Chapitre 10: Quand les anges pleureront en enfer

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Les cours se sont terminés sans problème, et après la dernière heure de SVT avec madame Houïd, je suis rentré chez moi tranquillement. J'aurais tellement aimé pouvoir dire ça. À la sortie du lycée, je me suis dirigé vers la maison. Je réfléchis à la proposition d'Ambre. Qui dit ce genre de chose ? Elle, manifestement. Un contrat d'amitié. Quelle idée absurde autant que stupide. Je n'ai pas besoin d'elle. Je n'ai pas besoin d'amis. Je n'ai pas besoin de famille. Je n'ai besoin de personne. Et c'est réciproque. Moi aussi je peux regarder les gens avec mépris, moi aussi je peux être arrogant, supérieur. Je peux me moquer d'eux. Moi aussi je peux être un monstre.

« Il y a toujours quelqu'un pour te sauver n'est-ce pas ? Tu crois vraiment pouvoir te débrouiller seul, alors que tu comptes toujours sur les autres pour te sortir de la merde dans laquelle tu t'es fourré ?
- Cela faisait longtemps que je ne t'avais pas entendu. J'ai failli penser que tu m'avais laissé tranquille.
- Tu ne peux pas te débarrasser de moi n'est-ce pas ? Tu aurais pu me remplacer mais tu n'as pas osé. Après tout ce qu'on à traversé ensemble tu as cru que tu pouvais m'oublier ?
- Qu'est-ce que tu me veux ?
- C'est ce que tu lui as demandé tu t'en souviens ? Qu'à t'elle répondu ?
-..... Elle m'a demandé un sourire.
- Ho un sourire ! Si ce n'est pas mignon. Ah non tiens, ça ne l'est pas. Et toi, comme réponse à cet élan du cœur, tu lui as gentiment répondu d'aller se faire foutre. Après tout ce qu'elle à fait pour toi ? Et tu penses valoir mieux qu'eux ?
- Assez ! Va hanter quelqu'un d'autre !
- Un point sensible ? Paradoxale pour quelqu'un d'aussi froid que toi. Ta sœur est, ho pardon, était, bien plus chaleureuse que toi.
- Je t'interdit de parler d'elle.
- Tu m'interdit quelque chose ? Je ne crois pas que tu ai ce pouvoir. Comment te le prouver... Ah je sais ! Tu sais que ta sœur avait une confiance absolue en toi ? Tu pouvais lui demander n'importe quoi elle l'aurait fait. Passer sous un bus par exemple.
- Arrête !
- C'est pourtant très drôle, tu me demande d'arrêter de m'amuser ? Et si je ne veux pas que vas tu faire ? Me jeter contre un bus ? Ou alors me jeter comme cette pauvre camarade de classe ?
- Pourquoi est-ce que tu fais ça ?
- Premièrement parce que tes larmes sont délicieuses. Deuxièmement parce que c'est quand même mon job. Je suis tes démons après tout.
- Je te déteste.
- j'espère bien ! Tu imagines l'inverse ? Quelqu'un qui serait amis avec sa douleur ? Quelle blague.
- Quand est-ce que tu me laissera enfin tranquille ?
- Alors là ! Pas avant que les anges ne pleurent en enfer !
- Tu étais parti tout ce temps... Pourquoi es tu revenu !?
- Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même. Tes doutes étaient trop tentant. Ne t'inquiète pas je ne te quitte plus maintenant. Après tout je suis quand même de bien meilleur conversation que l'autre blonde débile. Sérieusement elle est si stupide qu'on croirait voir un personnage de roman.
- Laisse la tranquille.
- J'ai adoré le moment où tu l'as renvoyé pleurer dans les jupes de sa mère. Délicieux. Je me demande où elle est maintenant. Sûrement en train de te maudire. Tu as été si odieux qu'on ne peut pas le lui reprocher. Elle est quand même très courageuse. Dénoncer l'espèce de gros monstre dont tout le monde à peur, et ça juste pour toi, je lui tire mon chapeau !
- Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
- Tu me demande des conseils maintenant ? Étonnant de la part de quelqu'un qui me déteste.
- Répond !
- Tu vois ce pont là-bas ?
- J'ai compris.
- Ce sera pas trop tôt, on t'a réservé une petite place et...
- Ta gueule ! J'ai compris ce que je devais faire de toi.
- Ah bon ? Tu crois pouvoir te débarrasser de moi comme ça ?
- Tu es dans ma tête n'est-ce pas ? Alors je sais ce que je vais faire.

AmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant