⌜ NOCIF ⌟ ᴺᵃᵐᵍᶤᵀᵃᵉ

33.

Mardi 28 août :

Mes paupières s'ouvrent délicatement et me laisse contempler le plafond blanc de sa chambre épuré. D'une main, je me frotte les yeux encore lourds et fatigué. Je me redresse finalement du lit, m'offrant une vu panoramique de la pièce qui m'entoure. Mon regard se pose par réflexe à côté de moi, sur le matelas où le vide fait maintenant place.

Namjoon n'est plus là, il doit sûrement être au travail.

Enfin, c'est ce que je pensais avant d'entendre du bruit de l'autre côté de la pièce. Je sors en quatrième vitesse du lit, posant mes pieds nus sur le parquet glacé. Je m'extirpe de la pièce juste après, pour me retrouver dans le salon, mais surtout face à lui.

Posé prêt du mini-bar, il accroche sa cravate à sa chemise d'une façon si sensuel et sexy. De mon côté, la sensualité a sans doute plier bagages ; un simple short noir, les cheveux dans la gueule et le visage à peine réveillé, c'est l'image un peu grotesque que je lui offre. Mais je n'ai pas vraiment de souci à me faire, je n'ai jamais dû avoir de grande sensualité à son égard. Après tout il m'a vu vomir plusieurs fois.

Il remarque rapidement ma présence et finit par me demander d'une voix plutôt douce :

— Tu es levé depuis longtemps ?

Je quitte mes pensées, suite à sa question banale qu'il m'offre dès le matin.

— Non, je viens à l'instant de me réveiller.

Namjoon hoche la tête et serre sa cravate autour de son cou. Il n'oublie pas de me proposer entre deux mouvements :

— Tu peux te servir à manger, ce n'est pas interdit.

Je souris timidement, avant de partir vers le garde-manger de la cuisine. Passant à côté de lui, je n'oublie pas de lui offrir une petite tape sur les fesses. Une action qui le fait aussitôt réagir, il se tourne vers moi sans lâcher sa cravate des mains.

— Qu'est-ce qu'il te prend ?

Je me mords la lèvre, essayant de contenir mon rire naissant. Je me tourne vers lui et avec un merveilleux jeu d'acteur digne des Oscar, je lui réponds :

— De quoi tu parles ?

Je ne pensais pas être aussi convaincant, j'étais tellement crédible dans mon rôle d'ignorants qu'il jette directement l'éponge.

— Non, rien.

Je me tourne et me contient une nouvelle fois de rire, j'ouvre le frigidaire et y sort un yaourt sucré. J'ouvre mon seul repas de la mâtiné après avoir fermé la frigo, je prend ensuite une cuillère dans un tiroir avant de goûter ce dessert.

— Tu as regardé ton téléphone ?

Entre deux cuillères de ce yaourt sucré et plutôt goûteux, je lui réponds :

— Non, pourquoi ?

J'aurais dû ? Le matin en règle générale, je ne regarde pas vraiment mon téléphone, sauf pour arrêter mon réveil.

— Taehyung m'a appelé hier soir, il est rentré plutôt de sa soirée.

Je m'arrête instantanément de mâcher ma nourriture, je ne fais plus aucun mouvement, attendant avec peur la suite de son récit.

— Je m'en suis rendu compte que ce matin.

J'avale difficilement le dessert lacté, mes yeux illustrent mon début de panique. Namjoon, lui est affreusement calme.

— Il est venu ici ?

Il nous a vus ? Pourquoi n'est-il pas là alors ? Est-ce qu'ils se sont disputés ? Ils se sont quitté ? Trop de questions se pose dans mon esprit.