Ne m'abandonne pas (Gaara x reader-chan)

61- Tu te souviens ? Il y a dix ans

    Les deux se dirigèrent vers les portes, où les attendaient Temari, Kankuro, Sakura et Naruto. Les quatre de Suna saluèrent les deux de Konoha et se remirent en route en direction de leur village. Le trajet se déroula sans problème et, moins de trois jours plus tard, ils étaient déjà rentrés. La T/C se mit à superviser quelques entraînements de l'Académie afin de s'occuper car le nombre réduit de missions depuis la fin de la guerre lui laissait beaucoup de temps libre. Temari et Kankuro l'aidèrent à nettoyer et ranger son appartement. Gaara aussi avait moins de travail, il en profita donc pour passer voir son frère et sa sœur de temps en temps ou bien pour aller se promener avec la T/C.

   Plusieurs mois passèrent ainsi, dans le calme le plus total, enfin presque. Les deux aînés de la fratrie du Sable semblaient beaucoup s'amuser de la complicité encore grandissante des deux plus jeunes. Ils les suivaient presque partout, quitte à devenir vraiment lourds. De plus, la jeune Fuji devait gérer sa notoriété nouvelle. Il lui arrivait de plus en plus souvent de se faire arrêter dans la rue, les gens se retournaient sur son passage, beaucoup de garçons lui faisaient des compliments et lui offraient des petits cadeaux. Au départ, toutes ces attentions lui faisaient très plaisir mais, rapidement, elle commença à se sentir oppressée. Elle n'avait plus aucun moment tranquille. Parfois, il arrivait même que de petits groupes viennent frapper à sa porte, tard le soir. Elle s'efforçait de les congédier poliment. De plus en plus souvent, lorsqu'il arrivait à quitter son bureau, le jeune Kazekage était obligé de la chercher dans les rues de Suna. La plupart du temps, il la retrouvait au terrain d 'entraînement Nord ou en train de se promener près des murailles du village.

    Mais, ce jour-là, alors qu'il avait réussit à se libérer avant la tombée de la nuit, il ne la trouva pas. Il fit le tour du village, elle était introuvable. Il demanda aux villageois, personne ne semblait l'avoir vue. Soudain, en tournant dans une rue, il aperçut une attroupement de jeunes hommes d'environ son âge. Celui qui semblait être le chef, un grand brun musclé aux airs de voyou, semblait parler à quelqu'un situé au centre du cercle, sa voix avait un ton séducteur des plus exaspérants :

    " Salut, poupée ! Mon nom est Torao et je veux que tu sois ma petite amie ! 

     - Euh, bonjour Torao, répondit avec une politesse forcée une voix que le rouquin reconnut immédiatement. Excuse-moi mais, organiser une embuscade pareille pour me demander ceci alors qu'on ne se connaît absolument pas, tu pensais vraiment que c'était une bonne idée ?

     - Désolée si on t'a fait peur, poupée, mais, tu comprendras que c'est très difficile de t'attraper, ma jolie. Mais, tu sais, je t'aime et je ne te ferai aucun mal. Je suis tellement content, imagine un peu, ma belle. L'héroïne du village avec moi, le plus grand tombeur du pays. Tu devrais être flattée que je t'ai choisie pour être ma petite amie.

     - Alors, pour commencer, je t'interdis de me donner des surnoms, répliqua sèchement la jeune femme. Ensuite, toi, le plus grand tombeur du pays ? Navrée de te décevoir mais, à te voir et à sentir l'odeur d'alcool et de transpiration que tu dégages, je dirais que tu ne dois pas avoir beaucoup de prétendantes. Ensuite, sache que tu ne m'as pas fait peur, mais que vous commencez sérieusement à me taper sur les nerfs, tous autant que vous êtes alors, ce serait plutôt à vous d'avoir peur. Je n'ai aucune raison de me retenir de vous en coller une.

    - Voyons, poupée, tu ne parles pas sérieusement. On est nombreux et plus forts qu'on en a l'air, que crois-tu pouvoir faire ? Cela dit, tu as un sacré caractère, j'adore ça ! Allez, ne fais pas ta timide, je suis sûr que tu meurs d'envie de te blottir dans mes bras !

   - Non merci, sans façon. Je te préviens, c'est mon dernier avertissement. 

   - Mais c'est qu'elle continue à résister, la tigresse ! Les gars, chopez-la, ce sera plus simple."