Mi Beau Gosse, Mi Bâtard I - Premières fois

La cour des grands

— Joyeux anniversaire !

Les garçons s'étaient retrouvés à la plage sauvage pour l'anniversaire de Raphaël. Tout le monde était rentré de vacances, bronzé. Les filles arboraient des petits bikinis et les garçons enchaînaient déjà les shooters de vodka.

C'était la dernière soirée de l'été.

— Alban ! fit vivement Raphaël. Santorin, il y avait de la meuf ou pas ?

Alban se marra. Il avait tellement de choses à raconter.

— J'ai failli plus être puceau putain.

Ce qui déclencha l'hilarité chez ses copains.

— T'as failli ? s'exclama Côme.

— J'ai rencontré une meuf dans le club de vacances, raconta Alban, magnifique, blonde. Sauf qu'elle était Danemarkaise et qu'elle parlait pas français.

— Danoise pas Danemarkaise, corrigea Izac.

Leurs potes se marrèrent. Alban continua.

— Bref, un soir on était sur la plage, au calme, on s'embrasse et tout, et je commence à la toucher, j'étais chaud, je voulais me la faire mais elle me sort un truc en anglais j'ai pas compris mais elle avait pas l'air d'avoir envie...

— À tous les coups elle te disait oui Alban fouette moi... cria Dylan.

Ce fut à nouveau l'éclat de rire général. Alban secoua la tête.

— Je crois pas, c'était plutôt une tête d'où tu me touches les seins toi...

Les autres étaient toujours morts de rire. Les joints qu'avaient ramenés Dylan avaient déjà fait plusieurs tours entre les garçons.

— Et toi, fit Alban à Amine, les meufs en Algérie ?

— Il s'en fout des meufs de l'Algérie, fit Bryan, il a Elise !

— T'as pécho Elise ? demanda Waël à Amine.

— Non... répondit l'intéressé.

Non, Amine n'était arrivé à rien avec Élise, pourtant il avait pensé à elle tout l'été.

— Izac, fit Waël, les Israéliennes ça valait quoi cet été ?

— Bah... Bonnasses mais...

— Mais t'allais pas pécho avec ta mère à côté ouais c'est compréhensible... lança Alban.

Ils se marrent tous, à l'exception d'Izac.

— Vous arrêtez avec ma mère un jour, putain...

— Maman... couina Alban pour taquiner son meilleur ami.

Izac soupira.

— Et les Libanaises ? lança-t-il à Waël.

— Bah... Libanaises... fit-il.

— Genre ? demanda Alban.

— Elles baisent pas... répondit Waël.

— Elles sont peut-être à poil sous les burqas... suggéra Dylan, on sait pas.

— C'est le Liban pas l'Arabie saoudite... soupira Waël.

La bouteille de vodka passe de Raphaël à Alban, qui la tendit à Amine. Il refusa.

— Tu bois pas toi ?

— Non c'est Haram... répondit Amine.

Ses potes se regardèrent.