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10/06/1994








Durant les jours qui suivirent, Sirius fut au centre de l'attention de tout le monde. Sa capture avait apaisé et rassuré beaucoup de personnes, mais les rumeurs sur sa fuite s'étaient répandues telle une trainée de poudre et étaient sur toutes les lèvres.

Les gens étaient encore plus effrayés.
Mais j'étais persuadé que cela se tasserait avec le temps, car Sirius n'avait aucunement l'intention de faire parler de lui, maintenant que son fieul connaissait toute la vérité et le savait innocent.

Quant à moi, la semaine entière qui suivit notre excursion ne fut pas des plus bénéfiques.
Les heures passaient et une chaleur monstrueuse augmentait en moi en flèche. Cette sensation d'étouffer de chaud dans les cachots et de mourir de froid dans la Grande Salle en plein mois de juillet avait grandement inquiété Pansy et Théodore et il ne nous fallûmes pas longtemps pour comprendre que j'avais attrapé la grippe a cause des nombreux effort physique que j'avais effectué en quelques heures et du nombre d'heure où j'étais resté dehors. J'étais donc cloué sur le lit de l'infirmerie durant près d'une semaine.

Madame Pomfresh en avait profité pour panser mes blessures qui, mine de rien, étaient nombreuses. Ainsi, je me retrouvait donc avec un énorme pansement sur la tempe droite et sur les côtes et les genoux, ainsi que plusieurs plaies qui cicatrisaient et qui d'après elle auraient très bientôt disparu.

J'étais sacrément amochée...

Mais d'après madame Pomfresh, je devrais être remise sur pied d'ici une semaine. Alors je restais cloué sur le lit. Recevant divers traitements pour guérir au plus vite. Mais mon corps était littéralement affaibli.

Heureusement, j'avais eu le plaisir de recevoir de nombreuses visites, telles celles de Théodore qui me remontait le moral en venant dès qu'il le pouvait. Lorsqu'il n'y avait pas cours, il était là, et il restait aussi longtemps qu'il le pouvait. Ensuite, il quittait l'infirmerie et se rendait à la bibliothèque et révisait pour les examens qui auraient lieu plus tard dans l'année.

— T'as l'air d'avoir eu une nuit agité.

— Oui, toutes les nuits, quand vous dormez, je me rends dans la forêt interdite et je danse avec les centaures. Ils dansent très mal d'ailleurs.

Ça l'avait fait rire. Enfin, il riait à sa façon.
Quant à moi, je regrettais chaque absurdité qui sortait de ma bouche. L'effet des médicaments que m'administrait madame Pomfresh s'avéraient être plus fatiguant que prévu.

Je pense que Théodore l'avait compris et que c'était pour ça qu'il faisait abstraction de la plupart des choses que je disais. J'allais sûrement beaucoup le regretté lorsque j'aurais toute ma tête.

D'après Hermione, Neville Londubat venait aussi de temps en temps. Une fois, pendant que je m'étais assoupi, il était venu et m'avait apporté des friandises qu'il avait gentiment laissées sur ma table de nuit. Hermione et Ron étaient entrés à ce moment précis et l'avaient surpris. Il n'avait pas pipé un mot et, rouge pivoine, il était sorti en trombe de l'infirmerie.

Lorsqu'ils m'avaient raconté cela, je mis dans un coin de ma tête la pensée qu'à ma sortie de l'infirmerie, il fallait que j'aille le remercier.
Même si je n'y avais pas touché et que Ronald l'avait fait à ma place sous prétexte que, je cite : « je suis peut-être guéri, mais j'ai encore besoin de force! »

Harry venait aussi me voir.

Il passait la porte de l'infirmerie à peu près tous les jours depuis une semaine.
Il s'asseyait à côté de mon chevet et ne pipait pas un mot.
En même temps, pourquoi le ferait-il? À chaque fois qu'il était là, je fermais les yeux et faisais semblant de dormir. Enfin, jusqu'à ce que je m'endorme vraiment au bout d'une dizaine de minutes.

Tiana Jedusor Et Le Prisonnier d'AzkabanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant