Chapitre flashback 1 Amis pour la vie

97 3 1
                                    

L'amour existe il ? Je n'en sais rien. Je croyais avoir l'amour de ma famille, mais il était fragile, et n'a pas supporté l'impact d'un bus. Je ne suis qu'un poids pour eux, mon fauteuil leur rappel Ambre. Ils ne me le disent pas, mais je sais qu'ils ne m'ont jamais vraiment pardonné. Je les comprends, moi non plus je ne me suis jamais pardonné. Je ne leur ai jamais parlé de mes cauchemars. Que pourraient-ils faire ? Rien. C'est ma punition pour avoir échoué à la protéger.
Parfois, dans le silence, j'entends son rire qui résonne encore en moi, comme un fantôme me hantant pour toujours.  Au début j'ai essayé de mériter à nouveau leur amour, j'ai travaillé autant que je le pouvais, mais de bonnes notes ne peuvent remplacer un enfant.
Avant j'étais fort. J'étais le meilleur. J'étais un tigre. J'avais le foot, j'avais des amis, j'avais des parents fiers, une petite sœur incroyable. Je ne peux plus faire de sport .Tous mes anciens amis se sont détournés de moi, je ne leur était plus d'aucune utilité. Mes parents me tiennent responsable de la perte d'Ambre. Je n'avais plus rien. Mais il y a pire que de ne rien avoir. Un jour mes anciens amis sont venus vers moi, sur le chemin du retour. Ils avaient trouvé un nouveau chef. il s'est approcher de moi et il m'a dit « Alors, tu fais moins le malin, maintenant, hein tocard !
-Regardez le, il se croyait fort, mais en fait c'est une loque !
-Laissez moi tranquille.
-Tu veux qu'on te laisse tranquille tocard ? Non, je ne pense pas non... Je vais te dire un secret » Il a approcher sa bouche de mon oreille et à murmurer « Ta sœur est morte à cause de toi, tu le sais n'est ce pas ? C'est de ta faute. Si seulement tu avais été plus prudent...
-Moi aussi je vais te dire un secret, écoute moi bien » J'ai à mon tour approché ma bouche de son oreille, et je l'ai mordu de toute mes forces. « Haaarg ! T'es un putain de malade, tocard !» a t-il hurlé. Je l'ai regardé droit dans les yeux, pendant que le sang coulait de son oreille. J'ai crié « Ton oreille est morte par ta faute, tu le sais n'est ce pas ? Si tu avais été plus prudent...
-On va voir... Sortez le de son fauteuil.
-Qu'est-ce que ? Arrêtez ça immédiatement ! » Je me débattais en vain alors qu'ils m'extirpaient  de mon fauteuil. Puis en riant et en me crachant dessus, ils me jetèrent dans une poubelle

Je réussi à sortir de la poubelle, à la force de mes bras. Mais pas à me remettre sur mon fauteuil.
J'ai saisi mon téléphone, dont l'écran avait été brisé, en même temps que les restes de mon honneur, et alors que j'appelais mon père pour lui demander de l'aide, allongé au sol, incapable de me relever, je vis un chat, au dessus de moi, qui me regardait. Et dans ses yeux, j'ai lu du mépris. J'en ai vu dans les yeux des passants qui me voyait, sale, puant. J'en ai vu dans les yeux de mon père alors qu'il me ramenait à la maison. Et devant le miroir, j'en ai vu dans mes yeux.

AmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant