Chapitre 28: Mettre la vie au défi

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« Votre correspondant est actuellement indisponible, merci de laisser un message après le bip sonore. Biiiiip.
- Euh... en fait je me suis perdu mais... laisse je vais me débrouiller. »  Il a raccroché. Ok restons calme. Il y a deux possibilités. Ou il ne veut pas me parler, ou il a des problèmes. Il doit sûrement avoir des problèmes ! C'est forcément ça hein ? C'est pour ça qu'il a raccroché. Je verrais ça plus tard, pour l'instant c'est le moment de réfléchir à comment trouver la sortie... Je ferme les yeux et me concentre sur le moyen de sortir d'ici. Soudain, je ressens une légère brise me caresser la joue. Si il y a un courant d'air, c'est que la sortie est toute proche ! Je rouvre les yeux, et part dans la direct indiqué par le léger souffle et ahah ! Donc j'étais vraiment à 10 mètres de la sortie... Sans commentaire. Je sors par la petite porte entrouverte. Je regarde autour de moi à sa recherche. Je l'aperçois sous l'un des arbres. Il est seul, son visage caché dans le creux de ses mains. Il baragouine quelques choses. Je m'approche discrètement pour l'entendre...

Pendant une seconde je regarde l'écran de mon téléphone vibrer. Découragé, je coupe court à l'appel. Je n'ai plus l'énergie d'aller la chercher. Soudain, je ressens tout le poids de cette journée sur mes épaules. Je n'arrive plus à réfléchir correctement, mon esprit semble comme...embrumé. Tout ce passait pourtant à peu près bien, hier. Pourquoi ont-ils tous décidé, en même temps, comme un seul homme, de tout faire pour me détruire. Alice qui resurgit de nul part et qui fout un bordel monstrueux , puis ensuite Julien qui sort de nul part et qui pense avoir le droit ne serait-ce que de regarder Ambre, et le professeur qui ose mourir juste pour choquer tout le monde, pour finir avec Viktor qui vient m'emmerder  avec ses conneries ! C'est trop. Je reste sous un arbre, et enfoui mon visage dans le creux de mes mains. Quel sont les probabilités pour que tout ça s'enchaîne à ce point ? Je suis fatigué... Comment est-ce que je pourrais espérer m'en sortir, si le destin veut absolument ruiner ce qu'il me reste de vie ? Si l'espoir fait vivre, n'est-ce pas également lui qui fait mourir ? Finalement, avoir de l'espoir, c'est comme grimper soi-même la falaise de laquelle le monde te jettera. Et même une fois tombé, on trouve encore l'espoir de se dire que cette fois ce sera différent. Alors l'on remonte sans relâche, sans même plus savoir pourquoi. « Tu devrais arrêter de dire de la merde. » Je relève la tête. Il a pris l'apparence de mon « amie ». Quel petit bâtard. « Tu n'existe pas, laisse moi tranquille.
- Moi je n'existe pas !
- Je veux juste que tu me laisse tranquille !
- Non je refuse.
- Je t'ai dit de dégager connard !!» Sa main s'abat sur ma joue avec violence, provoquant une vive douleur à l'endroit sus-nommé. Attend... si elle peut me toucher... c'est que c'est vraiment Ambre ? « Tu te rend compte de tout le mal que tu fais autour de toi ? Tu ne parles plus à tes parents soi disant parce-qu'ils t'en veulent pour l'accident ! Et tu vois comment tu me parles ?! Tu penses que chacune des merdes qui t'arrivent sont due à un quelconque destin qui veut te punir !? Tu es persuadé que le monde entier veut ta mort ? Tu as tort ! Des gens tiennent à toi ! Et ils sont bien plus nombreux que tu ne le crois ! On ne te reproche pas la mort de ta sœur bordel ! Personne ! Arrête de croire que le monde tourne autour de toi ! » Une deuxième claque, un peu moins forte. « Et... n'abandonne pas. N'abandonne jamais. Tu cherche le sens de l'espoir ? La vie n'a que le sens que tu lui donnes, alors fais de ta vie ta vie et non ta mort. » Est-ce vraiment elle ? Pourquoi ses mots sonnent-ils si vrai dans ma tête ? Elle ne comprend même pas une métaphore, et là elle déblatère des préceptes ? Je relève la tête et une lueur se rallume enfin dans mes yeux. Une lueur de défi. « Prouve le moi. »

AmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant