⌜ NOCIF ⌟ ᴺᵃᵐᵍᶤᵀᵃᵉ

44.

Vendredi 31 octobre
19h30

— Tu as prévu quelque chose ce soir ?

— Pourquoi ?

— Pour Halloween, hyung.

C'est vrai que nous somme le 31, j'avais complètement oublié.

— Je ne fête pas vraiment Halloween.

— Ah ouais ? Moi je sais qu'à Los Angeles il y a beaucoup d'animation. Je ne sais pas si à Séoul c'est pareil.

— C'était le week-end dernier qu'il y avait le plus d'animation. Mais il doit sans doute en avoir ce soir.

— Oh je vois. On pourrait les voir ensemble hyung !!

Mark est tout excité, c'est sa première année complète à Séoul et il doit sûrement être heureux à l'idée de faire une animation avec l'un de ses amies, c'est-à-dire moi.

— J'ai prévu autre chose ce soir. Désolé.

Je m'en veux un peu, mais heureusement il ne le prend pas mal. Nous sortons au même moment de l'amphithéâtre, nous marchons dans l'allée qui mène vers la sortie pendant que Mark trouve une autre solution :

— Ce n'est pas graves. J'irais me balader seul, je peux sans doute faire une belle rencontre.

— J'en suis sûr même.

Après tout Séoul est toujours animé. Mark est sympa et beau garçon alors je ne m'en fais pas sur la suite de sa soirée. Mon ami américain me raconte des tas d'anecdotes de l'Halloween au État Unis et j'avoue que ça à l'air pas si mal. Mais je perds vite le fil de la conversation quand je remarque Jimin au loin.

J'ouvre grand les yeux et m'approche de lui rapidement. Cela fait un moment que je ne l'ai pas vu et que je ne lui ai pas parlé, alors je fonce vers lui. Mark me suit difficilement derrière, surement encore dans l'incompréhension. J'évite les étudiants jusqu'à saisir la manche de mon meilleur ami. Il se retourne et s'étonne de me voir en face de lui.

— Jimin, ça fait longtemps. Comment tu vas ?

— Ça peut aller, mais j'ai connu des jours meilleurs.

Je me pince les lèvres face à l'aveu de mon ami, j'allais lui demander ce qui n'allait pas mais il me devance sans le savoir :

— Et toi ? Comment tu vas ?

— Ça va. Je n'ai pas vraiment à me plaindre.

— Tu m'étonnes, tu vis une belle idylle après tout. Me répond-il sèchement.

J'allais faire demi-tour, agacé par sa dernière phrase qui n'est là que pour me rappeler que je n'ai pas été très morale. Mais sûrement conscient de son abus, il me saisit à son tour subitement le bras. Je tourne ma tête vers lui, impassible et froid.

— Excuse-moi, c'était déplacé.

— C'est pour ça que tu m'ignores alors ?

— Je ne t'ignore pas.

— Ah ouais ? Depuis des semaines je n'ai aucune nouvelle de toi, je ne te croise même pas à la fac, c'est comme si tu m'évitais.