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Lundi 1 août :

Je me presse de ranger mes habits dans la valise noire posée à l'arrache sur le vieux parquet abîmé. Je ne fais même pas gaffe à ce que je mets dedans, je suis bien trop en retard pour ça. Je case comme je peux toutes mes affaires dans ce petit bagage en espérant que celui-ci fermera.

Grossière erreur.

Ça coince.

Je bataille sang et eau pour fermer cette valise le plus rapidement possible. Je change certaines affaires de place. Je renverse tout. Je remets. J'espère à tout prix une fermeture convenable de ce maudit bagage mais ça semble sans espoir.

C'est en forçant et en pesant de tout mon poids avec violence que j'arrive finalement à bout du système de fermeture.

Je regarde l'écran de mon téléphone. Je suis horrifié. Je me dépêche d'enfiler un bermuda et une chemise, avant de me précipiter vers mes baskets pour les enfiler rapidement.

Quand je suis enfin prêt à partir, je descends rapidement les escaliers avec ma valise à la main. Je manque de trébucher plusieurs fois dans les escaliers à cause de la précipitation.

Je suis stressé.

Je suis à la bourre.

Je vais mourir.

Et en plus de ma mort imminente, je sais pertinemment que je vais me faire tacler par Namjoon. Ce dernier doit bien attendre en bas depuis dix minutes : je vais me faire démolir.

Pourquoi suis-je en retard ? L'histoire est banale à pleurer.

J'ai loupé mon réveil.

J'ai dormi jusqu'à 15h et si l'appel de Namjoon ne m'avait pas sorti du sommeil, je me serais peut-être réveillé à 21h ou encore bien plus tard. La veille, je n'avais trouvé le sommeil qu'à quatre heures du matin, ça pouvait expliquer mon hibernation jusqu'à 15h passé.

Bien sûr, Namjoon n'est pas au courant que je viens à peine de me lever. Au téléphone, sur le moment, je lui ai dit que j'étais prêt. Faux. Complètement faux vu que j'étais encore à moitié à poil et à peine réveillé.

Je sors de mon immeuble en quatrième vitesse et je cherche Namjoon du regard. Je balaye la rue à la recherche de mon chauffeur extraordinaire. On est en plein après midi et le soleil tape. Je sens que je n'vais pas tenir avec cette chaleur, ça fait à peine quelques secondes que je suis dehors et je regrette la vieille clim' bruyante de mon appart. J'ai déjà affreusement chaud. Il faut pas que je traîne longtemps ici.

Après avoir scruter ma rue pendant un moment, je finis par le remarquer au loin, adossé contre sa voiture. Je me rue vers lui avec ma valise récalcitrante, je ne veux pas le faire attendre plus longtemps.

Comme je ne suis pas discret, il remarque mon arrivée et nos regards se croisent. Ce qui m'amène à lui faire coucou de la main un peu gêné. Au fur et à mesure que je m'approche de lui, je peux le détailler avec plus de clarté. Mes yeux s'ouvrent en grand et mes lèvres forment un o : j'aime ce que je vois.

Avec son habituelle cigarette entre les lèvres, Namjoon porte une chemise blanche déboutonner plus profondément que d'habitude. Je peux voir le début de son torse et surtout le dessin si harmonieusement tracé de ses clavicules. Il a troqué son pantalon de ville pour un bermuda chino noir qui me dévoile un peu ses cuisses musclées et tout le reste de ses jambes parfaites. C'est la première fois que je le vois sans son costume, porter quelque chose de bien plus dilettante.

Enfin c'est sans compter les fois où je l'ai vu nu.

Sa coiffure n'est pas la même non plus. Ses cheveux ne sont plus vraiment plaqués de manière stricte et son visage est moins dégagé qu'à la normale. Une raie sur le côté et quelques mèches qui lui tombent légèrement au coin de l'œil lui donne un petit air de Leonardo DiCaprio dans Titanic. Je réprime mon trouble et me contente de sourire. Il est sublime.

⌜ NOCIF ⌟ ᴺᵃᵐᵍᶤᵀᵃᵉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant