Chapitre 29: La victime plaide coupable

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Rapport d'enquête de l'inspecteur Christophe Ray, le 17 novembre 2020.

La victime est un professeur de français. Selon ce qu'on nous a à dit, tout le monde l'adorait, c'était un excellent prof et un bon père de famille. Sa femme l'aimait, sa fille l'idolâtrait, ses collègues l'admiraient et ses élèves le respectaient. Je déteste les crimes dans ce genre d'endroits, avec des gens partout, qui n'ont rien vu, qui ne savent rien, et qui en plus sont des petits cons, mais qu'on doit quand même tous interroger.  Mais cette fois-ci ça a l'air encore pire que d'habitude. Déjà, c'est une véritable boucherie,  il a manifestement été torturé, et on s'est même acharné sur sa dépouille. La victime n'est manifestement pas un simple professeur: il a son propre bureau. Il s'avère que c'était un grand ami du proviseur, et que c'est comme ça qu'il l'a obtenu. Ensuite on a analysé la scène de crime au millimètre près, dans un tel carnage, on croirait qu'il y a forcément des éléments qui trahirait l'assassin, mais non, que dalle ! Enfin, rien qui nous conduirait directement au coupable, mais grâce aux entailles recouvrant le corps de la victime, on sait que l'agresseur est  un individu de taille et de corpulence faible, donc surement un adolescent, ou plutôt une adolescente. Le problème, c'est que des adolescentes dans un lycée il y en a quand même un certains nombre... On peut également donner à peu près l'heure du décès: entre 11h00 et 13h00, le corps ayant été trouvé vers 13h45. On a aussi cette liste de nom. On va commencer à creuser par là.


Rapport d'enquête de l'inspecteur Christophe Ray, le19 novembre 2020

On a fait passé des test psychologiques à toutes les filles de la liste sans succès. Pourtant, il est  certain que le meurtrier est un sacré psychopathe, au vu de ce qu'il est capable de faire. Un petit caïd a  même revendiqué le meurtre, mais il n'avait pas vraiment la carrure d'une lycéenne. On s'est dit qu'il essayait de couvrir quelqu'un, sa copine par exemple, mais il ne traine qu'avec des mecs, et ils ne veut rien dire. On l'a bouclé pour entrave à la justice et complicité de meurtre. Je déteste ces abrutis qui me font perdre mon temps. Tout semble indiquer que le meurtre est une vengeance, donc si on trouve de quoi il voulait se venger on devrait trouver le meurtrier. Normalement. Nos plus gros suspect sont donc les filles dont le nom figure sur cette liste. Ce n'était pas leur écriture selon l'analyse dactylo, ce qui aurait tout de même été rudement pratique, mais en interrogeant en profondeur celles qui était inscrites dessus, on a pus discerner un lien entre elles et la victime. Premièrement et sans surprise ce sont toutes ses élèves, et elles étaient toutes évidemment choquées et apeurées, mais j'ai pu remarquer dans leur attitude quelque chose qui ressemblait à du soulagement. Elles semblaient toutes avoir une peur bleu de ce professeur, alors que les autres élèves semblaient plutôt respectueux envers lui. Lorsque j'ai essayé de les faire parler de ce qui les effrayaient, elles se sont renfermées aussitôt. Il semble que notre professeur modèle cache quelque chose. J'espère juste que ce n'est pas une fausse piste.


Rapport d'enquête de l'inspecteur Christophe Ray, le 21 novembre

Il est clair que ce cher monsieur n'est pas aussi propre qu'il le laisse entendre. J'ai remarqué de nombreux trous dans son emplois du temps que personne n'a pu nous expliquer.  On a continué à essayer d'avoir petit a petit plus d'informations de la part des filles de la listes, et on a ainsi pu établir une liste de suspects potables, en fonction de leur alibi. On a pu écarter Marie, Cécile et Lou, car elles mangeaient chez elles ou étaient en cours au moment présumé de la mort,  Diane et Pauline sont allées au restaurant et ont postées des photos de leur repas sur Internet ( sans commentaire), Héloïse était également présente au cours de 11h et est ensuite allée déjeuner avec M. le préfet avec sa famille.  Il nous reste donc Prune, Ambre, Charlotte, Lola, Pauline, Julie et Lili qui n'ont pas de véritable alibi solide. On va continuer à les cuisiner jusqu'à obtenir enfin un mobile valable. En fouillant son bureau, on a également remarqué que c'est la seule pièce du lycée à être insonorisée. Et très bien d'ailleurs. J'en ai parlé au proviseur, et il m'a dit que c'est la victime qui avait demandé à insonoriser son bureau, parce que la musique l'aidait à se concentrer. On a retrouvé aucun matériel musical dans son bureau, mais peut-être qu'il se servait de son téléphone. Tout cela est tout de même terriblement suspect.  Il y a de fortes chances pour que cela ait un rapport avec son fameux secret.


Rapport d'enquête de l'inspecteur Christophe Ray, le 23 novembre

L'une d'entre elles a craquée. Et je ne suis pas certain que ce qu'on a découvert relève encore de ma compétence...

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