⌜ NOCIF ⌟ ᴺᵃᵐᵍᶤᵀᵃᵉ

10.

Je viens d'arriver à l'endroit indiqué a l'adresse. Le trajet était bien trop court, j'aurais aimé marcher indéfiniment et ne jamais arriver à destination. Mais malheureusement me voilà devant cet immense bâtiment.

On est à au sud de Gangnam, entouré par des gigantesques magasins de luxe ainsi que des bâtiments tous plus modernes les uns que les autres. Il fait nuit, les bâtiments sont tous éclairés et les panneaux publicitaires fusent sur plusieurs tours. D'ailleurs ce bâtiment ne déroge pas à la règle, ce n'est pas des marques de luxe qui se trouvent affichées sur les panneaux mais des photos de mannequins.

Je détourne le regard vers les rues ; les habitants sont tous habillés de façon chic. Je me sens déjà pas à ma place. Il est vrai que j'ai fait bêtement un effort vestimentaire ce soir. J'ai pris le seul pantalon en toile noir de ma garde-robe et une chemise blanche toute simple. La seule chose qui ne change pas de mes habits habituels, ce sont mes converses hautes noires.

Le vent tape contre mes joues rougit par le froid alors que mes membres me crie de me couvrir plus. Je suis venu sans veste et je remarque vite que j'ai fait une grosse erreur. Il fait frais ce soir, plus frais que d'habitude. À vrai dire nous somme encore en avril, les températures ne sont pas très chaudes en Corée ce mois-ci.

Je soupire avant de marcher d'un pas décidé vers la grande entrée du bâtiment. Les portes vitrées s'ouvrent sans que j'ai dû appuyer sur quelques choses. Je remarque des gardes de sécurité au coins des portes, ils sont extrêmement baraqués et me regardent d'un œil mauvais.

Je perds directement ma confiance, comme si j'avais fait quelque chose de mauvais. Je me sens fébrile face à ses regards malveillant et insistant. J'essaye pourtant de ne pas y faire attention et d'avoir une attitude neutre mais c'est bien plus compliqué. J'arrive assez vite dans un grand haul blanc, ou des simples photos de mannequins orne les murs.

Plusieurs personnes passent et sortent de ce hall, des employés sûrement. Le monde autour de moi, m'indique qu'il s'agit d'une grande entreprise. Je regarde les gens sortir et entré, sans que je fasse un mouvement.

Je suis perdu, et je ne sais où allé.

Je balaye encore la pièce du regard et remarque plus loins, deux femmes assises près de ce qui doit être un guichet. Je devrais sans doute leur demander où je pourrais le trouver.

Je m'avance vers les deux femmes, alors que leurs regards ne s'accroche pas au mien, elles ont l'air plongées dans une grande conversation. J'arrive à leur hauteur mais aucune réaction de leur part, elles ne me regardent toujours pas. Alors je participe sans vraiment le vouloir à leur conversation.

— Arrête je ne te crois pas.

— Je te jure. Il me prenait violemment contre le mur de son bureau. C'était tellement bon putain et ça a duré des heures. Quand je me suis réveillé, j'étais tellement dégoûté.

— Ahahah. J'aimerais bien faire des rêves comme ça, moi aussi.

— Moi j'aimerais vraiment qu'il me prenne contre un mur. Je mouille rien que d'y pensé.

Les deux filles rigolent sans retenue. L'idée que je ne devrais pas écouter cette conversation bien trop intime s'immisce dans mon esprit, alors j'essaye d'y mettre fin en me raclant la gorge. Mais même en faisant ça, elles ne me calculent pas.

— Vraiment le patron est tellement sexy, il est tout ce que je cherche chez un homme.

— Je ne comprends pas pourquoi tu ne lui as pas déjà sauté dessus.

— Tu crois que je n'ai pas essayé ? Pff. Je me mets en bombe pour qui a ton avis ? Je fais tout pour, mais malheureusement il a qu'un seul défaut. Il aime les hommes.