[SNK - LEVI X OC] GUERRE ET PAIX II

Épisode 237 : Réminiscences

Loi martiale : c'est le dirigeant d'un pays qui l'enclenche, c'est une situation exceptionnelle où les libertés se retrouvent restreintes (interdiction de se regrouper, couvre-feu, procédures judiciaires limitées etc.), et les pouvoirs sont remis à l'armée/chef de l'armée (ex : pouvoir judiciaire). La loi martiale est souvent utilisée en cas d'état d'urgence (guerre, coup d'état...).

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Nous parcourions un couloir pour nous éloigner de la salle du procès et des journalistes. Et ni Ida, ni le Duc n'avaient échangé un seul mot. Seuls les gardes du corps murmuraient entre eux pour se donner des indications.

Le chef de famille était dans une fureur noire.

Dans un pas pressé, sa canne tapait tellement fort contre le sol que je redoutais le moment où elle finirait par se briser et l'énerver encore plus.

Arrivés devant une salle, le Duc entra et Ida et moi nous le suivîmes tandis que les gardes restèrent dans le couloir pour garder l'entrée. On referma la porte derrière nous et je découvris que nous étions dans un cabinet de travail vide, peut-être destiné aux avocats pour se préparer.

Au moment où on se retrouva tous les trois entre nous, le Duc explosa.

- LA LOI MARTIALE ?! LA LOI MARTIALE ?! CE MISÉRABLE MINABLE ! CETTE RACLURE ! IL OSE S'EN PRENDRE À MOI ?! IL VA VOIR CE QUE ÇA FAIT DE S'EN PRENDRE AUX WEISSMÜLLER ! JE N'AI PAS DIT MON DERNIER MOT ! JE VAIS TOUS LES RÉDUIRE EN MIETTES ET CES MISÉRABLES NOUS SUPPLIERONT DE...

J'arrêtai de l'écouter.

On le laissa hurler toute sa hargne immonde à en devenir rouge et je reculai de quelques pas quand mes tympans commencèrent à bourdonner.

Quant à Ida, elle demeurait imperturbable et ne détournait pas son regard de lui comme s'il était un enfant qui faisait juste un caprice et qu'elle attendait qu'il se calme tout seul.

- QUELQU'UN A DÛ L'INFORMER À L'AVANCE ! IL EST ALLÉ VOIR LES TEYBER AVANT ! ET CETTE FEMME... ! CETTE SOUILLON DE FEMME ! SA PLACE N'EST PAS ICI ! ÉVIDEMMENT QU'ELLE ALLAIT PROTÉGER LES GENS DE SON ESPÈCE ! J'AI TOUJOURS DIT QU'IL FALLAIT SE MÉFIER DE CETTE FAMILLE ! WILLY AVAIT AU MOINS DES MANIÈRES ! ET L'INTELLIGENCE DE NE PAS FOURRER SON NEZ DANS CE QU'IL NE LE REGARDAIT PAS !

Mon dieu.

Mon dieu que cet homme m'inspirait du pur dégoût.

Les eldiens et maintenant les femmes. C'était quoi sa prochaine cible ? Les handicapés ? Ce type n'avait-il donc aucune retenue ? Aucune qualité ? Et pourquoi c'était toujours ce genre de personne aux pensées arriérées qui faisaient partie du pouvoir ? Il n'avait aucune décence.

Je secouai la tête, répugnée, mais je ne pipai mot pour ne pas me faire remarquer.

Malheureusement, son attention se porta justement sur moi et je vis ses lèvres frémir de colère.

Il s'avança tout à coup vers moi et avant que je ne puisse réagir, il m'empoigna par la gorge et me plaqua au mur.

Je sentis chacun de ses doigts se resserrer autour de mon cou et je le fixai avec de grands yeux quand je sentis des larmes me monter aux yeux. Il avait brisé ma respiration et des sons atrophiés quittaient ma bouche, cherchant désespérément à avoir plus d'air.

- Père. Lâchez-la.

Sa fille vint rapidement attraper son poignet mais le Duc ne broncha pas. Il me fixait toujours, le regard noir, et je tentai moi aussi de me libérer en lui agrippant sa main gantée.