Mi Beau Gosse, Mi Bâtard I - Premières fois

Bon voyage

Le mois d'août touchait à sa fin, le lendemain, Perrine et Clémence repartaient à Paris.

Ça faisait plus de deux semaines que les trois filles passaient leurs journées à la plage avec les garçons. Raphaël et Adèle étaient le couple le plus glamour de l'été. Clémence avait été défoncée au moins la moitié des vacances et Perrine et Bryan avaient beaucoup rigolé.

Pour changer, Raphaël et Adèle étaient partis dans les dunes. Ils avaient fait l'amour une première fois, puis une deuxième.

Raphaël avait allumé une cigarette et fumait en regardant les étoiles. Adèle avait la tête posée sur son torse.

— Tu pars demain ? fit-il.

Adèle secoua la tête, les parents de Clémence avaient proposé de la ramener à Paris, mais elle avait refusé. Elle préférait prendre le train, et gagner une journée de vacances.

— Non, après-demain.

— Toute seule ?

— Ouais, en train.

— En train jusqu'à Paris ?

— Marseille Paris en TGV ça se fait, répondit-elle.

Raphaël hocha la tête et porta sa cigarette aux lèvres d'Adèle. Elle fuma, s'imaginant déjà dans le TGV qui la ramènerait à Paris. La Méditerranée allait lui manquer.

Raphaël aussi.

— Tu veux passer la nuit avec moi demain soir ?

— T'es grands-parents vont rien dire ?

— Si on rentre à minuit ils dormiront, et ma chambre est au sous-sol, t'auras qu'à sortir par la fenêtre.

Raphaël se marra. Pourquoi pas.

— Sauf si tu veux pas, continua Adèle.

— Je veux, t'inquiètes pas.

— On aura qu'à aller prendre un verre et après...

— Après ?

Ils se regardèrent et éclatèrent de rire. Presque trois semaines qu'ils s'envoyaient en l'air tous les soirs dans les dunes, et qu'ils passaient leurs après-midi à se bécoter sur la plage.

*
*     *

Clémence avait trop fumé et Perrine était d'humeur mélancolique. Elle n'avait aucune envie que les vacances se terminent.

Elle s'était levée et était allée s'asseoir au bord de l'eau, les vagues lui léchèrent les pieds, comme pour la consoler.

— Ça va ?

Bryan se laissa tomber dans le sable à côté d'elle, il fumait une cigarette dont le bout rougeoyait dans la nuit à chaque fois qu'il tirait dessus.

Perrine sourit, elle le trouvait gentil.

— J'ai pas envie que les vacances soient finies.

— Elles sont pas finies, t'es toujours là, répondit-il.

Elle sourit.

— Tu restes pas avec les autres ?

Bryan se marra.

— Ta cousine est défoncée et Dylan veut la baiser...

— Elle veut ? demanda Perrine.

— Non.

— C'est con, commenta-t-elle.

— Elle dit qu'il est cheum, continua-t-il.

Perrine éclata de rire. Bryan, lui, la déshabillait du regard, en fumant du shit. Plus de deux semaines qu'il la connaissait et il ne s'était toujours rien passé entre eux, contrairement à ses potes avec Adèle et Clémence.