[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX II

Épisode 223 : Les Neuf

- Vous mentez... ?! C'est du bluff ! Les Rosenbaum se sont éteints depuis une...

- Est-ce que j'ai l'air d'inventer ce que je fais apparaître ? Mais voyez de plus près sinon ! Y a pas de soucis ! Venez vous brûler comme mon amie qui a tenté d'arrêter les titans colossaux par elle-même ! Hurlais-je, les nerfs à bout. Allez ! Venez !

Les soldats me fixèrent dubitatifs, s'échangèrent un regard, avant de finalement concevoir que je ne mentais pas. Leurs visages perdirent toutes couleurs, et des murmures commencèrent à s'élever autour de moi.

Finalement, ils reculèrent et coururent jusqu'à la tour de contrôle plus loin, en haut de la colline. Quant à moi, je tournais les talons pour rejoindre mes amis blessés, mais je me figeais net en voyant les adultes et les personnes âgées de la foule qui m'inspectaient minutieusement du regard, immobiles.

Les yeux écarquillés.

- Les Rosenbaum... Ils sont pas censés protéger les Mahrs ?... Non les Eldiens ?

- Bon sang de bonsoir, je n'avais pas vu ces éclairs depuis ma jeunesse... !

Je baissais les yeux, ne souhaitant pas leur répondre.

Car je savais que cette dualité qui suscitait en moi, ferait toujours soupçonner les gens. Que ce soit les Eldiens ou les Mahrs, les deux peuples seraient persuadés qu'ils ne pourraient pas me faire confiance. Et je savais de quoi je parlais : je l'avais vécu toute ma vie, ce doute, et par conséquent, l'exclusion.

Puis l'appropriation quand on se rendait compte qu'il y avait mieux à gagner en m'incluant – et c'était ce que ces familles en détresse firent.

Alors que j'étais en train d'avancer silencieusement au milieu d'eux, un homme s'écria :

- Vous allez... Vraiment nous sauver ?! Vous êtes de notre côté alors... ! On a une Rosenbaum de notre côté !

Il avait fallu cette petite étincelle d'espoir pour les enflammer tous et raviver leurs espérances envers nous, inconnus. Et aussi brusquement que j'avais dévoilé mon nom, les personnes qui au début, avaient tenu à garder la distance, vinrent à ma rencontre.

On me remercia.

On scanda qu'ils avaient un Bouclier, un Protecteur, un Sauveur. En l'occurrence...

Une Sauveuse.

Et je regrettais d'avoir dévoilé mon jeu au grand jour. J'avais juste voulu menacer les soldats, mais au grand jamais j'aurais pensé que ces simples mots, auraient été ravageurs.

Mais ce n'était pas en moi qu'ils devaient croire ; je voulais juste sauver ma peau. Je n'étais pas celle qu'ils pensaient.

- Je ne suis pas votre sauveuse ! Vos enfants le sont ! À ceux dont j'ai parlé, vous savez de quoi je parle ! Reiner, Peak, et même Annie, Falco, Gaby qui nous ont apporté leur aide... Vos enfants sont ceux qui vous sauveront ! Et les soldats des bataillons ! Mais pas moi ! Pas moi !

Mes mots eurent au moins l'effet de réveiller certains qui regardèrent de nouveau vers le titan originel, plus déboussolés que jamais.

Mais alors que j'étais en train de reprendre le chemin, direction notre hydravion qui s'était écrasé, je croisais les yeux d'un enfant qui m'ovservait, intrigué. Il tenait la jupe de sa mère... Et mes propres paroles me firent réfléchir, à ce que je voulais finalement.

J'avais cité leurs enfants guerriers... Mais mon guerrier à moi c'était Sirus.

Je n'avais fait que penser à Rivaille alors que j'aurais dû penser à lui.