Ne m'abandonne pas (Gaara x reader-chan)

14-Un village

T/P s'était réveillée en criant, redressée, les yeux grands ouverts. Son visage n'exprimait que l'horreur et la peur. Gaara se leva précipitamment pour la rassurer :

  " Qu'est-ce qu'il se passe ? T'as fait un cauchemar ? "

  Soudainement, elle fondit en larmes. Le rouquin, surpris, ne savait pas comment réagir. Temari, qui s'était aussi réveillée à cause des cris de la T/C, prit donc le relais. Elle la prit dans ses bras pour la calmer, et lui dit doucement :

  " Tout va bien, calme-toi et dit-nous ce qu'il se passe."

   Cela semblait marcher. Les sanglots de la jeune fille se calmaient lentement. Elle se mit à gémir :

   " D-des flammes... des enfants qui courent... des corps c-calcinés... C-comb... Combien de personnes est-ce que j'ai tuées ? "

   Elle avait presque crié cette dernière phrase, avant de se remettre à pleurer sur l'épaule de la blonde.

   Le soleil se levait à peine que le campement avait disparu et que l'équipe était partie dans la forêt, T/P de nouveau sur le dos du plus jeune de la fratrie, bien qu'elle soit désormais réveillée. Son état semblait meilleur qu'hier, bien qu'encore grave. De ce fait, il leur était urgent de trouver un médecin. Des pleurs retentirent soudain près d'eux, provenant d'un jeune garçon, qui semblait perdu. T/P souffla à l'oreille de son ami :

    " Pose-moi par terre, s'il te plaît.

    - Hors de question, tu n'es pas en état de marcher.

    - Pas longtemps, je te promets et, au pire, si je tombe, tu peux me rattraper ! »

    Gaara finit par s'exécuter de mauvaise grâce, laissant la T/C aller vers le petit garçon d'une démarche mal assurée. Elle s'agenouilla près de lui et lui demanda gentiment :

     " Qu'est-ce que tu fais ici, tout seul ? Où sont tes parents ?

     - Je-je ne sais pas. Je ne les trouve plus !

   - Viens, on va les retrouver. "

   Elle se releva en souriant, ne laissant rien paraître de la douleur qui la tiraillait. Le petit leva la tête, reconnaissant, vers cette fille qui lui tendait la main. Tous les cinq partirent donc à la recherche des parents du petit, appelé Usagi. La blessée marchait toujours, sous l'œil inquiet de son meilleur ami, qui pensait :

   * Je la reconnais bien là. Malgré sa timidité, elle laisse toujours passer les autres avant elle. Je ne comprends même pas comment elle tient debout, mais je pourrais dire ce que je veux, elle est trop têtue pour moi. Tant qu'on n'aura pas retrouvé les parents du petit, elle refusera de remonter sur mon dos.*

   Il décida donc de faire voler un peu de sable autour de la T/C au cas où elle tomberait.

  Au bout d'une heure de marche, ils tombèrent enfin sur un couple d'artisans cherchant leur fils. Usagi se jeta dans leur bras :

   " Maman ! Papa !

   - Où est-ce que tu étais encore passé ? On t'avait demandé de ne pas t'éloigner du village, le gronda doucement sa mère. Merci beaucoup de nous l'avoir ramené. Venez vous reposer au village, tous les quatre, vous avez l'air de faire un long voyage.

   - C'est très gentil, nous acceptons avec plaisir, répondit Kankuro. T/P, est-ce que ça va ?!? "

   Il eut à peine le temps de finir sa phrase que la jeune fille s'écroula sur le sol, épuisée par l'effort qu'elle avait fourni. Ils la transportèrent jusqu'au village, mais un vieil homme leur barra la route. Il avait la moitié du visage brûlé et la jambe droite bien abîmée, bien qu'il puisse encore marcher :