Chapitre 24: Ordre et chaos.

34 1 4
                                    

Le chaos. Pour certains c'est un cauchemar, pour d'autres c'est un rêve. Qu'est-ce que le chaos ? C'est l'absence d'ordre. C'est quand toutes les règles éclatent, laissant l'humain seul face à lui même, avec une liberté absolue. Le chaos fait peur, à cause de toutes ces nouvelles libertés qui s'ajoutent. La liberté de faire souffrir. La liberté de tuer. Il est souvent considéré comme un ennemi, celui du bien. Celui de Dieu, de la morale. Tuer, c'est mal. Faire souffrir c'est mal. Les hypocrites ont même inventé le terme inhumain. Ils utilisent ce mot quand quelque chose ne leur plait pas. Le meurtre c'est inhumain. La guerre c'est inhumain. En réalité, quoi de plus humain que la guerre ? Quoi de plus humain que le meurtre ? Les animaux ne font pas la guerre, ils tuent pour se nourrir. Quand un humain tue, il le fait par vengeance, pour de l'argent, pour se débarrasser d'un gêneur, ou pour le plaisir. Pour la sensation d'euphorie que l'on ressent en voyant le sang de l'autre couler, en entendant un dernier soupir. Sentir un frisson de plaisir au bout de ses bras quand sa lame se plante dans le corps de sa victime, ou quand d'un doigt qui appuie sur la gâchette sa cible s'effondre. Si cela procure du bonheur, alors n'est-ce pas quelque chose de bien ? Qu'est-ce que le bien, et à quoi sert il si ce n'est à atteindre le bonheur ? L'homme a dans son esprit deux forces qui s'affrontent : le plaisir et la morale. Le chaos et l'ordre. Lequel est le bien ? Le bien existe t-il ?

« Ça va Mathieu ? Tu a l'air perdu. » Ambre me tire de ma réflexion morose. « Il paraît que les policiers sont venus, tu sais pourquoi ?
Je ne sais pas. Peut-être une bagarre qui a dégénéré ?
- J'espère que ce n'est pas quelque chose de grave. » Je la regarde dans les yeux. Elle à l'air d'espérer quelque chose. « Ambre ?
- Oui ?
- Tu as l'air d'avoir un problème, laisse moi t'aider.
- Moi ? Non tout va bien ne t'inquiète pas ! » J'arque un sourcil. Je voit bien qu'elle ne ment pas souvent, elle ne sait pas du tout s'y prendre. « Pourquoi tu me mens ? Je veux juste t'aider.
- C'est que...Je suis désolé, je ne peux pas te le dire !
- Ambre...Écoute, tu as fais beaucoup de choses pour moi, et je me sens mal de ne pas pouvoir te rendre la pareille. Quoi qu'il te soit arrivé, tu es mon amie, et en tant que tel, je ne peux pas te laisser affronter tes problèmes seule.
- D'accord...Je...je vais te le dire. Mais pas ici. Je te raccompagne chez toi ce soir, on en reparlera, OK ?
- Très bien. Tu peux compter sur moi. » Attends, depuis quand est-ce que je suis prêt à faire tout ça ? Je tiens plus à elle que je ne le croyais. Oui. Je tiens à elle. À mes risques et péril.

Quand elle m'a vue pleurer, puis chasser Alice, Ambre à plantée Julien et est venu vers moi. Elle a réussi à me remettre à peu près en forme à grand coup de sourire. Je me sens mieux quand je suis avec elle. Ensuite on a terminé de manger et on a discuté. L'heure de la fin du temps de midi arrive et nous retournons en cours. Cours de maths, génial. Quand j'arrive dans la salle, deux hommes se tiennent à côté de Mme Antonia. L'un est grand, sérieux, le regard acéré. Ses cheveux roux sont coupés court, presque militaires. La tête carrée, il inspire l'ordre par tout son être. L'autre est plus petit, ses yeux marrons regarde la classe sans classe, et il semble ne pas savoir que faire de ses mains. Il a l'air d'essayer de se faire tout petit. « Bonjour à tous, je suis l'inspecteur Ray, et voici mon stagiaire Moulade. Nous ne voulons pas déranger votre cours de mathématiques, mais il s'est passé quelque chose de très grave dans votre lycée. Votre professeur de français, M. Leroy, à été assassiné. »

AmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant