lui. Mais je me retenais de le lui faire remarquer car un bruit étrange attira mon attention.

Cela ressemblait à une respiration, une forte respiration. La porte du compartiment qu'Hermione avait verrouillée laissa lentement apparaître une haute silhouette fantomatique, enveloppée d'une cape noire souillée et déchirée à certains endroits. Une main luisante, grisâtre, visqueuse et recouverte de croûtes sortit alors le la cape et d'un simple mouvement, la porte qui nous protégeait se déverrouilla et s'ouvrit, nous laissant lâchement à notre perte.

Plus il s'approchait, plus ma joie de vivre quitta l'entièreté de mon corps. Toute sensation de plaisir, tout souvenir heureux disparu. Comme si je n'avais jamais été heureuse. Comme si je ne le serais plus jamais...

Le pensées les plus sombres prirent place.

Je ne retrouverai jamais ma mère, et j'ai été assez débile pour détruire mon père. Je n'étais qu'un monstre, une horrible personne. Tom avait raison, une fois que les gens apprendraient ce que j'étais, qui diable voudrait encore de moi?! Il était la seule personne prête à m'accepter et je l'avais éliminée. Et les Malefoy avaient raison d'être odieux avec moi, car après tout, qui serait clément avec une atrocité telle que moi? Je n'étais qu'une abjection, une abomination.

La créature se pencha vers Harry qui tenait absolument à protéger quelqu'un comme moi, et il prit une longue inspiration qui produisit une sorte de râle. On aurait dit qu'il essayait d'aspirer autre chose que de l'air.

Un froid encore plus intense envahit le compartiment. Je sentis mon propre cœur se figer dans ma poitrine. Le froid me traversait la peau et se répandait dans tout mon corps.

Alors, venus de très loin, j'entendis de terribles hurlements, des cris horrifiés et implorants.

— Non... non pas elle! Pas elle! Pas Tiana!

Ma tête se mit à tourner et mes sens me quittèrent. La peur me prit de court et j'eus le temps d'apercevoir une lumière blanche aveuglante avant de sombrer dans les abysses de l'inconscience, accompagné de cette voix, hurlant mon nom à s'en déchirer les cordes vocales.

*

Ça fait vraiment longtemps que j'ai pas poster. Genre woooow! Vous m'avez manqué!!!

J'ai un week-end de trois jours grâce aux lycéens qui passent leurs bacs. Je suis trop contente et en même temps je stresse pour eux haha. Si vous faites partie de ceux qui passe leurs bac (ou le brevet) cette année force à vous!

En tout cas j'espère ce chapitre vous aura plus! N'hésitez pas à voter et à commenter!

Tiana Jedusor Et Le Prisonnier d'AzkabanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant