Tiana Jedusor Et Le Prisonnier d'Azkaban

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Après ces incroyables révélations, aucun de nous quatre n'avait osé prendre la parole. À mon avis, personne ne savait quoi penser de toute cette histoire. Le fait que Sirius soit en réalité le parrain d'Harry et qu'il ait un jour été l'ami le plus proche des parents de ce dernier changeait énormément de choses, surtout pour le Gryffondor.
Car à présent il ne voulait plus attendre que les Détraqueurs capturent ce meurtrier, non. Il était décidé à le retrouver lui-même pour le tuer. Il était animé par une haine intense, tenant Black pour le responsable de la mort de Lily et James, et de la souffrance qu'il endurait avec les Dursley.

Je n'avais rien dit, car je savais pertinemment que la colère parlait pour lui. Et j'espérais au fond qu'il ne soit pas assez idiot pour croire qu'il réussirait à tuer un sorcier aussi fort que Black.

Mais on parlait de Harry Potter, et Harry Potter était le plus grand idiot à ma connaissance...

Il ne serait jamais de taille et avoir détruit le plus grand mage noir de la Grande-Bretagne ne faisait en aucun cas de lui un grand sorcier, en tout cas pas maintenant.

Pour ne rien arranger à mes tourments, voilà que Pansy Parkinson se dirigeait vers moi, un sourire malicieux collé aux lèvres, l'air de dire ; "j'ai trouvé ma victime préférée!"

Sauf que Tiana Jedusor n'était la victime de personne.

— T'as décidé de ne pas me lâcher cette année?

Mon ton ironique cachait en fait un réel agacement à son égard. C'était une chose que l'on se déteste, s'en était une autre de me provoquer à chaque fois que l'on se croisait. Pourquoi se sentait-elle toujours obligée de m'adresser la parole d'ailleurs?

— T'es encore plus collante que d'habitude, constatais-je, c'est quoi ton problème?

— Déjà en colère? Devina-t-elle.

— J'en ai juste marre que l'on me voit traîner avec toi, j'ai une réputation à tenir, et ta présence laisse penser aux gens que n'importe qui peut être avec moi.

— Et bien, vu que tu n'étais ni avec Potter, ni avec Nott, je me suis dit que ça devait te faire drôle d'être soudainement seule, alors, en bonne âme que je suis, je suis venue te tenir compagnie.

Comme je détestais quand elle prononçait le nom de mon Théodore! Ça me donnait envie d'arracher sa tête et de la jeter loin de son corps. Glauque hein?

— Oh! C'est beaucoup trop gentil, mais il fallait pas te sentir obliger.

Je repoussai mes cheveux derrière mes oreilles et haussai les épaules.

— Si tu veux tout savoir, j'allais voir Drago. Mais avec toi dans mes pattes, il doit sûrement se cacher loins de moi.

Alors qu'elle allait répliquer, son regard dériva lentement à côté de moi. Puis, comme si elle venait de voir la chose la plus horrible au monde, elle resta un assez long moment médusé. Les yeux de Pansy étaient soudainement devenus immenses et son visage fut bientôt tacheté de rouge.

— Il est sans doute plus proche de toi que tu ne le penses...

Je jetai un coup d'œil à ce qui avait bien pu stupéfier la Serpentard.  Il y avait Milicent Bulstrode qui terrorisait des enfants et récupérait leurs friandises, Anthony Scott et Jeremy Avuldsen, tous deux de chez Gryffondor qui disaient à qui voulait bien l'entendre qu'au prochain cours, Lupin nous amènerait un Niffleur. Salomé Tompkinson, de Serdaigle, qui essayait d'apprendre à Rain Hoffstetter les dessins de cartes du ciel. Puis un tout petit peu plus loin, presque cachés derrière un arbre aux branches couvertes de neiges, se trouvait Drago et Astoria s'embrassant du façon peu amicale.

Je restai de glace, face à la scène qui se jouait devant moi. D'un point de vue extérieur, on aurait pu croire que je m'en fichais à cause de mon manque de réaction. Mais c'était tout autre. Mon sang me montait petit à petit à la tête tandis que je fulminai intérieurement.

— Dis-moi que c'est une blague... Parkinson? On voit bien la même chose?

— Malheureusement...

Parkinson fit la moue, histoire d'empêcher ses lèvres de trembler. Ses yeux semblaient s'écarquiller de plus en plus et son visage, devenir cramoisi.

— J'hallucine! Lâchais-je en riant nerveusement. Ils se sont bien foutu de moi. Et ça me fait encore plus mal de dire ça, mais t'avais raison Parkinson. J'arrive pas à y croire! Elle s'est bien gardé de me le dire cette-

J'étais en colère, et si déçue. Je me retenais littéralement d'exploser.

Moi qui pensais que nous étions amies, qu'il n'y avait aucun secret entre nous. Hors, elle m'avait mentis en pleine figure et ce, depuis peut-être plus longtemps que je n'osais l'imaginer.

J'aurais dus m'en douter, elle agissait si bizarrement en la présence de Drago!

Une colère sourde montait en moi rien qu'en repensant au nombre de signe qu'elle avait laissé échapper - sans doute sans le vouloir mais et que je n'avais pas sus voir.

Tout simplement parce que si il y avait bien quelqu'un que je ne soupçonnais pas de me faire un coup aussi bas, c'était bien Astoria.

Je m'en voulais en grande partie d'avoir été si naïve.

— Tu comptes laisser passer ça? Demanda Parkinson de voix brisée par la tristesse.

— Tu me connais assez pour savoir que non. Rétorquais-je sèchement.

Rien que de les voir s'embrasser comme s'il ne s'était plus vu depuis des mois me répugnait, alors imaginons un instant que je laissais ceci se reproduire encore et encore...

Quel horreur! Moi vivante, jamais.

— Et qu'est-ce que tu proposes?

— Actuellement? J'envisage la désintégration absolue d'un couple en carton.

— Du grand Tiana, quoi... conclue Parkinson.

*

La météo a annoncé une tempête, c'est pas impossible qu'elle porte le nom de Tiana😉