3.

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Disclaimer : je tiens à rappeler que ceci est une histoire fictive qui n'est pas en accord avec mes valeurs. Je ne soutiens en aucun cas les violences ( quelles qu'elles soient ) faites au femmes. Elles ne sont en rien un sujet dont l'ont doit plaisanter ou que l'on doit minimiser. Si vous êtes victimes d'abus, faites le 17, 112 ou le 3919


Je freine devant un portail sans barreaux noir en fer, massif et impénétrable, qui ferme le domaine. Quelques secondes passent sans qu'il ne s'ouvre, et j'ai la soudaine réflexion de me demander si il y a quelqu'un et si on va m'ouvrir. C'est une éventualité à laquelle je n'avais pas pensé ; et si on refusait tout simplement de me faire rentrer ? Les idées s'enchaînent dans ma tête. Je pourrais escalader le portail, l'enfoncer avec la voiture ou klaxonner très fort et très longtemps, et quand enfin j'opte pour la deuxième option et je passe la première, un horrible grincement se fait retentir. Lentement, les deux énormes barrières s'ouvrent et je pénètre sans hésiter dans une allée au bout de laquelle se trouve un autre grille, à barreaux cette fois. Une pointe d'appréhension me saisit lorsque j'aperçois quatre hommes armés de fusils d'assaut qui se placent auprès de la voiture, mais sans broncher, je m'arrête et baisse la vitre. 

- T'a trois secondes pour nous dire qui t'es, crache l'un des hommes en italien.

J'avale ma salive. 

- Je viens voir un de vos responsables, j'articule en anglais.

Par chance, l'homme parle aussi anglais.

- Lequel ? demande t-il. 

Les trois autres inspectent le véhicule en ouvrant les portières et le coffre pour vérifier qu'il n'y a personne d'autre que moi.

- Euh... N'importe lequel, j'articule.

J'ai trouvé des tas de noms qui pourraient être ceux d'un de leurs patrons, mais je dois avouer que je tâtonne un peu dans le noir. Je sais juste que mes réponses se trouvent ici.

- Tu te fiches de moi ? 

Mes membres résistent à un tremblement lorsqu'il pointe l'arme sur ma tête et par réflexe, je lève les mains en l'air pour lui montrer que je ne suis pas une menace.

- Je veux seulement parler à un de vos responsables, j'ai des questions et...

- Des questions ? Tu crois qu'on est où là, à Qui Veut Gagner Des Millions ? 

- Non non, je...

- Descends du véhicule, pétasse, m'ordonne t-il. 

L'insulte me provoque un électrochoc, j'en aurais presque oublié mon plan. Le stress m'a fait avoir un black out mais maintenant que ces émotions redescendent, je retrouve un semblant de conscience et m'exécute sans tarder, les mains derrière la tête. J'ai le droit à une fouille corporelle pas des plus agréables, et j'explique aux trois soldats armés devant moi : 

- J'ai des informations que vous recherchez, mais je veux une contrepartie. 

Je me mange une droite monumentale. Le coup porté dans ma joue m'étourdit quelques secondes et je tente de reprendre mes esprits sous les rires gras des hommes. Seulement, il me faut plus que la violence physique et verbale pour abandonner, car c'est le projet de toute une vie que j'ai là. C'est tout ce qu'il me reste, je n'ai rien d'autre.

- L'attaque informatique, c'est moi. 

Il y  a un silence, d'un seul coup. L'un des hommes se saisit de son téléphone et tape un message pendant que les autres parlent en italien : ils se mettent d'accord sur une localisation, je crois. Je ne vois pas le deuxième coup partir. Il m'atteint au genoux et je m'effondre dans la poussière, la joue toujours brûlante de l'uppercut précédent.

ULTRAVIOLENCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant