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— Pas de cries, ni de pleurs, je dirais que cette discussion s'est bien passée.

Quelques minutes, après qu'Astoria ai quitté les lieux, ce fut au tour de Drago de venir. Je me sentais toujours aussi apaisé d'avoir pu parler avec Astoria. Des mois entiers s'étaient écoulés sans que nous ne puissions nous entendre et pourtant après avoir mis tout à plat, c'était comme si rien n'avait changé.

— On n'était pas vraiment ensemble, on s'entendait juste bien. Et ça va sans doute être dur à croire, mais c'est elle qui a décidé de tout arrêter.

Je me ratatinais contre mon lit d'infirmerie, me sentant un peu coupable.

— Elle a bien fait de le faire, ça n'aurait pas fonctionné. Pas comme ça.

— Je sais que c'est de ma faute, j'ai compris. Intervins-je.

— Non. Ce n'est pas ce que je dis.

— Ah oui? Parce que tu en donnes l'impression.

Le blond souffla bruyamment avant de me fixer sévèrement.

Pourquoi est-ce que j'avais l'impression de ressembler à une petite fille à qui l'on passait un sacré savon?

— Je sais que ça ne se voit pas, mais je suis en train d'essayer de m'excuser, alors si tu pouvais... la fermer deux minutes et me laisser parler...

La bouche légèrement entrouverte, je n'essayais même pas de cacher ma surprise.

— Mais pourquoi tu t'excuses?

— Pour pas mal de chose...

De là, Drago me raconta tout.

Il me raconta qu'il avait mal pris le fait que je ne fasse pas réellement partie de la même famille que lui, qu'il avait senti un sentiment négatif naître en lui qu'il n'avait jamais ressenti auparavant ; la trahison. Il me raconta comment il avait préféré s'en prendre à moi qu'à nos parents parce qu'il lui était totalement impossible de le faire. Et je le comprenais.

Nous avions grandi ensemble, on nous a fait passer pour des jumeaux, c'est comme si on m'avait menti toute ma vie. En fait, c'est le cas. Et cela ne lui a pas plu. Et puisqu'il ne pouvait pas passer sa colère sur Lucius et Narcissa, il s'en était pris à moi.

Et puis il s'excusa. Sincèrement. Il m'offrît, à moi, les plus plates excuses qu'il n'avait jamais offertes à personne. Et, émue, je lui fis comprendre que c'était déjà oublié depuis bien longtemps.

— Tu sais Drago, je ne suis pas plus différente qu'hier. On a juste appris qu'on n'avait pas les mêmes parents, voilà tout. Ce n'est pas un drame.

Je lui offris un doux sourire.

— Tu restes mon frère ; bête, moqueur et exécrable.

~

Les yeux plissés à quinze centimètres de mon visage, Pansy me scrutait attentivement alors que j'attendais impatiemment son verdict.

Lorsqu'elle se recula enfin et sans un mot, je lui fis un grand sourire qui retomba bien vite lorsque qu'elle changea d'angle pour m'observer à nouveau.

Se remettant face de moi, elle fronça les sourcils avant de s'avancer jusqu'à être nez à nez à moi. Mes
pupilles suivaient le mouvement et louchait pour voir nos nez qui étaient pratiquement collés avant de relever un peu le regard pour plonger mes yeux dans ceux de Pansy, qui recula définitivement.

— C'est si horrible à voir que ça...? Appréhendais-je.

Elle prit une légère inspiration, bien que bruyante.

Tiana Jedusor Et Le Prisonnier d'AzkabanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant