64- Blessures

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    Ils entendirent des voix paniquées les appeler, des gens entrer dans l'appartement. Temari et Kankuro apparurent dans l'encadrement de la porte du salon, à bout de souffle. Ils constatèrent avec effroi le chaos qui régnait dans la pièce. La blonde s'exclama d'une voix blanche:


   " Mon dieu ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? Et c'est quoi cette odeur infecte ? De l'alcool ? On a vu un gars sortir de l'immeuble en courant avec un air de fou furieux. On s'est inquiétés et on est montés le plus vite possible. Vous allez bien, tous les deux ?

    - Ça va, la rassura la T/C. Grâce à Gaara, on a évité le pire.

    - Par contre, renchérit le rouquin, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de laisser ce type se promener librement dans Suna. Il serait mieux qu'il aille décuver en cellule.

   - On a déjà envoyé une équipe à sa poursuite, l'informa le marionnettiste. C'était après T/P qu'il en avait ?

   - Oui. Il s'était mit en tête que j'étais sa petite amie ou un truc du genre. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il se serait passé si j'étais rentrée seule..."

   Elle jeta un nouveau regard reconnaissant au rouquin, qui lui sourit en retour. Cependant, le visage du jeune homme s'assombrit rapidement lorsqu'il aperçut les traces violacées qui commençaient à apparaître dans le cou de la T/C. Ils avaient peut-être évité le pire, mais elle n'en était pas moins en mauvais état. Elle commença à se relever :

   " Bon, je vais voir s'il me reste un pull pas trop imprégné par l'odeur. J'imagine que Kaiyo s'est enfui, ça ne sert à rien de le ch..."

    Elle s'interrompit au même instant qu'elle se figeait, livide. À cause de la peur, elle ne l'avait pas senti, mais, maintenant une violente pointe de douleur perçait son esprit embrumé. Elle s'écroula en avant et se serait probablement fracassé le crâne si le jeune Kazekage ne l'avait pas rattrapée de justesse. Elle se crispa et posa un bras tremblant sur le sol. Affolé, le rouquin lui demanda :

    " T/P, qu'est-ce qu'il se passe ? Répond ! Qu'est-ce qu'il y a ?

    - Je ne pensais qu'il... avait autant de force, souffla-t-elle lentement, luttant pour ne pas s'évanouir. J'ai les côtes en miettes..." 

    L'angoisse des trois autres s'accentua. La jeune femme était incapable de concentrer son chakra pour se régénérer tant sa douleur et sa confusion étaient fortes. La kunoichi à l'éventail partit en courant afin de trouver un médecin. Les deux jeunes hommes restèrent dans le salon, ne pouvant que regarder la T/C souffrir le martyre. Gaara voulut la prendre dans ses bras, mais elle se raidit tellement au simple contact de sa main qu'il se ravisa. Elle tremblait, semblait avoir du mal à respirer, et il ne pouvait que la regarder en maudissant son impuissance.

   Temari remontait les escaliers quatre à quatre, suivie de quelques membres de l'unité médicale. Lorsqu'ils parvinrent sur le palier, la jeune femme était allongée sur le parquet, les yeux mi-clos.

   Quelques minutes plus tard, le chef de l'unité médicale déclara :

   " C'est bon, ses jours ne sont pas en danger. Les côtes brisées sont toujours très douloureuses, il n'y a donc rien d'étonnant à ce qu'elle se soit évanouie. Avec un peu de repos, tout rentrera dans l'ordre. Cependant, il serait préférable de la déplacer le moins possible, nous ne pouvons donc pas la transférer à l'hôpital.

   - Notre appartement se trouve juste en face, informa la blonde. Je vais installer un matelas dans...

     - Non, la coupa le rouquin. Mettez-la dans ma chambre, elle sera mieux. De toute manière, il faut que je retourne au bureau.

Ne m'abandonne pas (Gaara x reader-chan)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant