Chapitre 9 partie II : Pacte avec le diable

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Attention ce chapitre parle de sujet susceptible de choquer les plus sensibles.

Zéro. C'est ma note de Math sur l'évaluation de la semaine dernière. Et aujourd'hui on va avoir le résultat de notre évaluation de Français. Au moment où je sortirai de mon lit et où je descendrai dans la cuisine, je devrais affronter mon oncle. Je n'ai vraiment pas envie. Mais il le faut. Je marche donc jusqu'à la cuisine et comme prévu « AMBRE !!
- Oui mon oncle ?
- Tu sais que tu as un grand intérêt à avoir réussi ton examen de français. Tu sais ce qui va t'arriver sinon.
- Oui mon oncle.
- Je n'ai pas envie de me traîner un boulet Ambre. Tes affaires sont déjà prêtes. Juste au cas où.
- Oui mon oncle. » Je ne veux pas rester. Je ne peux pas partir. Cette maison est tout ce que j'ai. Je ne peux pas partir. J'ai été obligé de faire quelque chose de très immoral. J'ai triché au contrôle de français. Je ne suis pas fier de moi, mais je ne comprenais rien au sujet, donc j'ai tout copié sur mon voisin. Je suis très honteuse à cause de ça. Mais il faut avancer, je l'ai fait et je ne peux pas revenir en arrière. Maintenant il faut que je travaille dur pour me racheter. Oui, je vais faire ça. Et plus jamais je n'aurais à tricher sur quiconque. « N'oublie pas Ambre, les grandes personnes ne veulent que t'aider, quoi que tu penses d'eux, tu dois obéir aux adultes.
- Je sais mon oncle.
- Alors file à l'école.
- J'y cours mon oncle. »  J'arrive aux lycée, mais cette fois je ne vais pas rejoindre Mathieu, je sors mes livres et j'étudie. Pourquoi est ce que les Mathématiciens donnent toujours des noms impossible à leurs machins ? Le cosinus, sérieusement ? Après la sonnerie, les cours reprennent normalement. Moi je préfère l'histoire géo, même si le professeur est un peu soporifique. La journée passe doucement, et à la récréation de l'après-midi, je vais étudier. Enfin j'essaye. Mais je n'arrive pas à me concentrer. Donc je me dit que je vais aller voir Mathieu, mais il n'est pas au même endroit que d'habitude. Il est peut-être aller au petit coin. Je reste là deux minutes avant de me rappeler que notre établissement n'a pas de toilette handicapé. Zut il est où... « Au secours ! On m'agresse ! » Il est là-bas ! J'arrive juste à temps pour voir Victor s'enfuir. Le surveillant arrive, mais ils disent tous ne pas savoir qui c'était. Ils ont peur ou quoi ? Le surveillant demanda une nouvelle fois, exaspéré « Vous n'avez donc pas vu qui s'était ?
- Si moi. C'était Victor. Je l'ai vu. »

Ensuite on s'est posé tous les deux dans notre coin habituel. Et là. Il à commencé à me poser des questions étranges, il a même dit un gros mot. Mais il a parlé ! Il a parlé Alléluia ! J'ai répondu à ces questions comme j'ai pu. Et ensuite je lui ai demandé de sourire. Il a effectué un spasme ressemblant vaguement à un sourire. « C'est un début ! Tu sais quoi, maintenant que tu parles on va pouvoir vraiment être amis ! On discute tous les deux et moi je casse les genoux de ceux qui t'embête, deal ?
......Ce n'est pas de l'amitié, c'est une sorte de... contrat ?
- Deal ? » Il me regarde dans les yeux, mon cœur bat plus fort que d'habitude. Je lui tend la main, il la regarde. Je le regarde. Il est brun, à des yeux marrons tristes, des cheveux noirs coupés court, il est assis pour toujours dans son fauteuil. Il ne sourit jamais, il ne parle jamais, mais dans son regard on lit des lignes et des lignes de mots. Et je veux les lires tous, jusqu'au dernier.
« Non. Je peux me débrouiller seul. » Ne pleure pas...Ne pleure pas... Évidemment. Ai-je été stupide au point de croire qu'il voudrait être mon ami ? Pendant tout ce temps il m'a ignoré. Il ne m'a jamais parlé gentiment. « D'accord, désolé de t'avoir ennuyé. » Je retire ma main et je repars, chaque pas qui m'éloigne de lui me fait mal, si mal. Je m'enfonce dans la foule, espérant disparaître du monde

Les cours reprennent et j'essaye de me concentrer. Le cours de français arrive, en avant dernière heure. Il rend les copies de tout le monde, mais pas la mienne. Ne me dites pas qu'il s'est aperçu que j'avais triché ! Il passe me voir et me dit d'aller le voir dans son bureau à la fin des cours. Si. Il s'en est aperçu. Qu'est-ce que je pensais ! Le crime ne paie pas. Je devrais le savoir.

J'arrive dans son bureau après les cours. Il m'y attend. « Tu me déçois beaucoup Ambre. » Je me prend d'une fascination subite pour mes pieds. « Ta copie est exactement la même que celle de Thomas. Même l'anecdote personnel de l'exercice 6. Je vais devoir te mettre un 0, pour triche.
- Pitié monsieur, je ne le referais plus jamais !
- Je l'espère, mais je dois te mettre cette note Ambre, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. » Ces yeux vairons me perturbe. Il me regarde avec insistance. Soudain il prend un ton plus doux. « Mais ça ne me fait pas plaisir de te mettre un zéro Ambre, donc je peux peut être arranger ça.
- Comment ?
- Tu es très jolie Ambre, et si tu fais tout ce que je te dis tu auras des notes biens meilleurs.
- Que voulez vous dire ?
- Ambre, c'est pratique d'avoir un si joli visage, les hommes sont plus indulgents. Tu as besoin de cette note et moi j'ai besoin de toi. Il te suffit de faire ce que je dit et ton année de français se déroulera à merveille. » Je sais ce qu'il veut. Je ferme les yeux et des mots résonnent dans ma tête « tu as grand intérêt à réussir ton examen de français » « tes affaires sont déjà prêtes » « tu dois obéir aux adultes », « Non. Je peux me débrouiller seul. » Pas moi.
« D'accord monsieur, dis-je , je ferai ce que vous voulez.
- N'oubliez pas Ambre, cela restera notre petit secret. » Il referma la porte à clé, et s'avança vers moi, un regard fou dans ses yeux terrifiant. Ne penses plus à rien.

AmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant