Mi Beau Gosse, Mi Bâtard I - Premières fois

GMILF

Après la nuit sur la plage, Raphaël raccompagna Kelly en bas de son immeuble, son père venait la chercher quelques heures plus tard et elle n'avait pas complètement terminé de préparer ses affaires. Ils s'installèrent sur un banc, en face de l'immeuble de Kelly.

Ni l'un ni l'autre ne savait quoi dire. Cet instant était aussi absurde qu'irréel.

- Si tu reviens l'été prochain on s'appelle.

Kelly sourit et hocha la tête. Elle regardait les grands yeux bleus de Raphaël. Il allait lui manquer.

- Merci, dit-elle simplement.

Raphaël la dévisagea.

- Pourquoi ?

Kelly sourit à nouveau. Elle n'allait pas lui expliquer que Raphaël lui avait redonné confiance en elle, en la vie, en la gent masculine et en l'amour. Qu'après son histoire avec Grigori elle n'aurait jamais pensé pouvoir être heureuse comme elle l'était avec Raphaël. Elle n'aurait jamais imaginé pouvoir ressentir ce qu'elle avait éprouvé dans ses bras. La douceur, la complicité, le plaisir.

- Parce que t'es trop beau, trop gentil, et trop bon au lit, ou dans une tente.

Il éclata de rire et ne put se retenir de la serrer contre lui.

- Merci, fit-il à son tour.

- Pourquoi ?

Il lui caressa la joue. Il sentait qu'un lien s'était tissé entre eux et que la séparation allait être compliquée.

- Parce qu'on a bien rigolé et bien baisé aussi.

Ce fut au tour de Kelly de rire.

- Ouais, c'est vrai.

Elle regarda machinalement l'heure sur son portable. Il était largement temps qu'elle aille préparer ses affaires.

Raphaël allait l'embrasser, comme à son habitude quand ils se séparaient, mais il retint son geste.

- Bah non, fit-il, on est plus ensemble.

Elle rigola et planta un bisou sur la joue de Raphaël.

- Salut... Beau Gosse.

Raphaël sourit, mais il sentit son cœur se serrer, c'était fini avec Kelly...

*
* *

Aaron travaillait avec son père dans une maison des beaux quartiers, à quelques rues de chez Alban.

Les propriétaires étaient un jeune couple avec un petit garçon de six ans. La femme était sympathique et avait discuté un peu avec Eli Toledano quand elle était venue leur apporter du café.

Quelques instants plus tard, Aaron avait été envoyé par son père pour ramener les tasses.

En cette fin d'après-midi, le mari venait de rentrer du travail.

- Tu sais, dit joyeusement sa femme, le serrurier il a quatre enfants et...

L'homme ne quitta pas des yeux l'écran de son MacBook posé sur le comptoir de la cuisine.

- Il faudrait qu'ils arrêtent de faire des gosses, les pauvres... S'il y avait pas les allocs...

Il s'interrompit quand Aaron posa bruyamment les deux tasses vides devant lui. Il soutint le regard du jeune homme.