Épisode 250 : Délivrance

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y a des scènes que j'ai corrigé tellement de fois, c'est fort probable que vous allez trouver des coquilles syntaxiques + avertissement +18 pour ce chapitre

- Nausha... Qu'est-ce que je peux faire ?

Je secouai la tête et lui offris un petit sourire contrit :

- Je vais profiter du calme... Et juste m'allonger avant qu'elles reviennent. Ne t'occupe pas de moi.

Sa mine se renfrogna et il serra légèrement sa mâchoire, impuissant, avant de regagner la cuisine.

Notre entretien avec Ida et Hanji avait pris fin, quand Faustina était venue nous informer que des habitants étaient en train de s'enflammer en ville. Du style de ceux qui avaient parlé sur moi il y a trois jours. Ceux qui abhorraient l'idée que des Mahrs puissent souiller ce territoire par leur simple présence.

Pour éviter plus d'animosité, Ida était alors repartie avec Onyankopon et ses hommes, en laissant pour le moment Alexis sur Paradis (pas que cela lui en déplaisait).

Quant à Hanji, elle avait décidé de rester un petit mois afin de cadrer la direction que les bataillons prendraient... Mais c'était possiblement une excuse pour voir Kuchel.

Nous avions alors récupéré cette dernière chez sa nourrice, et à ma grande surprise, elle avait été plus loquace avec sa marraine qu'avec moi quand je l'avais retrouvée.

- Ch'est... Tata ! Tata 'Ji ! Haneuh-JI !

Hanji l'avait immédiatement prise dans ses bras, émue.

- On a tellemeeeeent de chose à rattraper ! Ma petite successeur ! Tant d'aventures à parcourir !

En voyant ma fille sourire timidement, mon cœur s'allégea et je proposai à la major de passer l'après-midi avec elle.

Je n'oubliai pas le conseil de Faustina : plus elle s'habituerait à d'autres visages, d'autres présences hors que la mienne et celle de son père, plus elle sera en confiance avec le monde qui l'entoure.

Nous avions alors pris une calèche pour rentrer, mais sans reparler de ce qu'on m'avait annoncé.

Ni de la proposition d'Ida.

Ni des conséquences sur mon corps.

Il m'avait simplement jeté un coup d'œil lourd de sens, inquiet, parce qu'il savait que j'étais dans l'incapacité de parler.

Mon genoux avait même commencé à trembloter, dans un tic nerveux, en regardant le paysage défiler.

Mes organes ont vieilli...

La science ne pouvait mentir. C'était un fait.

Mais c'est quoi « quelques années » pour elle ?

Est-ce que chacune de mes morts déterminait un nombre d'années que mon corps biologique encaissait ? Si mes organes écopaient d'un an à chaque fois que...

J'avais immédiatement pâli en faisant le décompte et j'avais chassé cette pensée de mon esprit. Parce que cette théorie grotesque ne me donnait pas juste « quelques années » mais presque dix ans.

Par ailleurs, à partir de maintenant, j'allais augmenter les risques de complications pour procréer. Et notre médecine et notre savoir-faire n'étaient pas si évolués quand il s'agissait d'aider des grossesses « tardives ».

L'accouchement était et restait notre première cause de mortalité, en supposant que nous n'étions pas soldate des bataillons. Ma propre mère en était la preuve.

[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant